jeudi 12 mars 2015

De mère en fille, et puis moi : ma lignée cognatique

Tout comme plusieurs généablogeurs l'ont déjà fait, et tout d'abord, le premier d'entre eux, Benoit PETIT avec son article "Au Sosa 31, je remonte vers la droite : ma lignée matrilinéaire ! #ascendance cognatique", je vais vous parler de ma lignée cognatique.

Définition d'une lignée cognatique :
selon le Littré l'adjectif cognatique signifie "Succession cognatique, succession dévolue aux cognats à défaut de parents en ligne masculine. "
et le mot cognat : "Celui qui est uni par un lien de parenté ; parent par les femmes."

Par extension, la lignée cognatique est la lignée "de mère en fille" en opposition à la lignée agnatique "de père en fils".

Voici sur mon arbre généalogique les 2 lignées sur 4 générations :

A gauche la lignée agnatique de père en fils
A droite la lignée cognatique de mère en fille jusqu'à moi

Ma lignée cognatique suivant la numérotation sosa-stradonitz donne donc la suite simplifiée suivante :
génération 1 > sosa 1 ~ Moi
génération 2 > sosa 3 ~ Ma mère
génération 3 > sosa 7 ~ POUVREAU Louise Juliette (1916-1963)
génération 4 > sosa 15 ~ MARTIN Alexandrine Eglantine Amélina (1885-1974)
génération 5 > sosa 31 ~ ROYER Léontine Clémentine Henriette dite Eglantine (1865-1934)
génération 6 > sosa 63 ~ BOUTIN Jeanne "Henriette" (1838-1871)
génération 7 > sosa 127 ~ ALLARD Marie Angélique (1815-1844)
génération 8 > sosa 255 ~ MANSEAU Marie-Anne (1774-1838)
génération 9 > sosa 511 ~ SOUCHET Marie Jacquette (1745-1787)
génération 10 > sosa 1023 ~ COUTURIER Louise (1720-1792)
génération 11> sosa 2047 ~ SOUCHET Marie (ca 1690-1750)


Maintenant je vais vous conter cette lignée cognatique jusqu'à ma trisaïeule Eglantine :

Nous sommes en janvier 1712 sur la paroisse de la Meilleraie (aujourd'hui la commune de la Meilleraie-Tillay en Vendée), SOUCHET Marie, la jeune épouse de COUTURIER Pierre, laboureur de 29 ans (né dans ladite paroisse le 7 juillet 1682) donne naissance à un petit Pierre ... voilà la première mention de ce couple et donc de ma sosa 2047. Quelques années plus tard, le couple donne naissance à Louise le 14 octobre 1720. SOUCHET Marie devient veuve en 1736 et décède à son tour le jour de noël 1750 sur cette même paroisse de la Meilleraie ...


Entre temps, COUTURIER Louise, sa fille, s'est mariée le 3 juillet 1743 à l'âge de 22 ans avec SOUCHET René jeune meunier, né sur la paroisse voisine de Tillay le 17 août 1723. 

Signature de René
Le couple donne naissance au moulin Chardon à au moins 11 enfants entre 1745 et 1766 ... l'aînée, Marie Jacquette, est ma sosa 511, elle est née audit Chardon de la Meilleraie le 4 avril 1745. Le couple SOUCHET-COUTURIER vieillissant s'installe au village de Bourgneuf par la suite. C'est là, que Louise meurt le 4 août 1792 à l'âge de 71 ans, son mari y meurt entre 1792 et 1798 ...

SOUCHET Marie Jacquette âgée de 22 ans, épouse le 12 janvier 1768, sur la paroisse voisine de Réaumur un cultivateur veuf d'environ 40 ans, MANSEAU Jean. Le couple devient métayer du prieuré de la paroisse de Réaumur. Il engendre 5 enfants entre 1769 et 1780 dont Marie-Anne qui vît le jour le 28 mars 1774. Dans les années 1780, la famille déménage sur la paroisse de St Pierre du Chemin, c'est là que Marie s'éteint quelques années plus tard le 31 octobre 1787 à l'âge de 42 ans. Son époux reste veuf de nombreuses années avant de mourir à la Brionnière de ladite commune le 23 mai 1810 et dit âgé de 100 ans (il en a vraisemblablement qu'environ 80 ans !) ...


Nous sommes maintenant en messidor de l'an IX de la république Française, soit en juillet 1801, MANSEAU Marie-Anne, âgée de 27 ans, vit chez une de ses soeurs aînées soit chez sa soeur consanguine Marie épouse de SOUCHET Jean-François cordonnier (son oncle maternel !) soit chez sa soeur germaine Marie-Rose et son époux JOURNOLLEAU Pierre "Louis" sur la commune de Fontenay le Peuple (aujourd'hui Fontenay le Comte). Elle y épouse, en ce mois de juillet, le 9, ALLARD Jean un cabaretier veuf de 47 ans de la commune voisine de Pissotte (il est né le 7 février 1754 à St Michel le Cloucq). 

