samedi 27 juin 2020

#Défi2706 - 100 mots pour une date

Aujourd'hui, le 27 juin 2020, c'est le jour du premier Salon Virtuel de la Généalogie. De par cet événement, la communauté Généatech a lancé le défi d'écrire en 100 mots autour de la date du 27 juin.

Pour ce défi, j'ai écris sur la vie d'une aïeule vendéenne, Marie MARTINEAU, un prénom et un nom plus que commun en terre vendéenne.

Voici donc 100 mots autour de Marie MARTINEAU :

Marie naît en août 1653 à Saint Hilaire de Riez. C’est là que toute sa vie va se dérouler.
Dernier enfant d’Hilaire et Jacquette BONNIN, elle compte dans sa fratrie une autre de mes ancêtres, sa sœur Jeanne, en âge d’être sa mère …
Mariée à l’âge de 17 ans avec Gilles BABU, un veuf qui a le double de son âge, elle lui donnera trois enfants avant d’être veuve.
Marie convole en secondes noces vers 1678 avec un autre veuf, Etienne MOREAUElle lui donnera six enfants avant de mourir peu avant ses 41 ans, le 27 juin 1694.




vendredi 19 juin 2020

La Grande Guerre - impact familial - Louis DUPOND et Eulalie BIRON

Foyer 2 : Louis DUPOND (1871-1942) & Eulalie BIRON (1874-1947) – Notre-Dame de Riez
(toutes les communes citées se situent en Vendée)

Lors de la mobilisation générale, Louis 43 ans, ouvrier maçon et Eulalie, qui aura 40 ans dans quelques semaines, vivent dans leur bourrine de la Croix Blanche avec leurs deux dernières filles, Florina 11 ans et Léonide 9 ans, ma grand-mère. Leurs trois autres enfants Emilie, 15 ans, Lucie 14 ans et Jérémie 12 ans, sont déjà placés comme domestique de ferme. La mère de Louis, Marie-Rose BURGAUD 70 ans veuve depuis 2 ans, vit avec sa fille Imelda, mère célibataire d’un petit garçon. Ils vivent dans leur maison des Acacias sur ladite commune de Notre-Dame de Riez. Les parents d'Eulalie sont décédés respectivement en 1887 et 1892.

Louis de par son arrêt du développement et donc de sa petite taille, 1.40m, n’a pas fait de service militaire et donc n’est pas mobilisé. Cet arrêt du développement est sans doute lié à une maladie génétique puisque de nombreux membres de sa famille sont de petite taille, son frère aîné Alexandre mesure 1.45m et son frère cadet Toussaint 1.48m. Son fils Jérémie et certains de ses neveux seront aussi de petite taille.

Le couple ne voit, lors de la mobilisation générale, partir qu’un seul neveu, celui d’Eulalie, François BARANGER 33 ans de Saint Hilaire de Riez (fils de François (1851-1901) et de Hortense BIRON (1857-1936))
Les mois suivants, le petit frère de ce dernier, Pierre 19 ans de Beauvoir sur Mer et un cousin germain de Louis, Jérémie ELINEAU 37 ans (fils unique de Pierre (1850-1932) et de Mélanie BURGAUD (1854-1921)), cantonnier de Saint Gilles sur Vie, partent pour le front. Ce dernier est l’unique neveu de Marie-Rose.

Le parrain de ma grand-mère Léonide, Olivier GIRAUDET, fils des anciens voisins de Louis et Eulalie, jeune homme de tout juste 22 ans, incorporé au service militaire depuis octobre 1913, est tué dès septembre 1914 dans la Somme, mais son décès n’est officiellement déclaré qu’en octobre 1920.



En 1915, en février, un autre neveu d’Eulalie est mobilisé, Auguste MILCENT 26 ans de Nieul le Dolent (fils de Félix (1864-1935) et de Angèle BIRON (1864-1925)). Ce dernier meurt seulement quelques jours plus tard de maladie à l’hôpital de Fontenay le Comte sans être aller sur le front, son corps est rapatrié et inhumé à Nieul le Dolent à la demande de sa veuve, Alphonsine CHEVOLEAU (1892-1959), elle restera veuve le reste de sa vie. En mars, c’est le frère de Louis, Toussaint âgé de 39 ans de Notre Dame de Riez qui est mobilisé. Il sera le dernier proche du couple à partir.

Cette même année, en octobre, le cousin Jérémie ELINEAU est reformé. Il décédera chez lui à Coëx en février 1918 de la tuberculose, ses enfants seront adoptés par la nation et sa veuve viendra s'installer chez ses beaux-parents à Saint Maixent sur Vie.

