mardi 23 février 2021

Mes quadrisaïeux ont 46 ans !

Pour mon premier billet de l'année, j'ai décidé de réitérer l'exercice de transposer mon âge actuel à mes ascendants directs de sexe masculin. 

J'ai eu cette idée quelques semaines après mes 41 ans, j'avais alors utilisé cette idée pour mes ascendants de la seconde à la 4ème génération, puis pour mes 45 ans,  j'ai renouvelé l'expérience avec mes trisaïeux.

Aujourd'hui donc, je vais vous exposer l'existence de mes quadrisaïeux lors de leur 46 ans.

Normalement au nombre de 16, je n'ai que 14 quadrisaïeux ayant atteint cet âge. Tous vendéens, vous allez les retrouver entre 1830 et 1879.



Louis BIRON ~ sosa 44
Lors de ses 46 ans, le 19 janvier 1830, Louis, homme de 1 mètre 60, marié depuis 1807 avec Marie MARCHAIS, vit dans la maison natale de cette dernière à la petite Martinière sur la commune de St Hilaire de Riez. Louis a vu le jour sur ladite commune, alors paroisse. Il est meunier dans le moulin, situé à quelques dizaines de mètres de la maison, dont il est propriétaire à 50%. Père de six enfants vivants, seuls, l'aînée, Marie âgée de 21 ans, et les deux petits derniers, Jean-Louis presque 4 ans et Joséphine 1 an et demi, vivent encore à la Martinière, les trois autres sont placés comme domestique. A cette époque, Louis et Marie sont propriétaires de plusieurs terres labourables ainsi que quelques vignes dans les alentours (achats et héritages des parents de Marie). Ses voisins sont la sœur et le frère utérin de Marie, Louise MARCHAIS et François RIVIER.



Victor RAFFIN ~ sosa 36
Le 21 mars 1836, Victor a 46 ans, sabotier de profession, il vit dans la maison que sa femme Louise PATEAU a hérité en partie (lors d'un partage de 1813) et dont le couple a racheté les autres parts en indivision en 1832. Cette maison, dite la Tonnelle, d'une surface au sol de 70m², se situe sur la commune de Commequiers en périphérie du bourg et non loin du château ruiné de la commune. Victor est natif de ladite commune. Victor, ancien conscrit de 1810, mesure 1 mètre 58. Né posthume, Victor est orphelin de mère depuis plus de 20 ans. Le couple, marié depuis 1813, a déjà donné naissance à sept enfants mais seulement trois sont en vie lors de cet anniversaire dont l'aînée, Céleste 17 ans est déjà domestique, les deux autres, Esther 14 ans et Jean-Louis presque 9 ans vivent encore avec Victor et Louise. En plus de deux jardins près de la maison, le couple possède aussi une vigne mitoyenne d'un desdits jardins. La maison mitoyenne appartient en usufruit à la veuve remariée du grand père maternel de Louise et en nue propriété aux frères et sœur utérins de cette dernière. Ladite maison est en location depuis de nombreuses années.


Louis BOUCHET ~ sosa 48
Louis a 46 ans le 5 janvier 1842, marchand d'osiers et pêcheur, il mesure 1 mètre 55, il vit dans la maison qu'il a fait bâtir il y a une quinzaine d'années, et agrandie il y a environ 5 ans, sur un terrain hérité de sa mère, dans le bourg de Damvix. Située en bordure de la Sèvre Niortaise, Damvix est une commune du marais poitevin, Louis y est né. Outre le terrain où est construit sa maison, Louis a acquis le terrain mitoyen avec une grange s'y trouvant, de plus, Louis a droit à l'accès d'un port commun au nord de son terrain. Cet accès lui permet de parcourir les marais environnants avec son bateau. En effet, Louis possède de nombreuses parcelles de bois-marais, de bois ou encore motte de terre, où il cultive l'osier qu'il vend (d'ailleurs sa maison se trouve à l'adresse actuelle de l'impasse des oisiliers), en plus d'une activité complémentaire ancestrale de pêcheur. Non loin de là, il possède aussi un verger et un jardin. Lors de cet anniversaire, Louis vit avec sa seconde épouse Louise METHAYER 35 ans, unis depuis 1836, et ses enfants, François 16 ans, Louise 13 ans, Honoré 4 ans et demi et Henri 2 ans et demi, les deux premiers étant issus d'une première union. 

