mardi 27 juin 2017

W comme WANTED "Tonton" François

Pourquoi donc ce titre ?

Il y a plusieurs mois j’ai fait la liste des épines collatérales qui me restaient dans les générations les plus proches de moi et aujourd’hui je me suis enfin penché sur le cas de PONTOIZEAU François, le frère de mon arrière grand-père (voici le billet le concernant).

Je suis donc parti à sa recherche dans le Lot et Garonne avec les informations verbales d’un de ses petits-fils.

Aux Archives Départementales d’Agen, j’ai consulté les tables des déclarations de succession correspondant à son bureau, celui de Penne d’Agenais, soit l’information du dernier domicile, Frespech, selon son petit-fils alors même que la mairie n’a aucun acte de décès à ce nom là.

Dans la fourchette de dates que j’ai, entre 1938 et 1950, bien entendu le bureau fut rattaché à celui de Villeneuve sur Lot en 1943. Mais aucune déclaration dans le bureau !

En même temps, je consulte tout d’abord la fiche matricule de ses 2 fils, seul un, l’aîné, François en possède une. Grâce aux domiciles successifs notés sur ladite fiche matricule, je consulte les recensements de population de St Robert en 1931 et 1936 où je retrouve François fils avec son épouse (pour laquelle je n’ai ni lieu et date de naissance, ni mariage) puis de 1954 à 1968 à Frespech les autres années étant lacunaires. Grâce aux recensements, je retrouve rapidement le lieu et la date de naissance de l’épouse de François, DUCLERCQ Elisabeth Marguerite en 1900 au Passage d’Agen, et en mention marginale le mariage dans sa commune natale en 1922. Par contre aucune trace du couple de PONTOIZEAU François père sur les recensements de Frespech !

La commune du Passage d’Agen étant une commune voisine d’Agen, un petit tour en mairie me permet d’obtenir l’acte de mariage de 1922 et là grosse surprise : le petit fils de François a du confondre son oncle François et son grand père François quand il m’a donné les informations, car François père est veuf en 1922 !
Mais j’apprends que les 2 François vivent à cette date sur la commune de Cauzac, voisine de Frespech.

Extrait de l'acte de mariage PONTOIZEAU-DUCLERCQ

Un petit tour dans le charmant petit village de Cauzac, où arrivant hors des jours d’ouverture (2 demi -journées par semaine) j’ai la chance et le plaisir de tomber sur une charmante dame qui était à la mairie et me voyant à la porte en train de regarder les horaires vient me demander ce que je cherche … De fil en aiguille, me voilà en train de consulter les registres d'Etat Civil et là autre surprise François est décédé dès 1923, bien avant la fourchette donnée de 1938 à 1950 !! 

Acte de Décès de PONTOIZEAU François Victor Mairie de Cauzac

Je retrouve sur la même commune l’année suivante en 1924 le mariage d’une des filles de François, Armandine, la seule dont je n’avais ni date et lieu de mariage … par contre malheureusement toujours pas de décès de l'épouse de François, BROSSARD Marie Louise Joséphine que je pensais décédée en la commune de Moncaut où vivait le couple en 1919, mais après vérification en fait ,elle est décédée en août 1912 à Challans en Vendée avant que son époux et sa famille ne partent, sa dernière fille n'avait pas 2 ans ...

Toujours est-il que j’ai enfin retrouvé le décès de « tonton » François, le tonton à la jambe de bois, sans n’avoir consulté sa déclaration de succession la source initialement prévue pour le retrouver …

Et voilà maintenant plus d’épines collatérales à la 5ème génération …

A SUIVRE ...

samedi 24 juin 2017

U comme enfant Unique

Dans mon ascendance, plutôt propice aux familles nombreuses, il faut remonter quelques générations pour trouver des cas d'enfant unique. Aujourd'hui donc avec la lettre U je vais vous parler de 2 de mes aïeules qui furent fille unique et pour rester dans mon thème du ChallengeAZ, qui est la succession de mes ancêtres, je vais aussi vous parler de la succession de leurs parents et de la leur.

La plus proche de moi est ma sosa 23 à la 5ème génération, MASSONNEAU Marie Madeleine. Elle était la grand mère maternelle de ma grand mère paternelle.

La seconde se retrouve aussi dans mon ascendance paternelle, JOLLY Marie qui est ma sosa 39 à la 6ème génération. Elle était l'arrière grand mère de mon grand père paternel.

  • MASSONNEAU Marie Madeleine
Fille de Pierre, Sosa 46 (1804 +1856), Laboureur puis journalier, 
et de GUYON Marie "Madeleine", Sosa 47 (1803 +1859). 
Enfant unique de Pierre et Madeleine. mariés depuis le 15 janvier 1833.
A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 29 ans et 30 ans. 

Née le 8 décembre 1833 dans la petite rue du bourg de Notre Dame de Riez (85). 

Marie et ses parents vivent toute l'enfance de Marie dans ladite petite rue.

Marie, alors domestique, épouse le 21 juin 1853 à l'âge de 19 ans, BIRON Jean-Louis, Sosa 22, jeune domestique dans la métairie de l'Etang, âgé de 27 ans. Concomitamment à ce mariage, Pierre, le père de Marie, et son gendre bâtissent une bourrine sur un terrain sablonneux de 12 ares que Pierre a hérité de son père sis au Creux Jaune de ladite commune de Notre Dame de Riez à quelques centaines de mètres du bourg communal (je vous ai déjà parlé de ladine bourrine dans mon billet M comme Maisons). 

Carte postale d'une bourrine sur terrain sablonneux comme celle du Creux Jaune

Le couple de journalier s'installe donc par la suite dans la bourrine familiale du Creux Jaune, où Marie va mettre au monde 7 filles : 

1. Marie Eugénie
Née le 22 mars 1855

2. Marie Rose Hortense Adeline
Née le 31 août 1857 

3. Rose Joséphine Eglantine
Née le 5 décembre 1859 

4.  Angèle Adelina
Née le 21 février 1864 

5. Marie Eulalie
Née le 28 septembre 1868 et décédée le 26 octobre 1870 à l'âge de 25 mois. 

6.  Marie-Rose Hortense
Née le 11 juillet 1871

7. Marie-Rose Eulalie, Sosa 11
Née le 8 septembre 1874

Entre temps, Marie avait perdu son père en août 1856 et sa mère en novembre 1859. Etant fille unique elle hérite bien entendu de la bourrine familiale et de son jardin attenant ainsi que le mobilier estimé à 83 francs.

La famille étant très modeste les filles sont placées comme domestique dès l'âge de 10 ans. La famille est d'ailleurs dite "indigente et secourue par la charité" lors du recensement de population de 1872.
Par exemple, pour le recensement de population de 1876, seules les 2 dernières sont encore au Creux Jaune, pourtant aucune des aînées n'est encore mariée.

BIRON Jean-Louis meurt en février 1887 dans ladite bourrine à l'âge de 61 ans.

Quelques années passent et Marie décède à l'âge de 58 ans le 31 juillet 1892 chez sa fille Eglantine au lieu-dit le Turdeau près du Petit Beaulieu de la commune de St Hilaire de Riez (85). Le Turdeau se trouve à environ 1.5 km du Creux Jaune.

Après son décès, le pauvre mobilier de Marie est estimés à 15 francs !

Ses filles vendent vraisemblablement la bourrine du Creux Jaune peu de temps après...


  • JOLLY Marie

Fille de Denis Martin, Sosa 78 (1775 +1820), Laboureur, 
et de SIRE Marie, Sosa 79 (1781 +1830). 
Enfant unique de Denis et Marie mariés depuis le 16 février 1803.
A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 29 ans et 23 ans. 