Toussaint quant à lui, après être passé plusieurs fois devant des commissions de réforme pour maladie, finit par être détaché agricole au printemps 1917 et rentre dans son foyer à Notre-Dame de Riez.

En novembre 1917, Imelda, la jeune sœur de Louis, âgée de 33 ans épouse à Notre-Dame de Riez un jeune permissionnaire du 29ème Régiment d’Infanterie, Louis BONHOMMEAU, âgé de 26 ans.

Louis BONHOMMEAU (1891-1929)

La guerre se termine enfin en novembre 1918. Les neveux BARANGER rentrent après avoir été malades et blessés, François en mars 1919 et Pierre en septembre. De même, Louis BONHOMMEAU ne rentre qu’en août 1919.

Durant la grande guerre, ma grand-mère Léonide a été placée comme domestique de ferme chez les parents de son parrain Mort pour la France, Auguste (1858-1928) et Esther JOLY (1862-1935).

Léonide DUPOND (1905-2004) vers 1922

Les apparentés mobilisés de ce foyer (en comptant les alliés unis après la guerre) ne représentent seulement que 6.5% de la totalité des mobilisés de ma généalogie.

Note : vous pouvez retrouver tous les mobilisés de ma généalogie dans ces deux articles : 


A suivre > foyer 3 : Augustin BOUCHET (1882-1957) et Marie MAJOU (1889-1962)


mardi 16 juin 2020

La Grande Guerre - impact familial - Jean PONTOIZEAU et Joséphine RAFFIN

Avant de lire la suite, et si vous ne l'avez pas encore fait, je vous invite à la lecture de l'introduction de cette série de billets.

Foyer 1 : Jean PONTOIZEAU (1865-1940) & Joséphine RAFFIN (1865-1938) - Commequiers

(toutes les communes citées sont en Vendée)

En août 1914, mes arrières grands parents Jean PONTOIZEAU et Joséphine RAFFIN, sont à quelques jours, semaines, de leurs 49 ans. Leurs parents sont déjà décédés, ceux de Jean : Baptiste et Rose MARTINEAU depuis le début des années 1880, ceux de Joséphine : Joseph, depuis le début de l'année 1913, et Eléonore GUERINEAU depuis de nombreuses années, au printemps 1871. De par son âge, Jean n’est pas concerné par la mobilisation générale du 2 août. Ils vivent alors en location dans une petite maison sise au lieu-dit les Barres ferrées (cette habitation n'existe plus depuis de nombreuses années) proche du moulin neuf de la commune de Commequiers. Le couple pauvre vit chichement de journées et a encore la charge de leur dernière fille Marie âgée de 10 ans. Leur fils aîné, mon grand-père, Marcel âgé de 13 ans est déjà domestique de ferme dans les alentours (je ne connais pas le lieu exact, ni le nom de son patron). Le fils de Joséphine, issu d'une première union, Frédéric NORMAND, âgé de 24 ans, n'est pas mobilisable de par sa petite taille et de sa myopie.

Du point de vue purement professionnel, Jean et Joséphine ont peut-être pu se réjouir du départ de nombreux hommes de leur commune et des environs. En effet, cela leur permet d’augmenter les possibilités de travail, mais cela n’est que mon point de vue actuel, cent ans plus tard !

Même si leur foyer n’est aucunement impacté par la mobilisation générale, il en n’est pas de même pour leur environnement familial.

Jean, entre la mobilisation générale et la fin de l’année 1914, voit partir au front :
  • un neveu, Henri BRISSON 20 ans de Challans (fils de Pierre (1861-1943) et de Marie-Rose PONTOIZEAU (1862-1926)),
  • Deux neveux par alliance :
    •  Pierre MOREAU 27 ans aussi de Challans (époux depuis juin 1913 de Marie-Louise BRISSON (1887-1962)), beau-frère du précédent,
    • et Jean-Louis PONTOIZEAU 31 ans de Notre Dame de Riez (époux depuis 1908 de Clémence PONTOIZEAU (1888-1964) et gendre de Auguste (1861-1915) et Clémence PEROCHEAU (1867-1920)),
  • Et un cousin germain, Jean PEIGNE 40 ans de Challans (fils de Louis (1832-1900) et de Marie-Rose PONTOIZEAU (1838-1914), cette dernière étant décédée fin août 1914 !).