 

Louis MARTINEAU ~ sosa 34
Lors de ses 46 ans le 28 septembre 1842, Louis est en phase de déménagement. Bordier du petit Breuil (borderie appartenant à son oncle maternel) sur la commune de Challans depuis 8 ans, Louis a décidé de retourner vivre dans sa petite maison ancestrale de la Chaussée du moulin sur la commune du Perrier. Il a obtenu cette maison lors du partage des biens de sa mère en 1825, la maison mitoyenne appartient donc à sa sœur Marie, mais c'est sa nièce qui l'occupe à cette date. Il avait quitté ladite maison peu de temps avant sa seconde union en février 1835. En retournant vivre là bas, Louis va redevenir journalier. Le moulin à quelques mètres de sa maison appartenait jadis à ses ancêtres, il est, à cette date, la propriété du meunier MOUILLEAU. En plus de la maison, Louis possède à la Chaussée, un verger au midi de la maison, une terre labourable au nord de la maison, et un pré non loin. De ses deux unions, Louis a déjà eut onze enfants lors de cet anniversaire, mais avec ce déménagement, seuls les plus petits vont rester au foyer paternel. En effet, il ne lui reste à charge qu'un fils issu de son premier mariage, en 1817, avec Rose BODIN, Joseph âgé de 9 ans, et ses autres enfants nés de Marie ERAUD, François 6 ans, Jean 5 ans, Marie 2 ans et Auguste 7 mois. 


Pierre BURGAUD ~ sosa 42
Le 14 janvier 1845, Pierre a 46 ans, il est cultivateur-laboureur. Il vit en communauté de biens dans la propriété familiale du pré la Poëlière dans le village d'Orouët sur la commune de Saint Jean de Monts, où il est né. La communauté comprend ses parents Joseph 74 ans et Augustine CAIVEAU 68 ans, son frère cadet célibataire Louis 45 ans, ainsi que sa jeune épouse Rose DELAVAUD âgée de 24 ans, et leur fille Marie-Rose de 1 an. En effet, Pierre s'est marié tardivement il y a seulement deux ans. Le pré la Poëlière (venant du père CAIVEAU) se compose, outre la maison et sa cour, d'un jardin, d'un pré et de deux vignes, mais la famille possède aussi de nombreuses autres terres labourables en périphérie. 


Pierre MASSONNEAU ~ sosa 46
Pierre a 46 ans le 16 février 1850, il est journalier et vit dans sa bourrine qu'il a construit il y a une dizaine d'années sur un terrain hérité et divisé (en deux avec sa sœur unique Louise) sur sa commune natale de Notre Dame de Riez. Cette bourrine situé dans le quartier des combes est dite le Creux Jaune (en lien avec la couleur de nombreux ajoncs qui y poussent). Ce secteur n'est situé qu'à quelques centaines de mètres du bourg. Pierre y vit qu'avec sa femme Madeleine GUYON 47 ans, mariés depuis 17 ans. Leur fille unique Marie, âgée de 16 ans, est domestique dans le bourg de ladite commune depuis déjà plusieurs années. Le terrain mitoyen à la bourrine au nord, une terre végétale, lui appartient aussi, le reste de son terrain contient de la vigne.


André DUPOND ~ sosa 40
Lors de ses 46 ans, le 18 décembre 1852, André, homme de petite taille, (puisque dispensé lors de la conscription pour défaut de taille sans plus d'indication quant à cette dite taille, mais inférieur à 1 mètre 54 (loi de 1818)) et son épouse Marie MILCENT sont journaliers. Leur lieu d'habitation est une bourrine construite en 1843 non loin des moulins Neuf et  Rouge (appartenant aux cousins de Marie), sur la commune de Notre Dame de Riez. Le terrain sur lequel elle fut bâtie, a été acquis à un cousin de Marie cette même année 1843, et il le tenait de l'héritage de leur oncle commun Jean MILCENT (ancien maire de la commune). Ce dernier était aussi l'ancien employeur de André et Marie, c'est en effet à la métairie de Saint Ambroise sur la même commune, où Jean MILCENT était métayer, que le couple s'est rencontré alors tous les deux domestiques. Dans le foyer à cette date anniversaire, le couple n'a plus que leur fille aînée, Marie âgée de 13 ans, et les dernières, Adèle 9 ans, Eléonore 6 ans et Aimée 2 ans et demi. Leur fils unique, Alexandre 11 ans et demi, est déjà placé comme domestique de ferme. Par ailleurs, André et son épouse, ont  eu la peine de perdre un autre fils l'année passée à l'âge de six semaines. Outre le terrain d'habitation, d'une contenance de 23 ares, André et Marie ne possèdent aucun autre bien immobilier depuis la vente des biens hérités dudit oncle dès 1843 et 1844. 