Née le 11 janvier 1805 à Commequiers (85) dans le village de Villeneuve. 

Orpheline de père à 15 ans, elle hérite des biens de son père. Cette héritage se compose uniquement de biens meubles estimés à 84 francs.

La veille de ses 25 ans, Marie perd sa mère qui décède à 48 ans dans la métairie du Boiscolleau de la commune de Notre-Dame de Riez (85). La métairie du Boiscolleau est la maison natale de SIRE Marie, que sa famille exploite depuis de nombreuses années. Ladite métairie est distante de quelques mètres du village de Villeneuve, c'est la route qui délimite les deux communes ... 
De même que pour son père, Marie reçoit en héritage les biens meubles de sa mère estimés à 110 francs.

La même année 1830, elle se marie le 21 septembre à Notre Dame de Riez (85) avec GUERINEAU Pierre, âgé de 28 ans, bordier de son état.

4 enfants sont nés de cette union, tout d'abord les 2 premiers à Notre Dame de Riez :

1. Pierre Simon
Né et décédé le 18 février 1832

2. Pierre Laurent
Né le 7 août 1833

Vers 1835, le couple prend en charge une borderie sur le village du Vigneau sur la commune de Commequiers (petite anecdote : près de 90 ans plus tard l'arrière petit fils du couple et son épouse, mes grands parents paternels PONTOIZEAU Marcel et DUPOND Léonide loueront aussi une maison au Vigneau entre 1923 et 1927, j'aime à pense que ce fut la même maison !)

3. Adelle Clara
Née le 24 août 1836

4. Marie Eléonore, Sosa 19
Née le 14 juin 1838 

Le 9 octobre 1839 GUERINEAU Pierre meurt à l'âge de 37 ans. Marie et ses trois enfants quittent le Vigneau et s'installent dans une masure dans le village voisin de la Charreau près du Grand Village.

C'est là que quelques années plus tard, Adelle Clara décède le 29 novembre 1846 à l'âge de 10 ans. 

Marie meurt à 50 ans le 5 décembre 1855 dans sa masure de La Charreau. 

Elle laisse à ses 2 enfants, Pierre 22 ans et Eléonore 17 ans, tous les 2 domestique, des biens mobiliers estimés à 87.70 francs ...

Les lieux de vie de JOLLY Marie,
extrait google maps 2017


Voilà mes deux seuls cas de fille unique de mon ascendance.

A SUIVRE ...

vendredi 23 juin 2017

T comme les Testaments de Jacquette AUGER

Avec la lettre T, aujourd'hui je vais vous parler, non pas du testament mais des testaments de mon aïeule Jacquette AUGER (1734+1815), sosa 411 à la 9ème génération.

 


Tout d'abord voici un biographie succincte de Jacquette :

Fille de René (1696 +1754), Vigneron, 
et de DURANDEAU Jacquette (1702 +1779). 
Cinquième enfant de René et Jacquette

Née le 9 avril 1734 à Ste Radégonde la Vineuse (85). 

Alors qu'elle est domestique sur la ville de Fontenay le Comte, elle se marie le 28 octobre 1762 à dans la paroisse Notre-Dame à l'âge de 28 ans, avec BAUDICHET Charles Auguste (1731+1775), marchand cocassier et voiturier de la paroisse de Maillezais (85).

Le couple s'installe donc à Maillezais 6 enfants y naissent : 

1. Charles François
Né le 30 juillet 1763 (décédé à une date inconnue mais avant sa mère)

2. Marie Claire, Sosa 205 (dont j'ai parlé dans mon billet B comme BAUDICHET Marie-Claire)
Née le 11 février 1765
Mariée le 27 octobre 1790 à Liez (85) avec MITTARD Jacques, Sosa 204. 
Décédée le 15 septembre 1800 à Liez à l'âge de 35 ans. 

3. René Charles
Né le 19 novembre 1766 et décédé le 18 octobre 1768 à l'âge de 23 mois. 

4. Marie-Anne
Née le 14 octobre 1768 et décédée le 16 octobre suivant à l'âge de 2 jours. 

5. Jeanne
Née le 25 janvier 1770 et décédée le 26 janvier suivant à l'âge de 1 jour. 

6. Marie
Née le 8 avril 1771 
Mariée le 9 novembre 1796 à Liez (85) avec FAVARRE Pierre
Décédée le 8 avril 1837 à Liez le jour de ses 66 ans. 

Vers 1772, le couple quitte Maillezais et s'installe sur la petite paroisse voisine de Liez.

leur dernier enfant y voit le jour :

7. Pierre
Né le 4 novembre 1773 et décédé le 13 mai 1783 à Liez à l'âge de 9 ans. 

BAUDICHET Charles meurt prématurément en juin 1775 à 43 ans.

Encore jeune, Jacquette épouse en secondes noces le 4 février 1777 à Liez à l'âge de 42 ans, GROYER André, une jeune homme de 33 ans !

Les années passent, et suite au décès de son dernier fils en 1783, sur ses 7 enfants qu'elle a mis au monde Jacquette n'a plus que 2 filles, Claire l'aînée et Marie

En 1790, Claire se marie avec MITTARD Jacques.

Durant l'an IV de la République (septembre 1795 à septembre 1796), l'époux de Jacquette, André, meurt à une date inconnue son décès est constaté l'année suivante !

En novembre 1796, c'est la seconde fille, Marie qui convole en justes noces avec FAVARRE Pierre.

En septembre 1800, Jacquette a la tristesse de perdre sa fille aînée, qui décède à 35 ans laissant 2 orphelins : Marie, née en 1794 et François né en 1796.

Une quinzaine d'années passe et Jacquette atteint l'âge canonique pour l'époque de 80 ans.
A l'été 1815, alors qu'elle a maintenant 81 ans, Jacquette décide de faire son testament et le 10 juillet, Me Bouhier notaire à Maillezais vient prendre ses dernières volontés chez elle dans le bourg de Liez.

Par le biais de son testament Jacquette donne la moitié de tous ses biens à son petit fils MITTARD François et elle indique vouloir que son autre petite fille MITTARD Marie n'apporte aucun obstacle à ladite décision. En outre, elle déclare devoir à son petit fils la somme de 220 francs, argent qu'il lui a prêté pour vivre étant à plusieurs reprises dans le besoin.

Quelques jours passent et Jacquette fait de nouveau appel à Me Bouhier pour lui dicter un second testament !

Le 14 août, ledit notaire est de nouveau chez Jacquette et cette fois ci, elle donne à sa fille survivante Marie, pour les bons soins qu'elle lui apporte dans la grande maladie, la totalité d'une rente annuelle et perpétuelle qu'elle a depuis vendémiaire de l'an IX avec ANNEREAU Pierre, et ses héritiers, de la commune natale de Jacquette, Ste Radégonde la Vineuse, pour l'exploitation de diverses terres, verger et vignes sur ladite commune (sans doute l'héritage familiale de Jacquette), à savoir :
  • une somme de 18 francs, 
  • ainsi qu'un boisseau de pommes, estimé 7 francs, 
  • et 2 matures de châtaignes, estimées 50 centimes.
Cette rente est dû à chaque St Venant soit le 21 mai.

Jacquette donne aussi à sa fille, la somme de 26 francs que lui doit le nommé CORNARDEAU Julien du village de la Ragée de Liez.

Par le biais de ses 2 testaments, Jacquette vient purement et simplement d'évincer sa petite fille de sa succession ...

Seulement 3 jours après ce dernier testament, Jacquette s'éteint chez elle ...

