jeudi 8 juin 2017

G comme Générations

Avec la lettre G comme générations, je vais vous parler d'une maison ancestrale qui s'est transmise de générations en générations jusqu'en 1962.

Cette maison, la Tonnelle, se situe sur la commune de Commequiers (85).

La Tonnelle sur le cadastre napoléonien

Aujourd'hui, en l'état de mes recherches, je sais que mes ancêtres à la 8ème génération, sosas 150 et 151, Joseph BRIAND, né en 1746, et Louise GABORIT, née en 1750, vivaient à la Tonnelle déjà en 1800. Louise y meurt en 1801.

Leur fille unique, Louise, née en 1776, y vit aussi avec sa fille Marie-Louise PATEAU, née en 1797, depuis la disparition de son mari André et après son divorce (voir mon billet "les divorcés de l'an XII"), son second époux François BOURON et leurs enfants y naissent (entre 1805 à 1811).

Entre novembre 1812 et avril 1813, Joseph et sa fille Louise meurent. Un partage est alors fait devant notaire, chez Me PEINSON en mai 1813 (malheureusement incommunicable aux archives).

C'est Marie-Louise PATEAU qui hérite de la Tonnelle et, après son mariage en décembre de la même année 1813, son époux, Victor RAFFIN, né en 1790, sabotier de son état et ancien tirailleur napoléonien, s'y installe et la famille va vite croître. En effet, Marie-Louise met au monde 8 enfants entre 1814 et 1837, dont 4 meurent en bas âge.

Victor décède en 1850. Marie-Louise, tailleuse, vit à la Tonnelle avec ses enfants Esther, couturière et qui restera célibataire, et le petit dernier, mon ancêtre Joseph. La Tonnelle se composant de 2 maisons mitoyennes, et la famille n'étant propriétaire que d'une seule, je suppose que Jean, autre fils de la famille, et son épouse Madeleine, de 21 ans son aînée mariés depuis décembre de ladite année, louaient l'autre car le propriétaire n'y vivait pas. 

Joseph se marie une première fois en 1861 avec mon aïeule Eléonore GUERINEAU. Cette dernière donne naissance à 4 enfants à la Tonnelle avant de mourir en couches le jour maudit du 2 avril 1871, (jour maudit car Eléonore meurt en mettant au monde un enfant mort-né et quelques heures après son fils unique décède aussi). Joseph se remarie une seconde fois en mai 1873, son épouse après avoir donné naissance à une fille, qui ne vit qu'une journée en avril 1875, meurt vraisemblablement d'une fausse couche fin 1875. Joseph convole en troisième noces en novembre 1876 avec Henriette CAILLONNEAU, une célibataire de 35 ans !

Entre temps, Marie-Louise avait rendu son dernier souffle en 1870 à la Tonnelle, sa belle fille Madeleine l'année suivante et son fils Jean en 1872.

Joseph et sa troisième épouse engendrent 4 enfants dont la première décède en bas âge. Les derniers enfants naissent au début des années 1880 alors même que les filles aînées du premier mariage de Joseph (dont mon arrière grand mère paternelle Joséphine née en 1865) ont déjà quittées la Tonnelle.

Les années passent  à la Tonnelle et le siècle change ...

Joseph et Henriette marient leur fille Marguerite en 1902 puis Marie-Louise en 1905. Cette dernière avec son époux vit ensuite à la Tonnelle, et ses enfants y naîtront.

Joseph, le benjamin de la famille, né en 1883, se marie en janvier 1913 et Joseph père meurt seulement 2 semaines plus tard à l'âge de 75 ans dans sa maison natale ...

Les filles aînées de Joseph renoncent à leur part d'héritage et c'est Marie-Louise qui hérite de la Tonnelle.

La guerre éclate en août 1914, l'époux de Marie-Louise, Henri RAFFIN part au front et seulement quelques semaines plus tard, Henriette, la veuve de Joseph, décède à la Tonnelle à 73 ans.

A la fin de la guerre, Henri revient tuberculeux et meurt en décembre 1920, alors que Marie-Louise venait de donner naissance à un petit garçon 2 mois plus tôt. Ce dernier meurt en bas âge début 1921.

Marie-Louise
Les années vont passées, les trois filles de Marie-Louise (nées entre 1906 et 1917) font leur vie et à l'âge de 80 ans, vers 1962, Marie-Louise décide de quitter la Tonnelle et de la vendre pour aller s'installer chez sa fille Juliette qui vit près de la Roche sur Yon (85).

C'est là, que Marie-Louise s'éteint à 92 ans en 1971.

Voilà comment la Tonnelle s'est transmise pendant plus d'un siècle et demi sur 5 générations.
D'ailleurs, hasard ou pas, la Tonnelle s'est transmise d'un Joseph à une Louise (1812), puis une Marie-Louise (1813), à un autre Joseph (1870) pour finir à une Marie-Louise (1913) !

Au début des années 2000, près de 40 ans après la vente de la Tonnelle, j'y suis allé en visite avec une cousine (petite fille de Marie-Louise), le propriétaire nous ayant aimablement fait entrer même si la maison avait quelque peu changé.

A SUIVRE ...



2 commentaires:

  1. Il faudrait explorer les archives notariales, le cadastre et les hypothèques pour en apprendre un peu plus sur la maison... à moins que ce ne soit le sujet d'un prochain billet de blog ;-)
    Juloz

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    1. toutes ces consultations d'archives sont prévues à court et moyen terme ;)

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