Au printemps
2016, j'avais eu l'idée, quelques mois après mon anniversaire, de vous exposer
un instantané de la vie de mes aïeux au même âge que le mien.
Cet instantané décrit
en quelques lignes la vie de mes ascendants, de mon père à mes arrières
grand-pères, lors de leur 41 ans et 3 mois.
Aujourd'hui,
pour mes 45 ans, je réitère l'exercice, mais cette fois-ci avec mes trisaïeux,
mes ancêtres de sexe masculin à la 5ème génération.
Sur huit trisaïeux, seuls six ont atteint leur 45 ans.
MAJOU Louis, sosa 26, n'a vécu que 25 années
(1863-1888) et POUVREAU François, sosa 28, s'est éteint à l'âge de 41 ans
(1840-1881).
Vous allez donc pouvoir découvrir, à un instant T, six vies uniques, et bien sûr différentes, six vies vendéennes entre 1871 et 1910.
Répartition géographique de mes trisaïeux lors de leur 45 ans |
Les 45 ans de mes trisaïeux.
PONTOIZEAU
Jean « Baptiste » Louis, sosa 16 : 45 ans le
samedi 3 février 1877
Natif de la
commune de Challans, Baptiste est un homme de 1.66m, boiteux, métayer en communauté familiale. Cette communauté est composée, depuis le décès du patriarche en septembre 1874, de Baptiste et de
son épouse Rose MARTINEAU (1831-1881) ainsi que son beau-frère, Louis PEROCHAUD (1842-1898), et sa sœur cadette,
Henriette PONTOIZEAU (1842-1880), et leurs enfants.
La famille exploite, depuis près de 20 ans, la métairie du Caillou blanc dans le village des Chênes de Challans, appartenant et construite par la famille IGNARD. La surface d’exploitation de ladite métairie est de 53 hectares avec un cheptel (bœufs, vaches, veaux et génisses) d’une valeur d'environ 2000 francs (dont 500 francs au propriétaire). Le prix du fermage est de 1000 francs annuel.
Marié depuis 1856 avec Rose, leurs cinq enfants, Jean 19 ans, Augustin 16 ans, Marie-Rose 14 ans, Jean 11 ans, mon AGP et François 8 ans, vivent encore tous dans la communauté.
La famille exploite, depuis près de 20 ans, la métairie du Caillou blanc dans le village des Chênes de Challans, appartenant et construite par la famille IGNARD. La surface d’exploitation de ladite métairie est de 53 hectares avec un cheptel (bœufs, vaches, veaux et génisses) d’une valeur d'environ 2000 francs (dont 500 francs au propriétaire). Le prix du fermage est de 1000 francs annuel.
Marié depuis 1856 avec Rose, leurs cinq enfants, Jean 19 ans, Augustin 16 ans, Marie-Rose 14 ans, Jean 11 ans, mon AGP et François 8 ans, vivent encore tous dans la communauté.
Peu de temps
avant cet anniversaire, fin janvier, Baptiste et sa famille avaient mis en
terre la matriarche, Marie JOLLY, dernière épouse du patriarche et mère du beau
frère PEROCHAUD.
Cette année
1877, sera l’année du renouvellement du bail à ferme de la métairie.
RAFFIN
François « Joseph », sosa 18 : 45 ans le lundi 19 juin 1882
Joseph, du
haut de son 1.56m, est maçon, mais aussi charpentier et tonnelier selon les
saisons et la demande. Il demeure à la Tonnelle sur la commune de Commequiers,
sa maison natale, en périphérie du bourg.
Il y vit avec sa troisième épouse, Henriette CAILLONNEAU (1841-1914) et leurs filles, Marie-Louise 3 ans et Marguerite 16 mois. Ses filles aînées, issues de sa première union, sont placées comme servantes, la dernière Joséphine, 16 ans, mon AGM, l'est depuis quelques mois. Joseph et son épouse auront un fils d’ici une année.
Il y vit avec sa troisième épouse, Henriette CAILLONNEAU (1841-1914) et leurs filles, Marie-Louise 3 ans et Marguerite 16 mois. Ses filles aînées, issues de sa première union, sont placées comme servantes, la dernière Joséphine, 16 ans, mon AGM, l'est depuis quelques mois. Joseph et son épouse auront un fils d’ici une année.