Le 10 février 1816, son petit fils et son gendre viennent à Maillezais faire la déclaration de succession de Jacquette et déclarent les éléments de ses 2 testaments. La part du mobilier de Jacquette qui revient à MITTARD François est estimé à 100 francset BAUDICHET Marie reçoit en plus des éléments cités dans le testament de sa mère une partie du mobilier estimée à 20 francs.

Voilà donc l'histoire des 2 testaments de mon ancêtre Jacquette AUGER.

A SUIVRE ...


jeudi 22 juin 2017

S comme Société agricole

Aujourd'hui, avec la lettre S, je vais vous parler de mes ancêtres PONTOIZEAU et de leur société agricole familiale.

La Société Agricole PONTOIZEAU voit le jour le 1er janvier 1864 par un acte notarié chez Me Herbert à Challans (85).  



Cet acte indique que plusieurs membres de la famille PONTOIZEAU créent ladite société pour exploiter la métairie du Caillou Blanc sise au village des Chênes de la commune de Challans. 

extrait d'une carte de 1887

Voici donc les protagonistes qui exploiteront et vivront dans ladite métairie du Caillou Blanc :

PONTOIZEAU Louis, né en 1809, mon sosa 32, et sa troisième épouse, JOLLY Marie, née en 1812. Le couple est uni depuis peu, le 4 novembre précédant la formation de la société. (Marie est veuve et son fils Jean-Louis épousera dans 2 ans Henriette la fille de Louis !).

et les 4 enfants de Louis, nés de son mariage avec mon aïeule HUGUET Marie-Anne, décédée depuis 1842 :

  1. Jean-Baptiste Louis dit Jean-Louis ou simplement Louis, né en 1832, mon sosa 16, époux depuis 1856 de MARTINEAU Marie-Rose, née en 1831. Le couple a au 1er janvier 1864 3 enfants :
    • Jean Louis, né en 1857
    • Auguste, né en 1861
    • Marie-Rose, née en 1862
  2. Auguste, né en 1834, encore célibataire
  3. Marie-Rose, née en 1838, aussi célibataire
  4. Henriette, née en 1842, célibataire.
Plusieurs articles définissent la société :
  1. Création pour l'exploitation de ladite métairie du Caillou Blanc
  2. PONTOIZEAU père est le chef et administrateur 
  3. La durée de la société est illimitée, seul le décès de PONTOIZEAU père mettra fin  à ladite société. Le départ ou décès des autres membres n'entraîneront aucun changement.
  4. chaque membre y apporte ses biens meubles ainsi que son travail. Si un des enfants quitte la société, ses biens y resteront.
  5. tous les membres de la société seront nourris, vétus, chauffés et soignés par la société tout le temps de leur présence dans ladite société.
  6. la société est fondée aux proportions suivantes : le couple fondateur pour 4/16 et les enfants pour 12/16 à part égale.
  7. en cas de départ ou décès des enfants PONTOIZEAU, eux ou leurs héritiers pour la valeur de leurs biens resteront néanmoins dans la société jusqu'au décès de PONTOIZEAU père.
Cette acte est rédigé en présence des 3 fils de JOLLY Marie :
  • Jean
  • Alexis
  • Jean-Louis, tous les trois domestique sur la commune.
Voici donc au 1er janvier 1864, la communauté familiale PONTOIZEAU établie en société agricole en bonne et due forme.

En août 1874, le couple PONTOIZEAU-JOLLY fait une donation entre époux puis le mois suivant, Louis meurt. La société est donc de fait dissoute.

Entre temps la communauté familiale avait évoluée car dès février 1864, Marie-Rose s'est mariée et a quittée la société. 
En 1866, Henriette avait épousé le fils de JOLLY Marie, PERROCHAUD Jean-Louis qui intégrera la communauté.
En 1869, c'est Augustin qui part après son mariage.
De nombreuses naissances eurent lieu dans ladite métairie du Caillou Blanc, en effet MARTINEAU Marie-Rose l'épouse de Louis, donne naissance à Jean en 1865 (mon arrière grand père) et François en 1868. Et Henriette met au monde 4 enfants entre 1866 et 1873.


Le 20 septembre 1874, suite au décès du patriarche, toute la famille se retrouve devant Me Herbert pour faire les comptes :
  • tous les biens meubles de la société sont donnés à PONTOIZEAU Louis et PERROCHAUD Jean-Louis à part égale, à l'exception des points suivants :
    • le dit PERROCHAUD reste propriétaire d'un pétrin, une table et un coffre ainsi qu'un billet à ordre de 69 francs (datant d'août 1869, date du départ d'Auguste de la société)
    • le dit PONTOIZEAU reçoit 80 francs dont 30 sur le billet à ordre cité ci dessus.
  • Auguste devra recevoir 214.80 francs, 100 francs dans 1 an et le reste dans 2 ans.
  • Marie-Rose représentée par son époux PEIGNE Louis reçoit immédiatement 9.80 francs.
  • la veuve PONTOIZEAU, JOLLY Marie reçoit 151.70 francs.

Même après la dissolution de la société agricole PONTOIZEAU la communauté familiale continue d'exploiter la métairie. D'autres enfants voient le jour dans le couple PERROCHAUD-PONTOIZEAU entre 1874 et 1877.

En 1877, JOLLY Marie meurt.
Dans la communauté, les deux couples PONTOIZEAU-MARTINEAU et PERROCHAUD-PONTOIZEAU exploitent encore la métairie jusqu'en 1880, année du décès d'Henriette et du départ de son époux avec leurs enfants.

L'année suivante, c'est MARTINEAU Marie-Rose qui décède, un an après c'est Louis qui s'éteint en octobre 1882 à l'hôpital de Challans.

A cette date, à la métairie du Caillou Blanc, ne reste plus que les 4 derniers enfants, Auguste 21 ans, Marie-Rose bientôt 20 ans, Jean 17 ans et le petit dernier François 14 ans. Tous partirons comme domestique dans les environs ...

A SUIVRE ...

mercredi 21 juin 2017

R comme Rente viagère

Lorsque nos ancêtres faisaient par anticipation le partage de leurs biens par une donation de leur vivant, souvent ils conditionnaient cette donation à une rente viagère qui leur permettait de continuer à vivre de la même façon lorsqu'ils n'avaient pas garder l'usufruit de leurs terres.

Aujourd'hui donc avec la lettre R comme Rente viagère, je vais vous donner un cas parmi mes ancêtres, le couple MAJOU Jacques (1796+1862) et HILLEAU Marie-Rose (1801+1883), mes sosas 104 & 105 à la 7ème génération, qui firent une donation-partage en septembre 1861 assortie à une rente viagère.



Lors de cette donation le couple a 4 enfants :
  • André (1820+1897)
  • Pierre (1824+1903), mon ancêtre
  • Rose Françoise (1835)
  • Marie Rose (1839+1913)
Et possède deux maisons mitoyennes dans le village de la Forêt de la commune de la Réorthe en Vendée, que Marie-Rose a héritée de ses parents à la fin des années 1830, ainsi que plusieurs terres sur ladite commune :
  • le champ Chaillon de 52.20 ares
  • la vigne dite la Brejonnée de 5.20 ares
  • le champ de la luzerne de 16.40 ares
  • le champ de la Brejonnée de 16.20 ares
  • la vigne à la Noue des Gâts de 15.05 ares
  • le champ des Avenants de 19.48 ares
  • la vigne au fief du Beugnon de 6.60 ares
  • la vigne au fief du Genet de 4.80 ares
  • une terre au ténement des Fruches (sur la commune voisine du Simon la Vineuse) de 8.52 ares
  • le champ du chêne de 20.20 ares
  • le champ du chemin de la place de 8.42 ares
  • le champ de la vergnaie de 11.20 ares
  • la vigne de la Noue des Gâts de 15.80 ares
Le couple ne garde l'usufruit que de la maison qu'il occupe.