Son épouse Joséphine, quant à elle, est touchée de façon plus proche. Sur la même période, elle voit partir :
  • son frère consanguin, Joseph RAFFIN 31 ans de Commequiers,
  • son beau-frère, Jean-Marie BARREAU 36 ans de Saint Maixent sur Vie (époux depuis 1902 de Marguerite RAFFIN (1881-1943))
  • et un cousin germain, Jean-Louis GUERINEAU 35 ans de Saint Hilaire de Riez (fils de Pierre (1833-1912) et de Marie MORINEAU (1842-1916)).

Puis durant l’année 1915, Jean apprend le départ de 8 de ses plus jeunes cousins germains, ayant, tout de même, tous plus de 35 ans, ainsi qu’un autre neveu par alliance, Alexandre DUPE âgé de 36 ans de Saint Christophe du Ligneron (époux depuis janvier 1914 d'Aurélie PONTOIZEAU et gendre de Jean-Louis (1857-1928)). Alors qu’un autre beau-frère de Joséphine, Henri RAFFIN 41 ans de Commequiers (époux depuis 1905 de Marie-Louise RAFFIN (1879-1971), est mobilisé au printemps de ladite année.

Par la suite, aucun autre membre de leur parenté ne sera mobilisé.

En 1917, deux membres des familles de Jean et Joséphine sont réformés car atteint de maladies incurables :
  • Alexandre DUPE, le neveu par alliance de Jean, est réformé en mars pour « asthme et hypertrophie cardiaque », il décédera en mars 1919 chez lui à Saint-Christophe du Ligneron à l'âge de 40 ans.
  • Henri RAFFIN, le beau-frère de Joséphine, réformé en juin, décédera en décembre 1920 de la tuberculose à la Tonnelle de Commequiers, il était alors âgé de 46 ans. Ses enfants avaient été adoptés par la nation dès juillet 1919.
Henri RAFFIN (1874-1920)

La guerre terminée, tous les autres membres des familles de Jean et Joséphine sont rentrés, certains blessés.

Quant au frère de Joséphine, Joseph RAFFIN, après avoir été prisonnier quelques mois à Hameln en Basse-Saxe, est rapatrié en janvier 1919 et rentre à Commequiers en mars.

Joseph RAFFIN âgé (1883-1962)

Le neveu de Jean, Henri BRISSON, aussi prisonnier en Allemagne durant les derniers mois de la guerre, est rapatrié pareillement en janvier 1919 mais ne sera démobilisé qu’en septembre.

Mon grand-père Marcel qui eut 18 ans quelques jours après l’armistice du 11 novembre 1918, échappa de peu à la mobilisation …
Marcel a vécu ses premières années professionnelles durant la grande guerre, il a dû travailler durement pour compenser la rareté de la main d’œuvre agricole.
Il part en octobre 1920 au service militaire.

Marcel PONTOIZEAU (1900-1971) pendant son service militaire

Les apparentés mobilisés de ce foyer ne représentent que 17% de la totalité des mobilisés de ma généalogie.

Note : vous pouvez retrouver tous les mobilisés de ma généalogie dans ces deux articles : 





jeudi 11 juin 2020

La Grande Guerre - impact familial - introduction


De par mes origines vendéennes et deux-sévriennes, la grande guerre n'eut pas d'impact géographique sur le territoire ancestral, contrairement aux départements du nord et de l'est de la France. Mais comme dans toutes les familles, l'impact fut plutôt lié au départ des mobilisés. Ces derniers, âgés de 18 à 45 ans, ont quittés leur foyer, leurs parents pour les plus jeunes, leur femme et leurs enfants pour les plus âgés. Certains ne sont jamais revenus, d'autres reviennent blessés ou malades, et marqués à jamais.


Mes billets à venir, au nombre de quatre (voir plus bas), vont me permettre une analyse familiale sur l’impact de la grande guerre sur mes ancêtres vivants alors. Cette analyse va se baser sur les foyers ancestraux à la veille de la mobilisation d’août 1914, le vécu de ces foyers durant le conflit, et enfin au retour de la guerre au printemps 1919.

Au-delà des foyers ancestraux, j’évoquerais l’impact familial plus largement. En effet, je n’oublie pas que la mobilisation large dépeupla les contrées ancestrales et désorganisa la vie quotidienne et saisonnière de mes ancêtres.

Le point de départ de cette analyse sera les quatre foyers composés par mes arrières grands-parents, en adéquation avec leurs parents, voir grands-parents pour le dernier foyer. Point de départ qui m’a déjà servi à l’analyse statistique de « mes poilus » lors d’un précédent billet.  Ces poilus, « mes » poilus, les combattants de la grande guerre de ma famille (ancêtres, frères, beaux-frères ou cousins …) sont au nombre d'un peu plus d’une centaine.