lundi 2 juin 2014

B comme Bonne


comme 



Bonne, joli synonyme de servante ou de domestique ...
Parmi mes ancêtres, nombreuses furent celles qui ont était placées comme "bonnes" dès leur plus jeune âge (souvent entre 10 et 14 ans selon les époques), ayant très majoritairement des ancêtres ruraux, mes aïeules étaient donc domestique de ferme...


La dernière en date, ma mère Elise BOUCHET, fut placée à 14 ans comme domestique à la fin des années 1950 dans la campagne charentaise maritime, elle parcourait 2 fois par semaine une quinzaine de kilomètres à vélo de chez ses parents, Villeneuve de Mazeray, au domicile de ses patrons le couple GENEAU à Fragne de Saint Pierre de Juillers ...

Une génération plus tôt, ma grand mère paternelle, Léonide DUPOND, fut placée à 10 ans en 1915 durant la 1ère guerre mondiale. Elle m'a racontée que le jour de son placement elle pleurait sur le chemin à travers les marais (marais breton) car ne voulait pas aller chez ces gens là, d'ailleurs son premier placement se passa mal et ses parents lui trouva une nouvelle famille de patron, qui n'était autre que les parents de son parrain (ce dernier étant Mort pour la France dès 1914) la famille GIRAUDET de Notre-Dame de Riez ...

Plus loin dans le temps, encore quelques exemples pris ça et là dans mon ascendance :


  • Marie Madeleine (sosa 55 à la 6e génération), fille naturelle née en 1836 au village de Souil de Saint Pierre le Vieux en Vendée, elle sera domestique vers 1855 au Courtiou de Liez chez Jean MICOU, voisin de la mère de son futur époux !!
  • Marie DURAND (sosa 211 à la 8e génération), née en 1769 en la paroisse de Saint Ouen des Gâts en Vendée, avant son mariage elle est servante à Sainte Pexine en 1798 ...
  • Hélène POSTEAU (sosa 899 à la 10e génération), née vers 1677 à Benet en Vendée, elle sera "chambrière" à la métairie du Prieuré de Sainte Christine avant son mariage en 1700 ...
  • Françoise FRESLARD (sosa 15381 à la 14e génération), née vers 1585, sera "servante-domestique" pendant une dizaine d'années chez "haute et puissante dame Louise de Vivonne" en son château de Bougouin sur la paroisse de Chavagné (Deux-Sèvres) ... 


  • Certaines d'entre elles trouvèrent leur époux parmi les autres domestiques de la ferme ou même parmi les fils de la maison !



    Autre cas de domestique, les femmes veuves sans ressources doivent retrouver une place pour subvenir à leurs besoins ... voici un exemple :
    Françoise GUILLOT (sosa n° 123 à la 7e génération), née en 1812 à Sainte Christine en Vendée, mariée en 1833 avec Pierre JOURNOLLEAU, veuve en 1865. Après son veuvage, Françoise, ayant encore des enfants en bas âge, est journalière jusqu'au départ de ses enfants de la maison, ensuite vers 1875, elle se place chez un couple de propriétaire à quelques kilomètres de chez elle à Nessier de Benet, le couple CHARRIER ... après le veuvage de son patron, Françoise l'épouse en 1877 !!

    2 commentaires:

    1. Super article, plein de tendresse et aussi d'humour, en tous cas Françoise, n'a pas perdu le Nord ...de quoi bien finir ses vieux jours sans se fatiguer, en prenant....une bonne par exemple !
      bonne journée
      selma

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    2. Bel hommage rendu aux bonnes et domestiques que nous retrouvons souvent parmi nos ancêtres. Merci.

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