En contre partie, il demande donc à leurs 4 enfants une rente viagère chaque 29 septembre à partir de 1862 dont voici le détail :
  • 9 hectolitres de blé-froment
  • 80 francs argent
  • 2 hectolitres 20 litres de vin blanc de pays
  • 100 fagots de bois de chauffage
  • 100 fagots de bois de fournil
Cette rente diminuera de moitié au décès du premier mourant pour le blé et l'argent, bizarrement pas pour le vin !

Voilà pour la rente viagère de mes ancêtres Jacques et Marie-Rose. Mais Jacques n'en profiteras pas car il décède en mars 1862 ! Sa veuve elle en profiteras une vingtaine d'années, elle sera d'ailleurs désignée comme rentière sur les recensements de population ...

A SUIVRE ...


mardi 20 juin 2017

Q comme la magnifique série Q

Aujourd'hui, je vous parle du Q comme la série Q dite des Domaines, Enregistrement et Hypothèques.

Magnifique série pour les généalogistes qui veulent en savoir plus sur leurs ancêtres au delà de leur Etat Civil.



Cette série commence dès 1790 et rassemble les domaines nationaux pendant la période révolutionnaire ainsi que les archives de la direction de l'Enregistrement, des Domaines et du Timbre après sa création comme je vous en ai parlé dans mon billet A comme Administration de l'Enregistrement

Cette série est divisée en sous-séries (selon les dépôts d'archives les sous-séries ne sont pas dans le même ordre) : 

Sous-série 1 Q Domaines nationaux

Les biens nationaux sont tous les biens mobiliers, immobiliers et fonciers saisis par la nation et mis en vente à son profit.
On distingue deux types de biens nationaux :
- les biens de première origine qui proviennent pour l'essentiel des biens du clergé.
- les biens de seconde origine qui proviennent du séquestre des biens des émigrés.

Grâce à la vente des biens nationaux, le nombre des propriétaires terriens double entre 1789 et 1815. Ces ventes ont entraînés un grand bouleversement social.

Sous-série 2 Q Domaine (période postérieure à la Révolution française)

Sous-série 3 Q Enregistrement

Les droits d'enregistrement créés en décembre 1790, font suite aux droits de contrôle et d'insinuation qui existaient sous l'Ancien Régime, et donc les registres de formalité prennent le relais des registres de contrôle des actes, classés en série C.

Une nouvelle classification voit la constitution de trois séries de registres différents : 
- actes civils publics (actes notariés), 
- actes sous-seing privé (dissociés à partir de 1799), 
- mutations par décès. 

    I. Les tables :

Elles existent depuis 1693 et sont classées avant la création de l'Enregistrement en série C comme précisé plus haut.
Une refonte est faite en janvier 1825 et réduit leur nombre. Les tables sous forme de volume sont supprimées en janvier 1866 et remplacées par un répertoire général : 
  • Les tables des contrats de mariage : jusqu'au 31 décembre 1865.
  • Les tables de successions :

    •  Trois types de tables existent jusqu'au 31 décembre 1824 : 
      • tables des extraits de sépulture et personnes réputées mortes après une longue absence, 
      • tables des inventaires après décès, 
      • tables des successions acquittées. 
    • Une table unique à partir de 1825 : la table des successions et absences.
  • Les tables des testaments : trois types de tables jusqu'en 31 décembre 1824, refondues en une seule jusqu'en 1865.
  • Les tables des vendeurs et acquéreurs. 
    • Quatre types de tables existent de la fin du XVIIIe siècle jusqu'en décembre 1824 : 
      • tables des vendeurs et anciens possesseurs, 
      • tables des acquéreurs et nouveaux possesseurs, 
      • tables des partages, 
      • tables des copartageants. 
        • Deux tables subsistent jusqu'en 1865 : 
          • table des acquéreurs et nouveaux possesseurs, 
          • table des vendeurs et anciens possesseurs.
  • Les tables des baux : elles subsistent jusqu'en décembre 1865.
  • Sommiers et répertoires. 
    • Le répertoire général des enregistrements et déclarations, ouvert en janvier 1866 remplace les autres tables sauf celle des successions et absences. Dans ledit répertoire chaque individu dispose, à partir du premier acte qu'il passe, d'une case où sont inscrits tous les actes qu'il va passer par la suite. 

    II. Les registres
  • Les actes civils publics. 
Ils prennent en 1790 la relève du contrôle des actes de notaires établis par édit de 1693.
Ils comportent la nature de l'acte, les noms des parties, du notaire ou de l'administration et donnent donc accès aux actes notariés.
  • Les actes sous-seings privés. 
Ces registres comportent une variété d'actes : billets à ordre, affiches et insertions d'annonces, lettres de change, pouvoirs et commissions, soumissions, procurations, polices d'assurances, actes de société, inventaires de meubles, actes d'apprentissage, de tutelle, nominations, mais aussi : testaments, échanges, obligations, baux et quittances.
Les registres et baux d'immeubles contiennent les baux sous-seing privé, les déclarations de locations verbales et les mutations de fonds de commerce.
  • Les actes judiciaires. 

Sous-série 4 Q Hypothèques

Les conservations des hypothèques sont créées en 1795 et en 1798, une loi institue une conservation dans chaque chef-lieu d'arrondissement.

On trouve dans les registres des hypothèques tous les actes touchant à la propriété ; les actes sont transcrits intégralement ce qui permet d'accéder à tous les actes même ceux non déposés par les notaires ou encore ceux qui ont disparus !

Les Archives départementales possèdent deux types de documents : 
  • les registres des inscriptions des privilèges et hypothèques.
  • les registres des transcriptions des actes de mutations.

Voilà ce que je pouvais dire de la série Q, et j'espère que vous aurez la possibilité de vous pencher sur tous ses documents qui permettent de mieux "connaître" nos ancêtres ...

A SUIVRE ...

lundi 19 juin 2017

P comme Partage

Lors de la succession de nos ancêtres leurs biens pouvaient être divisés lors du partage entre tous les héritiers.

En effet, une terre pouvait être divisée en plusieurs ou même une maison, ce qui mettait en indivision les héritiers qui par la suite vendaient ou échangeaient leur part de ladite indivision.

Avec la lettre P comme Partage, aujourd'hui je vais vous montrer un exemple de partage assez singulier par la composition de la famille.



Tout d'abord le contexte familial :

Mon ancêtre REGNIER (ou REINIER) Louis, sosa 118, né en 1795 à Benet (85) et marié en premières noces avec MARTIN Marie-Anne, sosa 119. Le couple aura 9 enfants dont les 5 premiers morts en bas âge (dont 4 lors d'une épidémie à l'automne 1825). Marie-Anne meurt en 1842 à l'âge de 48 ans.

Louis se remarie en 1848 à l'âge de 53 ans avec une jeune femme de 25 ans, BAILLY Marie.
Ils auront une fille unique, Marie "Françoise" née en 1850.
En 1854, Françoise "Marie", la dernière fille de Louis et de feue Marie-Anne, âgée de 18 ans épouse le jeune frère de BAILLY Marie, Louis, né en 1825.

REGNIER Louis devient donc le beau-frère de sa propre fille !

En février 1859, les parents de Louis et Marie BAILLY, Jean et GENET Catherine, font une donation partage de leurs biens dont leur maison située sur le village du Bas des Eaux (et oui nous sommes dans le marais poitevin 😉 ) de la commune de Ste Christine (85) limitrophe de la commune de Benet. Lors de cette donation le frère et la soeur BAILLY deviennent propriétaire en indivision de la maison.

