lundi 24 août 2020

Il y a 100 ans : Lucie, août 1920

En ce début du mois d’août 1920, dans la famille MARTIN, du village de la porte de l’Ile de la commune vendéenne de Saint Pierre le Vieux, aux portes du marais poitevin, il y a effervescence. En effet, la fille aînée de la famille, Lucie âgée de 19 ans va épouser son fiancé, Maurice LAURENT, 24 ans, natif de ladite commune mais installé à Paris depuis peu comme employé des chemins de fer.



Les parents MARTIN, Aristide (1870-1947), charron de son état, et Augustine (1878-1943), et la fratrie de Lucie, Laurence 18 ans, Suzanne 8 ans, Gilbert 6 ans et Raymond bientôt 4 ans, sont heureux de cet événement familial. Tout le monde sait qu’après les noces, Lucie partira pour Paris et qu’ils ne la reverront pas de sitôt.

Le 7, c’est le jour des noces, tout le monde profite une dernière fois de Lucie avant le départ prévu pour la capitale peu après.

Le jeune couple prend le train à Niort pour rejoindre Paris. 

Là-bas, Lucie et Maurice s’installent dans le quartier des Batignolles au 43 de la rue de la Félicité dans le 17ème arrondissement (aujourd’hui s’y trouve l’hôtel de la Félicité, était-ce déjà un hôtel à l’époque ?).

Mais le bonheur du jeune couple est de courte durée, Lucie tombe malade ou est victime d’un accident (recherches à faire) …

Elle est hospitalisée à l’hôpital BEAUJON*, au 208 du Faubourg St Honoré dans le 8ème arrondissement, où elle meurt le 29 peu avant 23 heures … seulement 3 semaines après son mariage …




Sans doute à la demande de la famille MARTIN et du fait de la situation professionnelle de Maurice, le jeune corps de Lucie est rapatrié dans sa commune natale pour y être inhumé dans le cimetière.



Trois ans plus tard Maurice se remarie, il devient chauffeur de bus et meurt à l’âge de 86 ans en 1982 dans le Val d’Oise.

Lucie était la cousine germaine de mon arrière-grand-mère Alexandrine MARTIN (1885-1974).


* Hospice et maison d'éducation construits en 1784 par Nicolas-Claude GIRARDIN pour le financier Nicolas BEAUJON (1718-1786). Dirigée par les sœurs de la Charité, il s'agissait à l'origine d'une institution destinée à recevoir 24 orphelins pauvres de la paroisse, mais dès 1795, elle accueille des malades et devient au début du XIXe siècle un hôpital dépendant de l'Assistance publique. Ce dernier est transféré dans de nouveaux bâtiments à Clichy-sur-Seine en 1935 en conservant le nom d'hôpital BEAUJON tandis que le bâtiment du Faubourg-St-Honoré est transformé en commissariat de police. Aujourd'hui, le bâtiment abrite également diverses activités culturelles de la mairie du 8ème arrondissement. D'un néoclassicisme austère, l'ensemble comprenait à l'origine quatre corps de bâtiments à trois niveaux autour d'une cour à laquelle on accédait par un portique voûté fermé par une grille.


1 commentaire:

  1. Triste destin que celui de Lucie... Ton article permet de lui rendre hommage en tout cas.

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