vendredi 19 juin 2020

La Grande Guerre - impact familial - Louis DUPOND et Eulalie BIRON

Foyer 2 : Louis DUPOND (1871-1942) & Eulalie BIRON (1874-1947) – Notre-Dame de Riez
(toutes les communes citées se situent en Vendée)

Lors de la mobilisation générale, Louis 43 ans, ouvrier maçon et Eulalie, qui aura 40 ans dans quelques semaines, vivent dans leur bourrine de la Croix Blanche avec leurs deux dernières filles, Florina 11 ans et Léonide 9 ans, ma grand-mère. Leurs trois autres enfants Emilie, 15 ans, Lucie 14 ans et Jérémie 12 ans, sont déjà placés comme domestique de ferme. La mère de Louis, Marie-Rose BURGAUD 70 ans veuve depuis 2 ans, vit avec sa fille Imelda, mère célibataire d’un petit garçon. Ils vivent dans leur maison des Acacias sur ladite commune de Notre-Dame de Riez. Les parents d'Eulalie sont décédés respectivement en 1887 et 1892.

Louis de par son arrêt du développement et donc de sa petite taille, 1.40m, n’a pas fait de service militaire et donc n’est pas mobilisé. Cet arrêt du développement est sans doute lié à une maladie génétique puisque de nombreux membres de sa famille sont de petite taille, son frère aîné Alexandre mesure 1.45m et son frère cadet Toussaint 1.48m. Son fils Jérémie et certains de ses neveux seront aussi de petite taille.

Le couple ne voit, lors de la mobilisation générale, partir qu’un seul neveu, celui d’Eulalie, François BARANGER 33 ans de Saint Hilaire de Riez (fils de François (1851-1901) et de Hortense BIRON (1857-1936))
Les mois suivants, le petit frère de ce dernier, Pierre 19 ans de Beauvoir sur Mer et un cousin germain de Louis, Jérémie ELINEAU 37 ans (fils unique de Pierre (1850-1932) et de Mélanie BURGAUD (1854-1921)), cantonnier de Saint Gilles sur Vie, partent pour le front. Ce dernier est l’unique neveu de Marie-Rose.

Le parrain de ma grand-mère Léonide, Olivier GIRAUDET, fils des anciens voisins de Louis et Eulalie, jeune homme de tout juste 22 ans, incorporé au service militaire depuis octobre 1913, est tué dès septembre 1914 dans la Somme, mais son décès n’est officiellement déclaré qu’en octobre 1920.



En 1915, en février, un autre neveu d’Eulalie est mobilisé, Auguste MILCENT 26 ans de Nieul le Dolent (fils de Félix (1864-1935) et de Angèle BIRON (1864-1925)). Ce dernier meurt seulement quelques jours plus tard de maladie à l’hôpital de Fontenay le Comte sans être aller sur le front, son corps est rapatrié et inhumé à Nieul le Dolent à la demande de sa veuve, Alphonsine CHEVOLEAU (1892-1959), elle restera veuve le reste de sa vie. En mars, c’est le frère de Louis, Toussaint âgé de 39 ans de Notre Dame de Riez qui est mobilisé. Il sera le dernier proche du couple à partir.

Cette même année, en octobre, le cousin Jérémie ELINEAU est reformé. Il décédera chez lui à Coëx en février 1918 de la tuberculose, ses enfants seront adoptés par la nation et sa veuve viendra s'installer chez ses beaux-parents à Saint Maixent sur Vie.

Toussaint quant à lui, après être passé plusieurs fois devant des commissions de réforme pour maladie, finit par être détaché agricole au printemps 1917 et rentre dans son foyer à Notre-Dame de Riez.

En novembre 1917, Imelda, la jeune sœur de Louis, âgée de 33 ans épouse à Notre-Dame de Riez un jeune permissionnaire du 29ème Régiment d’Infanterie, Louis BONHOMMEAU, âgé de 26 ans.

Louis BONHOMMEAU (1891-1929)

La guerre se termine enfin en novembre 1918. Les neveux BARANGER rentrent après avoir été malades et blessés, François en mars 1919 et Pierre en septembre. De même, Louis BONHOMMEAU ne rentre qu’en août 1919.

Durant la grande guerre, ma grand-mère Léonide a été placée comme domestique de ferme chez les parents de son parrain Mort pour la France, Auguste (1858-1928) et Esther JOLY (1862-1935).

Léonide DUPOND (1905-2004) vers 1922

Les apparentés mobilisés de ce foyer (en comptant les alliés unis après la guerre) ne représentent seulement que 6.5% de la totalité des mobilisés de ma généalogie.

Note : vous pouvez retrouver tous les mobilisés de ma généalogie dans ces deux articles : 


A suivre > foyer 3 : Augustin BOUCHET (1882-1957) et Marie MAJOU (1889-1962)


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