Alors même que REGNIER Marie, la fille et belle-soeur de Louis, est devenue elle même propriétaire en indivision d'une maison héritée de son grand père maternelle, MARTIN François, décédé en 1855, après diverses échanges et ventes avec ses autres frères et soeurs, dont son père avait acquis l'usufruit de son beau père MARTIN par acte notarié en 1846. Cette maison est située à la Meugne petit hameau de Benet.

Les deux couples décident donc de faire un échange de part de leur indivision pour prendre la part inverse et se retrouver propriétaire en totalité d'une maison !

Le couple REGNIER-BAILLY devient propriétaire de la totalité de la maison de la Meugne et le couple BAILLY-REGNIER celle du Bas des Eaux...



En 1862, REGNIER Louis donne la totalité de la maison (en partie rebâtie) à son épouse.

En 1866, REGNIER Louis meurt et l'année suivante BAILLY Marie se remarie avec un homonyme et cousin éloigné de son défunt mari, REGNIER Louis !

En 1873, la fille unique de BAILLY Marie et REGNIER Louis (mon ancêtre) meurt à l'âge de 22 ans, malgré son mariage en 1869, elle meurt sans enfant.

Quand BAILLY Marie meurt en 1888, elle laisse comme unique héritier son frère Louis !

Le couple BAILLY-REGNIER vit longtemps dans sa maison du Bas des Eaux et ils y meurent respectivement Louis en 1907 à près de 82 ans et son épouse Marie en 1924 à 88 ans.

A SUIVRE ...


samedi 17 juin 2017

O comme Ô Célina !

Aujourd’hui je reviens sur Célina BOUCHET, qui il faut bien le dire m’obsède un peu !!

Hier, pour mon dernier jour aux archives départementales de Vendée, j’ai regardé si Célina était répertoriée aux Hypothèques. Sur les trois Célina BOUCHET inscrites aucune ne lui correspond …

Je vais donc ici vous exposer plus clairement pourquoi je pense qu’elle est une fille naturelle d’Henri.

Tout d’abord voici la fiche familiale d’Henri et son épouse Alexandrine CAQUINEAU :

BOUCHET Louis Henri 

Né le dimanche 9 juin 1839 à Damvix (85)

Décédé le samedi 8 novembre 1902 à Damvix, La vieille Sèvre à l'âge de 63 ans

Professions : Cultivateur, Pêcheur, Fermier

Fils de BOUCHET Louis
Né le mardi 5 janvier 1796 à Damvix, Le Bourg
Décédé le mardi 14 août 1883 à Damvix, Les Cabanes à l'âge de 87 ans

et de METHAYER Marie-Anne dite Louise
Née le vendredi 7 mars 1806 à Damvix, Le Bourg
Décédée le vendredi 24 octobre 1884 à Damvix, Les Cabanes à l'âge de 78 ans

A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 43 ans et 33 ans.
Sixième enfant de Louis et deuxième de Marie-Anne. 

Note : A 20 ans lors du recensement militaire, il mesurait 1,57m et avait des varices aux jambes, il fut donc exempté.
Serait il décédé noyé dans la vieille sèvre ? En effet sur son acte de décès il est dit demeurant aux cabanes de Damvix mais décédé à la vieille sèvre ...                                      


CAQUINEAU Louise Alexandrine

Née le mercredi 5 février 1845 à Liez (85)

Décédée le dimanche 19 février 1882 à Damvix, Les Cabanes à l'âge de 37 ans

Professions : Ménagère, Cultivatrice

Fille de CAQUINEAU Jean
Né le dimanche 3 juin 1810 à Courdault (85), Le Bourg
Décédé le mercredi 30 avril 1890 à Damvix, Le Bourg à l'âge de 79 ans

et de MITTARD Jeanne Véronique 
Née le samedi 23 novembre 1822 à Liez
Décédée le dimanche 23 octobre 1892 à Damvix, Le Bourg à l'âge de 69 ans

A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 34 ans et 22 ans.
Premier enfant de Jean et Véronique

Note de couple : les familles BOUCHET et CAQUINEAU étaient voisines au recensement de 1861 .... 


le mardi 2 mai 1865 à Damvix, mariage de

BOUCHET Louis Henri, âgé de 25 ans
Et de 
CAQUINEAU Louise Alexandrine, âgée de 20 ans


8 enfants sont nés de cette union : 

1. Henriette
      Née et décédée le jeudi 16 août 1866 à Damvix, Les Cabanes

2. Marie Alexandrine 
      Née le dimanche 19 avril 1868 à Damvix, Les Cabanes
      Union  le mercredi 10 octobre 1894 à Damvix avec GELOT Jules (1864 + 1952)
      Décédée le dimanche 14 avril 1940 au Mazeau (85) à l'âge de 71 ans

3. François Henri 
       Né le mercredi 9 février 1870 à Damvix, Les Cabanes
       Décédé le jeudi 23 janvier 1913 à Damvix à l'âge de 42 ans

4. Marie
       Née le lundi 12 août 1872 à Damvix, Les Cabanes
       Union  le lundi 22 février 1892 à Damvix avec MORIN Louis Victor (1871 + 1944)
       Décédée le mardi 4 septembre 1934 à Damvix, Le Bourg à l'âge de 62 ans   

5. Marie Alexandrine Estelle 
       Née le vendredi 18 décembre 1874 à Damvix, Les Cabanes
       Union  le lundi 21 mai 1894 à Damvix avec GELOT Pierre Alexandre (1862 + 1922)
       Décédée le dimanche 2 août 1936 à Surgères (17), 4 Rue de la Garenne à l'âge de 61 ans

6. mort-née
       Née et décédée le vendredi 18 décembre 1874 à Damvix, Les Cabanes

7. Marie Léontine dite Christine 
       Née le lundi 23 avril 1877 à Damvix, Les Cabanes
      Union le mercredi 27 janvier 1926 à Damvix avec ALBERT Victor Emmanuel (1874 + 1939)
       Décédée le dimanche 17 mai 1959 à Damvix, Le Bourg à l'âge de 82 ans  

8. Octave Augustin 
       Né le dimanche 12 février 1882 à Damvix, Les Cabanes   
       Union  le mardi 12 octobre 1909 à Liez avec MAJOU Françoise Zélia Marie-Louise (1889 + 1962)    
       Décédé le jeudi 29 août 1957 à Damvix, La Barbée à l'âge de 75 ans
 

Comme vous pouvez le voir le couple engendra 8 enfants dont en 1866 une fille décédée le jour de sa naissance et une autre fille, jumelle d’Estelle, qui en 1874 était mort-née.

Dans tous les recensements de population où apparaît la famille entre 1866 et 1881, puis après le veuvage d’Henri entre 1886 et 1901, jamais Célina n’est dans le foyer.

En février 1882, Alexandrine meurt sans doute d’un mauvais accouchement seulement 7 jours après la naissance de mon arrière grand père Augustin.
Son mari fait sa déclaration de succession le 16 août suivant et désigne leurs enfants héritiers :

Extrait de la déclaration de succession d'Alexandrine

Dans cette liste n’apparaît pas ladite Célina !

Alexandrine étant décédée tôt ses parents, Jean CAQUINEAU et Véronique MITTARD, lui survivent et ses enfants en sont donc les héritiers. Pour leurs successions, en novembre 1890 et mai 1893, bien entendu, Célina ne figure pas non plus comme héritière.

Voilà pourquoi j’en déduis que Célina n’est que la fille d’Henri et pas celle d’Alexandrine.