En plus de
ses activités professionnelles, Joseph exploite son jardin d’environ 150m² et
une vigne, pour sa consommation personnelle. Le jardin et la vigne sont
mitoyens de la maison de la Tonnelle. Joseph va aussi à la chasse avec son
vieux fusil.
Joseph licitera avec ses filles aînées, dès leur majorité, pour obtenir la pleine propriété de la maison familiale, dont la superficie du terrain est de 3 ares dont 35m² pour la maison.
Joseph licitera avec ses filles aînées, dès leur majorité, pour obtenir la pleine propriété de la maison familiale, dont la superficie du terrain est de 3 ares dont 35m² pour la maison.
Cette dernière, maison basse typique, qui ne compte à l’époque qu’une pièce
unique, est chichement meublée.
DUPOND André
Alexis prénommé
usuellement « Alexandre », sosa 20 : 45
ans le mercredi 17 mars 1886
Alexandre est un journalier, blond aux yeux bleu d’1.55m. Il vit en location depuis
environ 3 ans dans un logement au Port neuf, village de la commune de Notre
Dame de Riez, près des marais et non loin de la Vie. Ce logement appartient à un cousin,
MILCENT Henry (1832-1909). Notre Dame de Riez est sa commune natale.
Alexandre est l’époux depuis 20 ans de Marie-Rose BURGAUD (1843-1939), et le couple a eu 8 enfants dont deux fils décédés à quelques semaines. A cette date anniversaire, les deux fils aînés dont, Louis 15 ans, mon AGP, sont déjà placés comme domestique de ferme chez des oncle et grand'oncle. Ne reste au foyer que les quatre derniers : Toussaint 10 ans, Marie 7 ans, Rosalie 4 ans et Imelda 14 mois.
Alexandre est l’époux depuis 20 ans de Marie-Rose BURGAUD (1843-1939), et le couple a eu 8 enfants dont deux fils décédés à quelques semaines. A cette date anniversaire, les deux fils aînés dont, Louis 15 ans, mon AGP, sont déjà placés comme domestique de ferme chez des oncle et grand'oncle. Ne reste au foyer que les quatre derniers : Toussaint 10 ans, Marie 7 ans, Rosalie 4 ans et Imelda 14 mois.
La famille
avait dû quitter 3 ans plus tôt, la bourrine que les beaux-parents d'Alexandre avaient acquise à quelques centaines de mètres de là, près de la métairie de la
Fruchette, pour loger sa famille au début de la décennie précédente. Le
délabrement de cette dernière la rendant inhabitable, la famille l’abandonne et elle
fut vendue en ruines.
Une petite
quinzaine d’années plus tôt, Alexandre avait eu affaire à la justice et avait
connu la prison pendant une année pour une mauvaise histoire de vol.
BIRON Jean-Louis, sosa
22 : 45 ans le jeudi 9 mars 1871
Natif de la
commune de St Hilaire de Riez, Jean-Louis est un journalier d’1.60m, et souffre
d’asthme. Il vit depuis son mariage, en 1853, dans la bourrine de son épouse,
Marie MASSONNEAU (1833-1892), au Creux Jaune près du champ de foire de la commune de Notre
Dame de Riez, à plusieurs centaines de mètres de sa maison natale, la petite Martinière.
Sa femme est enceinte de quelques mois de leur sixième fille. Il n’y a seulement que quelques mois que leur dernière-née, Eulalie est décédée peu après ses 2 ans.
Sa femme est enceinte de quelques mois de leur sixième fille. Il n’y a seulement que quelques mois que leur dernière-née, Eulalie est décédée peu après ses 2 ans.
La bourrine
familiale est construite sur un terrain contenant de nombreux ajoncs
(d’où son nom relatif à la couleur jaune), mais aussi quelques rangs de vignes et un jardin, pour le
quotidien alimentaire de la famille.
Indigente,
la famille de Jean-Louis est secourue par la charité de la commune, et ses trois filles aînées sont placées comme servante dès leurs 10 ans environ. La
dernière en date, Eglantine 11 ans, l’est depuis quelques mois seulement.
A cette
date anniversaire, le foyer de Jean-Louis n’a donc qu’une seule fillette, Angèle âgée de 7
ans.
BOUCHET
Louis « Henri », sosa 24 : 45 ans le lundi 9 juin 1884
Henri, homme
d’1.57m, est cultivateur et marchand d’osiers, mais aussi
pêcheur.