Signature de ALLARD Jean en 1801
Jean n'a eut aucun enfant de sa première union malgré un mariage de près de 16 ans. Le couple vit près du cabaret de Jean au Pont de la Levrière à Pissotte. Là, Marie-Anne donnera 4 enfants à Jean, après quelques années de mariage, le premier enfant ne voit le jour qu'en 1809 ... la dernière, une petite Rose, 10 ans plus tard Jean a alors 64 ans et Marie-Anne 44 ans ... Cette petite Rose ne vit que quelques mois ... Marie-Anne devient veuve le 5 mars 1831, Jean meurt chez lui au Pont de la Levrière à l'âge de 77 ans. Marie-Anne lui survit quelques années et décède le 21 juillet 1838 au même lieu à l'âge de 64 ans. Entre temps, son fils aîné Jean seulement âgé de 27 ans était devenu le maire de ladite commune de Pissotte.

Extrait Cadastral de la commune de Pissote 1810
ALLARD Marie Angélique, la troisième enfant et fille unique survivante du couple ALLARD- MANSEAU a vu le jour le 10 août 1815 au pont de la Levrière de Pissotte où ses parents tenaient cabaret. Agée de 19 ans, Marie épouse sur la commune voisine de Mervent BOUTIN Joseph un jeune marchand de bois âgé de 29 ans qui revient juste de son service militaire (né le 4 février 1805 à Mervent). 

 
Signatures de Marie et Joseph
Marie met au monde, sans doute dans leur maison familiale de la Jamonière (que Marie a obtenu par les testaments de ses parents en 1830 et qu'ils avaient acheté en 1803), 5 enfants en 5 ans et demi entre juillet 1835 et février 1841 ... Entre temps en novembre 1840, Joseph est élu au conseil municipal (il y restera jusqu'à sa mort), et en plus de son commerce de bois, il exerce aussi la profession de voiturier. Entre septembre 1841 et juillet 1843, les 2 derniers enfants du couple meurent en bas âge et Marie s'éteint à son tour le 7 juin 1844 à la Jamonière à seulement 28 ans. Elle avait eu le temps de tester devant Me AYRAULT de Foussais le 3 juin précédent ... quelques semaines après ce décès, le 6 septembre, Joseph fait faire l'inventaire après décès de son épouse chez le même notaire ... Joseph ne se remarie pas malgré son âge, 39 ans, et meurt le 30 janvier 1870 chez lui à la Jamonière à quelques jours de ses 65 ans ...

Extrait cadastral de la commune de Mervent, le village de la Jamonière 1845

BOUTIN Jeanne "Henriette", la seule fille survivante du couple BOUTIN-ALLARD, est née le 8 avril 1838 sans doute dans la maison familiale de la Jamonière. Orpheline de mère très tôt, elle est élevée par son père avec ses deux frères aînés. L'un d'eux, Joseph Théodore, alors au service militaire et en permission meurt le 20 février 1862 à l'âge de 26 ans. Le 8 août 1865, à l'âge de 27 ans, Henriette, enceinte de quelques mois, épouse un jeune homme de la commune qui revient de son service, ROYER Jean Louis (né le 7 février 1833 au Nay de Mervent) cultivateur de 32 ans. 

Signatures d'Henriette et de Jean

Le couple s'installe dans la maison que Jean a fait bâtir à la Jamonière sur une terre héritée de sa mère. Là, Jean et Henriette donnent naissance à 3 filles entre novembre 1865 et février 1871. Le troisième accouchement d'Henriette le 6 février 1871 se passe pas bien, et quelques semaines après, le 12 mars 1871, Henriette meurt à l'âge de 32 ans. Son mari qui déclare le décès la prénomme "Henriette Angélique" à l'Etat Civil ! La petite fille, Octavie, ne vit que quelques jours de plus est meurt le 27 mars ... ROYER Jean se remarie en 1872, a 2 autres filles et décède de très  nombreuses années plus tard en 1920 chez une de ses filles à 86 ans ...

Maison de Jean à la Jamonière, vue sur google maps

ROYER Léontine Clémentine Henriette, usuellement prénommée Eglantine, voit le jour le 15 novembre 1865, fille aînée du couple ROYER-BOUTIN. Après avoir donné naissance à une petite fille naturelle, Alexandrine, le 2 mars 1885 à Vouvant, Eglantine épouse le père de l'enfant, un jeune domestique, MARTIN Alexandre (Jules Auguste Alexandre à l'Etat-Civil, né le 17 février 1865 à St Sigismond (85)) en juillet de la même année dans sa commune natale. 

Signature d'Eglantine et d'Alexandre

Après une vie bien remplie (dont je vous reparlerez sans aucun doute) et son veuvage en 1924, Eglantine, meurt chez sa fille Mélina (1887-1972) le 26 février 1934 dans le bourg de la commune de Villiers en Plaine (79) à l'âge de 68 ans. Eglantine est inhumée près de son mari et son fils (mort en 1921 à 28 ans) dans le cimetière de la commune de Benet (85)

Tombe du couple MARTIN-ROYER

Vous en savez maintenant un peu plus sur ma lignée cognatique ...

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