Maintenant n’ayant qu’un prénom et un nom, et encore celui que son père lui donnera sans doute après sa naissance, ma recherche va être compliquée car je ne connais ni son patronyme de naissance ni même l’âge de Célina en 1903 ni son domicile, juste je sais qu’elle est célibataire…

Mon hypothèse est donc que Célina est une fille naturelle, reconnue par Henri après sa naissance puisqu’elle porte le nom de BOUCHET. Maintenant pour l’estimation de sa date de naissance, la marge peut être large : 
Elle peut être née tôt dans la vie d’Henri c’est-à-dire avant son mariage avec Alexandrine, donc entre 1860, Henri a 20 ans et 1865. 
Ou encore pendant le mariage, Henri aurait eu une relation extra conjugale donc entre 1865 et 1882.
Ou enfin après son veuvage à partir de 1883. Dans ce cas là, Célina aurait été mineure lors de sa déclaration de renonciation à l’héritage de son père, et elle aurait donc dû être représentée, aucune mention de cela, ce qui laisse supposer qu’elle était bien majeure…

J’ai commencé à « faire l’escargot » autour de Damvix pour relever toutes les naissances des enfants naturelles, sachant que Damvix est une commune limitrophe de 2 départements, Célina a pu naître soit en Vendée, soit en Deux-Sèvres ou encore en Charente-Maritime …



Voilà aujourd’hui où j’en suis avec Célina.

A SUIVRE…

vendredi 16 juin 2017

N comme Non mais ce n'est pas vrai !!

Non mais ce n’est pas vrai, véritable Big Bang dans ma généalogie depuis hier.

En effet,  depuis lundi,  je suis aux archives départementales de la Vendée à la Roche sur Yon.
Hier en consultant un acte notarié, datant du 18 avril 1903, concernant l’adjudication de deux terres, un marais et une motte fruitière, suite au décès de mon ancêtre BOUCHET Henri sur la commune de Damvix en Vendée, j’apprends que seulement trois de ses enfants, dont mon arrière grand père Augustin, alors âgé de 21 ans, partageront la somme de la vente, les quatre autres enfants ayant renoncés purement et simplement à la succession par déclaration au greffe du tribunal de Fontenay le Comte le 4 avril.

Le Big Bang vient de la liste des enfants ayant renoncés : trois connues, trois filles mariées et une inconnue sortie de nulle part, une mademoiselle BOUCHET Célina !

Extrait dudit acte notarié

Malheureusement aucune mention de résidence ou d’âge dans l’acte notarié.
Quel stupeur et surprise d’apprendre après presque 30 ans de généalogie que mon arrière grand père avait une autre sœur, alors que je connais depuis toutes ces années sa fratrie et que personne dans la famille ne m’a jamais parlé d’elle !

Alors d’où sort Célina

J’ai essayé bien sûr de consulter la déclaration faite au greffe du tribunal de Fontenay le Comte mais malheureusement ce document est en trop mauvais état pour être consultable !

Dès lors j’ai échafaudé une hypothèse sur cette Célina :
Elle ne peut être la fille de l’épouse d’Henri, mon aïeule CAQUINEAU Alexandrine, puisqu’elle n’apparait jamais dans les recensements de population dans le foyer familial. D’où mon hypothèse que Célina est une fille naturelle qu’Henri eu avant ou pendant son mariage, ou hypothèse encore plus probable après son veuvage en 1882 alors même qu’il n’a que 42 ans !
J’ai consulté l’Etat Civil de la commune bien sûr mais cela serait trop simple : aucune Célina née à Damvix. 

Voilà aujourd’hui où j’en suis avec Célina … ma quête ne fait que commencer : NON MAIS OH !!!

A SUIVRE

jeudi 15 juin 2017

M comme Maisons

Je ne peux pas vous parler d’héritage, de succession sans vous parler des maisons de mes ancêtres.

En effet, quasiment pour chaque couple des générations proches de moi je peux leur associer une maison. Cette maison qu’ils ont acquise, reçue par donation ou encore héritée ou même construite.

Pour les 5 premières générations de mon ascendance, moi inclus, je vais vous conter en quelques lignes le lien entre chaque couple et leur maison. 

Génération 1

La Richardière :
Mes parents m’ont transmis par donation en 2004 une vieille maison et dépendances qu’ils avaient acheté en 1972 sur le village de la Richardière de Varaize (17), là où il possédait déjà leur maison d’habitation. Je l’ai restauré, résidence secondaire à partir de 2008, elle est ma résidence principale depuis l'été 2020, mon petit coin de paradis dans la campagne charentaise. Vous pouvez lire l’historique de cette maison sur mon site.

Un petit bout de mon jardin à la Richardière

Génération 2

La Richardière :
Mes parents ont acquis après quelques mois de mariage, à l’été 1962, leur maison sur le village de la Richardière. Cette maison n’était alors qu’une écurie que mon père transforma en quelques mois en habitation. Ils y emménagent en novembre 1962. J’y ai grandi avant de prendre mon envol !
En février 2022, après la disparition de ma maman, j'en suis devenu propriétaire, le jour de mes 47 ans.

Génération 3

Mazeray :
PONTOIZEAU Marcel (1900-1971) et DUPOND Léonide (1905-2004), mes grands parents paternels, après avoir travaillé toute leur vie chez les autres (comme le disait ma grand-mère), achètent une petite maison, avec jardin et vigne un peu plus loin, dans le bourg de Mazeray (17) en 1958. Ma grand-mère avait trouvé cette maison sur une petite annonce dans le journal. 
Mon grand père y passera la vie de sa vie et ma grand-mère y resta jusqu’en 1978, date à laquelle elle viendra s’installer à la Richardière. La maison est vendue peu après.
Je n’ai aucun souvenir d’enfance de cette maison même si j’y suis retourné depuis.

Villeneuve :
BOUCHET Fernand (1912-1970) et POUVREAU Louise (1916-1963), mes grands parents maternels, après avoir vécu dans plusieurs locations à St Maixent l’Ecole (79) en 1935-1936, Damvix (85) de 1936 à 1945 puis en Charente-Maritime, à La Vergne d’abord et à St Jean d’Angély ensuite jusqu’en 1952. Cette année là, ils prennent en location une maison avec un jardin pour les enfants sur le village de Villeneuve de Mazeray, ils l'achètent en 1959.
Là mon grand-père y élèvera des moutons …
Ma grand-mère y meurt en 1963. Mon grand-père, quant à lui y vivra jusqu’à son dernier jour mais mourra sur la route, tué par un chauffard. La maison est vendue en 1973.
En juin 2015, lors d'une cousinade que j'ai organisé à Mazeray en l'honneur des 80 ans de mariage de Louise et Fernand, quelques membres de la famille a pu redécouvrir ou découvrir la maison grâce à la gentillesse de la nouvelle propriétaire (celle qui acheta en 1973).

Génération 4

PONTOIZEAU Jean (1865-1940) et RAFFIN Joséphine (1865-1938), est un couple pauvre qui vivra toute sa vie en location. 
Mariés en 1900, ils louent d’abord sur le Pay de St Maixent sur Vie (85) puis plusieurs borderies sur Commequiers (85) Ste Marie, Tard y Fume puis de nombreuses années aux Barres ferrées. 
Après le mariage de leur fille unique, Marie, en 1934, ils prennent une location plus proche d’elle dans le village de la Forêt de St Maixent sur Vie. A quelques centaines de mètres de là, Marie et son époux BARREAU René vivaient au Brûlit, maison basse typique de ce coin de Vendée, où j’ai passé tous les étés de ma prime enfance jusqu’en 1981.
Dès le printemps 1938, Joséphine et Jean partent à l'hospice départemental de la Roche sur Yon et y meurent. Leurs corps resteront sur place, où ils seront pauvrement enterrés avant que leurs restes ne finissent à la fosse commune.

