vendredi 14 mai 2021

La mystérieuse troisième épouse... ou comme telle

Pour ce second billet du #généathème de mai sur les histoires de remariages, je vais vous exposer le cas particulier d’un aïeul qui a convolé en justes noces 4 fois ou presque…


Jacques GROUSSIN, mon sosa 2250 à la 12ème génération, a vécu au moins sa vie d’adulte sur la paroisse de Challans (aujourd’hui en Vendée).

Né vers 1590, il fut marchand de profession (je ne sais dans quel domaine).

Je trouve sa trace pour la première fois lors de son union avec Françoise CYTEAU le 6 octobre 1610 dans ladite paroisse de Challans.

"Octobre, le sixiesme jour dud moys ont receu ensemble le sainct sacrement de mariage Jacques GROUSSIN et Françoyse CYTEAU servante pour lors chez Jehan POTIN sieur de la Juisière leurs a administré les sacrements Mre Germain REGNAUDINEAU ptre et vicaire de Challans"

 Le couple engendre au moins 3 enfants :

  • Nicolas, le 22 juin 1611
  • Pierre, le 19 avril 1615
  • Et Jacques le 8 novembre 1617.

Malheureusement, entre 1618 et 1642, les registres paroissiaux sont lacunaires pour les baptêmes…

Françoise meurt le 4 octobre 1632 dans le village de Ponthabert, sans notion d’âge.

"Octobre 1632, le quatriesme jour dud moys décéda au vilage de Ponthabert Françoyse CYTEAU vivante femme de Jacques GROUSSIN son corps fut enssépulturé dans le cimetière de ce lieu de Challans"

Quelques mois plus tard, Jacques s’unit une seconde fois, le 19 janvier 1633 avec Mathurine SOURIT, mon aïeule.

"Janvier, le mercredi dix neuviesme jour dud moys Jacques GROUSSIN marchand et Mathurinne SOURIT fille de deffunct Dominique SOURIT et Marie BRUNEAU vivant conjoints ses père et mère ont ensemble recu les St sacrements de mariage en l'église de ce lieu de Challans par moy Germain REGNAUDINEAU ptre curé de ce lieu de Challans led GROUSSIN en segondes nopces lad SOURIT en premières nopces"

Le couple a au moins une fille, Louise, née vers 1634.

Puis, Mathurine décède à une date inconnue.

On retrouve Jacques pour une nouvelle union, le 15 janvier 1637, toujours à Challans avec Marie ROUSSEAU. Et c’est là que le prêtre écrit « ledit GROUSSIN en quatriesme nopces ou toutes filles estimées pour telles, et ladite ROUSSEAU en premières nopces qui fait la quatriesme ».

"janvier 1637, le jeudi quinzièsme jour du moys de janvier an susdit Jacques GROUSSIN et Marie ROUSSEAU fille de desfunct Louis ROUSSEAU et Marie vivant ses père et mère ont (...) ensemble receu le sainct sacrement de mariage en l'église de ce lieu de Challans et ce par moy ptre recteur de ce lieu ledit GROUSSIN en quatriesme nopces ou toutes filles estimées pour telles, et ladite ROUSSEAU en premières nopces qui fait la quatriesme"

Alors que sous entend cette mystérieuse formulation ? Serez vous m’apporter une réponse ?

Toujours est il que je ne trouve nul part trace dans les unions entre 1633 et 1636 à Challans de Jacques avec une troisième épouse…

De sa 4ème union, Jacques aura au moins un fils né en 1643, Louis.

Puis il décède avant le 28 juillet 1654, date du mariage de sa fille Louise, mon aïeule.

"le 28è du mois de juillet 1654 furent espousés Guillaume fils de Pierre BOYSARD et de Jullienne MENUET et Louise fille de feu Jacques GROUSSIN et de defft Mathurine LA SOURIT par BRISSET ptre"

J'ai hâte d'avoir vos points de vue sur cette situation que je n'ai jamais rencontré hormis pour Jacques.



lundi 10 mai 2021

L'union des septuagénaires


Pour le #généathème de mai sur les histoires de remariages voici ce que je vous propose : 

Nous sommes au début de l’été 1876, plus exactement le 5 juillet.

Louis ROYER épouse en troisièmes noces, Marie Rose BONNET à Mervent (Vendée).


Louis et Marie Rose sont natifs tous les deux du mois d’août, Louis aura donc bientôt 74 ans et Marie Rose 71 ans…

Voici donc le mariage le plus tardif dans mon ascendance.

Cette union a été scellée par un contrat de mariage quelques jours plus tôt, je n’ai malheureusement pas encore récupéré ce dernier. Ce contrat doit contenir de nombreuses informations sur les conditions de cette union quelque peu atypique.

Les témoins sont :

  • Pour Louis : son beau frère, François DEPRE (frère de sa seconde épouse) et son fils Louis (premier enfant issu de sa seconde union).
  • Pour Marie Rose : son frère, Victor BONNET et son fils Alexis GOGNARD.

Louis est mon sosa 124 à la 7ème génération, il avait épousé tout d’abord mon aïeule Françoise GOUPIL en janvier 1826, soit 50 ans plus tôt. Veuf en janvier 1842 avec 5 enfants vivants (une petite fille étant décédée à l’âge de 6 ans), Louis s’unit ensuite en novembre 1843 avec Marie DESPRE. Cette dernière lui donne aussi 6 enfants. Les trois derniers enfants meurent respectivement à 6 semaines, 23 ans et 6 ans, avant le décès de leur mère en mai 1875 à l’âge de 66 ans.

Marie Rose, quant à elle, est aussi veuve deux fois avant cette union. Elle a tout d’abord épousé en 1827 Pierre GOGNARD. Ce dernier meurt après 37 ans de mariage et plusieurs enfants. Marie Rose s’unit, déjà à un âge avancé, en 1872 à 66 ans avec Henri MORISSET, qui décède après seulement 13 mois de mariage en juillet 1873 à l’âge de 68 ans.

Comment ces deux septuagénaires se sont rencontrés ?

Je ne connais pas la réponse, d’autant plus qu’ils ne vivaient pas dans la même commune, même si leurs lieux de vie n’étaient pas très éloignés. Louis vivait lors de son mariage dans sa maison à la Chopinière de Mervent (que son père décédé en mars 1874 à près de 93 ans lui avait laissé). Marie Rose vivait pour sa part dans le village de Puy de Serre à plus de 6 kilomètres au nord-est de la maison de Louis.


L’union durera un peu plus de 10 ans. 

Marie Rose décède la première en mars 1887 à 81 ans. Louis lui survit 2 ans et meurt en juin 1889 à l’âge de 86 ans. Ils sont tous les deux décédés dans la maison de la Chopinière.


Le petit plus de cette union tardive : Quelques mois après le décès de Marie Rose, en août 1887, Louis aura assisté au mariage de son petit-fils Valentin DUTAUD (1862-1927) avec la petite fille de Marie Rose, Marie MACOUIN (1866-1951)…