samedi 8 février 2020

A la recherche de la vente du moulin

Par ce billet, je vais vous conter ma mésaventure de ces derniers jours lors de la recherche de la vente du moulin à vent ancestral de la Petite Martinière, sur la commune vendéenne de St Hilaire de Riez.


Ayant en ma possession la matrice cadastrale de mon aïeul Louis BIRON (1784-1837), meunier et propriétaire dudit moulin (en copropriété avec un autre farinier, un certain LOUE), matrice cadastrale portant le n° 203, je savais que la vente s'était faite peu avant son décès. En effet, la matrice indique une transcription à l'administration (mutation) en 1838, sachant que cette transcription, sauf erreur ou omission, intervient dans un délai d'environ 18 mois à 2 ans. L'acquéreur avait le numéro de matrice n° 603.



De là, rien de plus simple, la matrice n° 603 était celle de DURY veuve PROTEAU (1), de la ville de Nantes, il ne me restait plus qu'à consulter la table des vendeurs pour retrouver l'acte notarié ayant acté cette vente.


Premier problème : une lacune de table des vendeurs entre 1830 et 1840 ...
Connaissant l'acquéreur, le problème se contourne rapidement avec la table des acquéreurs de la même période qui elle n'est pas lacunaire, mais se trouve répartie en deux tables : 1830 à 1836 et 1836 à 1840. 1836 étant bien entendue l'année approximative de la vente qui m'intéresse.


Quelques minutes de recherches, et second problème, et pas des moindres, aucune acquisition faite par la veuve PROTEAU dans ce laps de temps !

Je regarde de plus près la matrice cadastrale de la dite veuve et elle mentionne un changement de titulaire de la matrice en 1842 (toujours compter le délai de transcription mentionné plus haut). Ayant déjà vu par ailleurs que ces informations de dates ne sont pas d'une précision "suisse", je me décide donc à regarder une éventuelle acquisition faite par le successeur de la matrice, un certain de la GUIMERAIS, propriétaire de la ville de Nantes, selon la matrice.

Mais non, toujours RIEN !

Je ne désespère pas, la persévérance est de mise en généalogie.

Je prends donc l'initiative de consulter l'ensemble de deux tables, qui ne représente après tout que 200 vues environ chacune ....

Et ...

Arrivé à la lettre H de la table, je tombe sur une vente, la vente de la métairie de la petite Martinière, métairie voisine du moulin, qui appartenait aussi à ladite veuve PROTEAU. Cette vente est faite en mai 1834 pour 30 000 francs à un certain Louis René HOCHEDE de la GUIMERAIS (2) !!

Et voilà, tout s'explique, le patronyme complet de monsieur de la GUIMERAIS est HOCHEDE de la GUIMERAIS ...

Quelques minutes de recherches de plus, et je tombe sur la vente recherchée du moulin, en date du 26 octobre 1836 chez Me RENAUD ... 


Il ne me reste plus qu'à attendre ma prochaine visite aux archives départementales pour obtenir cet acte de vente. 
Peu de temps après cette vente, le moulin est détruit et Louis meurt ...

En conclusion, même lorsque l'on pense avoir toutes les informations et que la recherche va s'avérer simple, c'est sans compter sur l'approximation des informations administratives du 19ème siècle !

(1) Gabrielle Josèphe DURIS (1786-1862) avait épousé en 1814 à Nantes, Jacques François PROTEAU (1740-1824). Il était l'ancien propriétaire de la rente foncière dudit moulin. Ce couple avait plus de 46 ans d'écart d'âge !
(2) Louis René HOCHEDE de la GUIMERAIS (ou GUEMERAIS) vivait à l'Echo de Derval (44) où il meurt en 1852 à 90 ans.

2 commentaires:

  1. Très bon exemple Frederic pour nous montrer qu'il ne faut jamais s'avouer vaincu ! Tu as fait toutes tes recherches en ligne ?

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    1. non, les matrices cadastrales avaient été collectées auparavant aux AD.

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