Veuf depuis
2 ans d’Alexandrine CAQUINEAU, il vit avec ses six enfants âgés de 16 à 2 ans,
dont le dernier, Augustin, mon AGP, a survécu au décès de sa mère une semaine
après sa naissance.
La famille d'Henri demeure dans sa maison, en bordure de la Sèvre Niortaise aux Cabanes du marais Lussaud à Damvix.
La maison est composée de deux chambres avec grenier au dessus, une écurie, un four et un fournil, et se trouve sur un terrain d'environ 8 ares. Cette maison, construite en 1855 par ses parents, lui appartient par le biais d’une donation parentale de 1878, faite de sa mère, Louise METHAYER (1806-1884). Par ailleurs, sa mère, vit avec lui, cette dernière étant veuve depuis août 1883.
Il est aidé dans l’éducation de ses enfants par ses beaux-parents, Jean CAQUINEAU (1810-1890) et Véronique MITTARD (1822-1892) dont son beau-père toujours éclusier, malgré son âge très avancé, aux Bourdettes à quelques centaines de mètres de chez Henri.
Henri est propriétaire de nombreux pré-marais et bois, dont la grande majorité lui sont venus de la donation parentale.
La famille d'Henri demeure dans sa maison, en bordure de la Sèvre Niortaise aux Cabanes du marais Lussaud à Damvix.
La maison est composée de deux chambres avec grenier au dessus, une écurie, un four et un fournil, et se trouve sur un terrain d'environ 8 ares. Cette maison, construite en 1855 par ses parents, lui appartient par le biais d’une donation parentale de 1878, faite de sa mère, Louise METHAYER (1806-1884). Par ailleurs, sa mère, vit avec lui, cette dernière étant veuve depuis août 1883.
Il est aidé dans l’éducation de ses enfants par ses beaux-parents, Jean CAQUINEAU (1810-1890) et Véronique MITTARD (1822-1892) dont son beau-père toujours éclusier, malgré son âge très avancé, aux Bourdettes à quelques centaines de mètres de chez Henri.
Henri est propriétaire de nombreux pré-marais et bois, dont la grande majorité lui sont venus de la donation parentale.
Henri était
le père « putatif » de la fameuse Célina qui occupa une partie de mon
année généalogique 2017 !
MARTIN Jules
Auguste « Alexandre », sosa 30 : 45 ans le jeudi 17 février 1910
Alexandre, châtain aux yeux « châtains » d’1.72m, vit en location rue des Tombeaux dans le bourg de Benet. Il y demeure avec son épouse, Eglantine ROYER
(1865-1934), et leur fils Alexandre qui vient d’avoir 18 ans.
Père et fils travaillent pour Eugène BOURDEAU (1870-1945) comme carrier dans les carrières de Richebonne de Benet.
Depuis mai 1908, Alexandre par le biais d’une donation faite par sa mère, Marie JOURNOLLEAU (1839-1924), est propriétaire de la nue-propriété de la maison parentale située sur le bord de l’Autise sur la commune de St Sigismond, à environ 7.5 kms de chez lui.
Père et fils travaillent pour Eugène BOURDEAU (1870-1945) comme carrier dans les carrières de Richebonne de Benet.
Depuis mai 1908, Alexandre par le biais d’une donation faite par sa mère, Marie JOURNOLLEAU (1839-1924), est propriétaire de la nue-propriété de la maison parentale située sur le bord de l’Autise sur la commune de St Sigismond, à environ 7.5 kms de chez lui.
Alexandre est déjà grand-père plusieurs fois par ses deux filles aînées ; Alexandrine, mon
AGM, 24 ans épouse POUVREAU qui vit dans le bourg de St Sigismond (environ 8 kms) et qui a trois enfants de 6 à 2
ans, et Mélina, 23 ans épouse BOUTIER, qui vit dans le bourg de Villiers en Plaine (environ 7.5 kms), qui a deux enfants dont le second vient de naître ce 14 février !
Alexandre, «
assez doux de nature » à quelques soucis avec l’alcool, puisqu’il fut condamné
à 1 mois de prison avec sursis quelques années plus tôt, en 1905, par le
tribunal de Niort, pour « coups et blessures » sous l’emprise de l’alcool sur
plusieurs personnes dont son épouse !
Il est le seul de mes trisaïeux vivants à leur 45 ans à savoir signer ...
Il est le seul de mes trisaïeux vivants à leur 45 ans à savoir signer ...