La Croix Blanche :
DUPOND Louis (1871-1942) et BIRON Eulalie (1874-1947) achètent la bourrine et le jardin attenant à la Croix Blanche en 1911. Je vous ai déjà parlé de cette maison dans mon billet F comme Florina.
Ils y élèvent leurs enfants et y resteront toute leur vie. Ils y meurent d’ailleurs.

La Barbée (prononcé en patois «barbaille »)
BOUCHET Augustin (1882-1957) et MAJOU Marie (1889-1962), après des années de labeurs et en location, achètent leur maison dans le village de la Barbée de Damvix (85) en 1930.
Augustin y meurt et sa veuve vend la maison en 1959. 
Elle vivra en alternance chez ses fils Armand et Fernand. Elle meurt à l’été 1962, chez son fils Armand à la Garenne de Ste Christine (85). 
Là où mon grand oncle et son épouse Suzanne m’accueillirent pour la première fois en 1989 pour commencer mon arbre généalogique ! (voir mon article 1989 mon premier été généalogique).

St Sigismond (en patois « St Simin »)
POUVREAU François (1877-1946) et MARTIN Alexandrine (1885-1974) achètent en 1903 leur maison à St Sigismond (85) un an après leur mariage, après que François est vendu sa part d’héritage sur la maison familiale du village de Nessier à Benet (85) à son frère aîné.
Leurs enfants y naissent, toute la famille, nombreuse et leurs descendants s’y retrouvent au fil des années. François y meurt en 1946 et sa veuve Alexandrine y meurt aussi de nombreuses années plus tard en 1974. La maison est vendue l'année suivante.

Génération 5

Métairie du Caillou Blanc
PONTOIZEAU Jean Baptise (1832-1882) et MARTINEAU Marie "Rose" (1831-1831) s’installent en 1859 en location sur la métairie du Caillou Blanc du village des Chênes de Challans (85) en communauté familiale avec le père de Jean-Baptiste et son épouse ainsi que quelques membres de sa fratrie. C’est dans cette métairie que naquit mon arrière grand père Jean en 1865. 
En 1866, cette communauté familiale comprenait grands parents, parents, oncles et tantes, et cousins germains soit 7 adultes (entre 56 et 20 ans) et 6 enfants (de 1 mois à 8 ans). 
Après les décès successifs du père en 1874, la belle mère en 1877 et la sœur en 1880, le couple et leurs enfants y vivent seuls en 1881. Mais Rose y décède cette même année. Jean-Baptiste quant à lui meurt à l’hôpital de la commune l’année suivante, juste après la fin du bail sur la métairie.
(vous pouvez retrouver mes billets sur la vie de Rose sur ma page)

La Tonnelle :
RAFFIN Joseph (1837-1913) et GUERINEAU Eléonore (1838-1871). Pour ce couple je vous ai déjà raconté l’histoire de la Tonnelle de Commequiers (85) dans mon billet G comme Générations, puisqu’en effet cette maison où Joseph naquit et mourra, resta dans la famille durant plusieurs générations.

Les Acacias :
DUPOND Alexandre (1841-1912) et BURGAUD Marie-Rose (1843-1939) firent construire dans la seconde moitié des années 1890, à la cinquantaine, une petite maison sur une parcelle dans le fief du Moulin qu’Alexandre échangea sur un héritage venu d’un grand oncle mort sans enfant survivant. 
Le couple y vivra le restant de leur vie et y meurt. En 1925, une de leur fille rachète la part de ses frères et sœurs sur la maison.
Marie-Rose y vivra sur la fin de sa vie avec son petit fils Emile et son épouse, à cette époque elle était affectueusement surnommée Mémé Seigneur ! Emile et son épouse furent par la suite propriétaire de la maison.

Le Creux Jaune :
BIRON Jean-Louis (1826-1887) et MASSONNEAU Marie (1833-1892) vivront toute leur vie maritale dans la bourrine du Creux Jaune sur Notre-Dame de Riez (85) que les parents de Marie ont construite vers 1840 sur une parcelle de terre, autrefois plantée de vignes, que son grand-père paternel Jean avait acquise en 1801. 
Marie étant fille unique, elle hérita de la bourrine après le décès de ses parents en 1856 et 1859. 
Les enfants de Jean-Louis et Marie y naissent. Jean-Louis y meurt en 1887 et sa veuve y termine sa vie avant de mourir chez sa fille à quelques centaines de mètres de sa bourrine. Quelques années plus tard, en 1897, la bourrine est détruite et la parcelle vendue.

Les Cabanes :
BOUCHET Henri (1839-1902) et CAQUINEAU Alexandrine (1845-1882) vivent depuis leur mariage en 1865, dans cette maison sur le village des Cabanes de Damvix (85) sur la Sèvre Niortaise. Cette maison fait partie de l’héritage de la mère d’Henri, qu'elle et son mari avait fait bâtir suite à un échange de parcelles en 1855. Il en a la pleine destination après un partage de 1878 même si sa mère en garde l’usufruit jusqu’à son décès (1884). 
Tous les enfants du couple y naissent et Alexandrine y meurt quelques jours après la naissance de mon arrière grand-père en février 1882. 
Henri et ses enfants y vivent encore de nombreuses années. Henri n’y meurt pas puisqu’il meurt sans doute noyé dans la vieille sèvre à quelques mètres de chez lui en 1902. L'année suivante la maison est vendue.

La Vineuse :
MAJOU Louis (1863-1888) et LARIGNON Eléonore (1863-1932) viennent s’installer début 1884 quelques mois après leur mariage dans la maison natale de Louis sur le village de la Vineuse, ancienne commune rattachée depuis 1828 au Simon pour devenir le Simon La Vineuse (85). 
Il a en effet racheté les parts de ses frères et sœurs sur cette maison qu’ils ont hérités de leur mère décédée en 1869 (vous pouvez lire mon billet : à l'origine d'une maison ancestrale). 
Malheureusement Louis y meurt prématurément en novembre 1888 alors qu’Eléonore est enceinte. Cette dernière retourne vivre chez sa mère et la maison est vendue.

Nessier :
POUVREAU François (1840-1881) et GIRARDEAU Françoise (1851-1902) vivent depuis leur mariage en 1872 dans une maison du village de Nessier sur la commune de Benet (85).
Cette maison édifiée depuis peu, par le père de François, près de la maison ancestrale, ancienne chaumière que l’arrière grand père de François, DAZELLE Pierre (1742-1788) avait bâtie vers 1780. 
Le père veuf de François, aussi prénommé François vit dans la maison ancestrale d'origine jusqu'en 1880, date d'un partage entre ses deux enfants (vous pouvez lire ou relire mon RDV Ancestral avec HILLAIRET Françoise, la femme de François, qui y teste avant de s‘éteindre en 1863). Après le décès prématuré de François dans ladite maison en 1881, Françoise continue d’y vivre avec ses enfants, son second époux BRAUD François (1846-1911) et son beau-père François, en alternance (comme le prévoyait le partage de 1880), qui meurt en 1890. 
Françoise enchaîne les grossesses jusqu’à un âge avancé et avec un travail dur aux champs elle meurt épuisée chez elle à seulement 50 ans. La maison restera encore une trentaine d'années dans la famille POUVREAU avant d'être vendue.

La Pointe à l’âne ou la Buttée :
MARTIN Alexandre (1865-1924) et ROYER Eglantine (1865-1934), après de nombreuses années de location le couple achète en 1919 cette maison et ses dépendances, qu'ils louent déjà. Alexandre y élève des moutons. 
En 1908, Alexandre avait acquis par héritage la maison ancestrale sur l’Autise à St Sigismond (85) mais sa mère en garda l’usufruit jusqu’à sa mort seulement quelques mois avant Alexandre !  De plus ladite maison sur l’Autise fut louée dès que la mère d’Alexandre, JOURNOLLEAU Marie dite Néné Lu (voir mes billets sur cette dernière sur ma page), part vivre chez sa fille sans doute durant la Grande Guerre. 
C’est peut-être avec l’aide de l’argent de cette location qu’Alexandre et son épouse achètent leur maison en 1919. Alexandre meurt donc dans sa maison fin 1924. Sa femme Eglantine continue d’y vivre une dizaine d’années avant de mourir chez sa fille à Villiers en Plaine (79). La maison est vendue l'année suivante.

Et voilà mes ancêtres et leur maison !

A SUIVRE …

mercredi 14 juin 2017

L comme Légataire universel

Tout d'abord voici la définition d'un légataire universel : personne qui reçoit par legs universel (disposition testamentaire) la totalité des biens laissés au décès du testateur.

Aujourd'hui avec ce terme, je vais vous exposer un cas particulier dans mon ascendance dans la succession de mon aïeule Jeanne MACAUD (1808-1890).

Mon aïeule n’avait eu qu’un seul enfant, Marie Madeleine, fille naturelle qu’elle mit au monde en 1836. Marie Madeleine portera toute sa vie ce double prénom sans aucun patronyme.

Marie Madeleine fut élevé par ses grands-parents puis placé comme domestique avant de faire sa propre vie et créer sa propre famille (dont toute ou partie relatée dans un autre billet du challengeAZ en 2014 G comme GARD).

Pendant ce temps-là sa mère, se maria une première fois en 1851 avec Jean GERMAIN (1815-1864) puis en 1865 avec Pierre GRELIER (1802-1889). Elle vivra toute sa vie sur la commune de St Pierre le Vieux (85), d’abord sur le village de Souil puis sur celui de la Porte de l‘Ile.

Le 10 octobre 1889, deux jours après le décès de son époux, Jeanne teste chez Me SARRAZIN de Maillezais, et institue comme légataires universels la fille de son défunt époux et son époux, Marie GRELIER et Louis PANNETIER, chez qui Pierre vient de décéder !

Extrait du testament

Aucune mention de sa fille Marie Madeleine … juste la mention dans laquelle elle dit révoquer tout testament antérieur : mention réglementaire ou à propos ? …

Je ne connais pas le fond de l’histoire, et à quel moment de leurs vies mes deux aïeules prirent des chemins divergents… 
Lors du mariage de Marie Madeleine en 1857 sa mère donne son consentement et son époux Jean GERMAIN est même le témoin du mariage ! …. Alors que sur le contrat de mariage Marie Madeleine est dite nés de parents inconnus !!

Un an après son testament, Jeanne décède chez le couple PANNETIER dans le bourg de Damvix.

Voilà pour mon exemple de légataire universel.

A SUIVRE …

mardi 13 juin 2017

K comme Kichenotte

Mais qu’est-ce donc une Kichenotte ?

Définition du Centre Nationale de Ressources Textuelles et Lexicales : La kichenotte est une coiffe paysanne de travail, aplatie sur le dessus de la tête, ornée vers l'arrière d'un repli légèrement ondulé et qui retombe en un large pan protégeant les côtés du visage et la nuque. (Ouest, notamment littoral charentais et vendéen)

Croquis de Marie-Claude Monchaux

En Vendée, mais comme dans beaucoup de départements français, d’une manière générale les femmes portées diverses coiffes selon leurs activités. Cette tradition perdurera jusqu’au début voir milieu du 20ème pour les plus récalcitrantes !

Du côté paternel, ma grand-mère paternelle, Léonide née en 1905, fut la dernière à en porter une dans son enfance ou adolescence. Sa mère, Eulalie, née en 1874, en portant toute sa vie.

Eulalie vers 1935

Du côté maternel, ce sont mes deux arrières grand mères Alexandrine et Marie, nées en 1885 et 1889, qui ont été les dernières de mon ascendance à en porter. Ma grand-mère maternelle, Louise, étant née en 1916 n’en porta qu’en de rares occasions dans sa prime jeunesse. 


Alexandrine en 1916

Marie en 1919

Malheureusement aucune coiffe n’est parvenue jusqu’à moi, pourtant j’aurais aimé recevoir ce genre d’objet du quotidien de mes aïeules en héritage !

A SUIVRE …

samedi 10 juin 2017

I comme Indigents

Aujourd'hui, avec la lettre I du challengeAZ, je vais vous parler de mes ancêtres qui lors de leur déclaration de succession sont dits Indigents ou plutôt sans actif.

En effet, comme je l'ai dit sur le premier billet, A comme Administration de l'Enregistrement, toutes les personnes décédées sont inscrites dans la table de succession, même les plus pauvres de nos ancêtres.Si la personne décédée était trop pauvre pour qu’il y ai quelque chose dans sa succession (ou qu’elle avait déjà donné tous ses biens de son vivant), on trouve alors la mention pas d’actif ou indigent et dans ce cas-là, le maire de sa commune aura établi un certificat d’indigence que le déclarant fournira à l’administration.



Ce fut le cas pour quelques uns de mes ancêtres :

à la 5ème génération :

le couple PONTOIZEAU Jean-Baptiste Louis (1832-1882) et MARTINEAU Marie-Rose (1831-1881), pour lesquels le maire de la commune de Challans (85) a établi 2 certificats d'indigence en date du 11 avril 1882 et du 27 mai 1883.

à la 6ème génération :

METHAYER Louise (1806-1884) veuve de BOUCHET Louis (1796-1883) et qui avait fait une donation-partage de son vivant, elle n'avait donc plus aucun actif à son décès. Le maire de la commune de Damvix (85) établi un certificat d'indigence le 22 mai 1885.

LARIGNON Pierre (1832-1879) décède avant sa mère et ne possède aucun actif. Le maire de la commune de Liez (85) établi un certificat d'indigence le 13 avril 1880. Sa veuve, Marie-Madeleine (1836-1906) après de nombreuses années de veuvage (je vous ai parlé d'elle lors du ChallengeAZ 2014 avec G comme GARD) meurt aussi sans actif et le maire de Liez établi son certificat d'indigence le 13 octobre 1906.

à la 7ème génération :

PONTOISEAU Louis (1785-1825) journalier qui décède avant ses 40 ans. Le maire de la commune de Challans établi un certificat d'indigence le 1er mai 1826. Sa veuve, MIGNE Jeanne (1785-1841) meurt aussi sans aucun actif et la mairie de Challans établi un certificat d'indigence le 5 mars 1842.

GROUSSET Jeanne (1773-1841) veuve de DUPOND André (ca 1773-1837) journalière décédée sans actif et le maire de Commequiers (85) établi un certificat d'indigence à une date non indiquée.

DELAVAUD Etienne (1784-1840) lui aussi un journalier qui meurt sans actif et le maire de sa commune, St Hilaire de Riez (85), établi alors un certificat d'indigence en date du 19 août 1841.

HILLEAU Marie-Rose (1801-1883) veuve de MAJOU Jacques (1796-1862) dite rentière et pourtant décédée sans actif puisqu'elle avait fait une donation partage de son vivant et vivait d'une rente compensatoire. Le maire de la Réorthe établi un certificat d'indigence le 21 novembre 1883.

GIRARDEAU René (1795-1876) et son épouse VEILLET Jeanne (1796-1876), ont fait une donation partage de leur vivant et meurt à 6 mois d'écart, chez leur fille aînée, sans actif. Le maire de Benet (85) établi successivement les certificats d'indigence le 7 février et le 17 août 1877.

J'arrête ici cette liste qui bien entendu continue pour la 8ème et 9ème génération pour mes ancêtres décédés au début du 19ème siècle ...

A SUIVRE ...