Louis PONTOIZEAU ~ sosa 32
Le 15 juillet 1855, Louis a 46 ans. Cet homme, de 1 mètre 66, est métayer depuis près de deux ans au Ballon sur la commune de Challans. Ladite métairie est la propriété de Philippe YGNARD, avocat à Paris et propriétaire terrien sur la commune de Challans depuis une vingtaine d'années. Louis exploite cette métairie en famille avec sa seconde épouse, Rose ABILLARD 58 ans, mariés depuis 13 ans, et ses enfants issus de sa première union : ses fils ainés Baptiste 23 ans et Auguste 20 ans, ses filles Marie 16 ans et Henriette 12 ans, aident aussi à la métairie. Le cheptel de fer de la métairie est constitué de deux bœufs. Louis ne possède aucun bien immobilier, sa fonction de métayer ne lui laisse pas l'opportunité d'avoir ses propres terres. De sa première épouse, Marie-Anne HUGUET, Louis avait eu deux autres filles décédés l'une avant son épouse à 3 ans et l'autre peu après son épouse à l'âge de 4 ans.


François POUVREAU ~ sosa 56
François a 46 ans le 19 mai 1856, il est propriétaire cultivateur dans le village de Nessier de la commune de Benet. Il occupe avec sa famille la maison que sa femme, Françoise HILLAIRET, a hérité de ses parents quelques années avant le mariage du couple en 1838. Cette maison se compose d'une chambre basse avec grenier au-dessus, une écurie à côté avec grange à foin, d'une surface totale au sol de 70m², et sur le terrain séparé par le chemin un hangar, four et fournil, ces derniers bâtis depuis leur union. Les voisins proches sont : son frère et son épouse, qui n'est autre que la sœur de Françoise, mais aussi les cousins de Françoise dont François POUVREAU son homonyme ! Ce voisinage familial est lié au fait que le grand père maternel de son épouse fut l'un des deux membres fondateurs de cette partie sud du village à la fin du siècle précédent en venant défricher cette zone marécageuse de la commune de Benet. Le couple vit avec leur fils cadet Pierre 10 ans, et leur fille Marie 13 ans. Leur fils ainé François, 16 ans, est domestique de ferme dans la métairie d'Anzeau, non loin de là. François et son épouse possèdent (héritages et achats) plusieurs prés-marais, mottes et bois-marais périphériques à la maison. 



Jean CAQUINEAU ~ sosa 50

Lors de ses 46 ans, le 3 juin 1856, Jean, usuellement prénommé Jacques en famille, est garde rivière dans le bourg de Damvix. Cet homme de 1 mètre 70, ancien forgeron et scieur de long de la commune de Liez, est entré dans l'administration des Ponts et Chaussées en septembre 1852, et obtient son poste actuel au 1er janvier 1854. Avec son épouse, Véronique MITTARD 33 ans, mariés depuis 12 ans, et leurs enfants, ils se sont donc installé en location dans ledit bourg de Damvix. Les enfants de Jean et Véronique sont à cette date anniversaire : Alexandrine 11 ans, Augustine 9 ans, Clément 7 ans et demi, Marie 5 ans et la petite dernière Françoise 5 mois et demi, la première née à Damvix. Jean n'est, à cet âge, propriétaire d'aucun bien immobilier, il s'est séparé des biens obtenus à la succession de ses parents.


Jacques GIRARDEAU ~ sosa 58

Le 5 février 1870, Jacques a 46 ans, il mesure 1 mètre 68, et est propriétaire cultivateur sur la commune de Benet, Veuf depuis près de 4 ans de Louise REGNIER, Jacques vit dans sa maison qu'il a fait bâtir avec son épouse il y a environ 12 ans sur une parcelle acquise peu avant, près de la métairie que son beau père exploitait à l'époque, la métairie d'Anzeau. Cette maison, dite le Pré Paradis, se compose de deux chambres basses avec grenier au dessus. En plus des terres qu'il exploite, Jacques élève quelques brebis et agneaux, deux vaches, avec des génisses et des veaux. Au Pré Paradis, Jacques vit avec ses filles et ses enfants les plus jeunes : Françoise 18 ans, Marie 14 ans, Alphonse 12 ans et Alexandre près de 7 ans. Ses deux autres fils ainés sont domestique de ferme. Jacques a eu la peine de perdre son premier fils, Jacques, décédé en Algérie à l'âge de 22 ans au cours de l'année 1868 lors de son service militaire au 92ème régiment d'infanterie de ligne. Ses parents vivent toujours dans la maison natale de Jacques, à la Loge de Gorge Bataille, près du village de Nessier, à deux kilomètres du Pré Paradis.


Pierre MAJOU ~ sosa 52
Pierre a 46 ans le 11 février 1870, il est ouvrier maçon dans le village de la Vineuse de la commune du Simon La Vineuse. Veuf depuis près d'un an de Marie Rose GARNIER, il vit dans la maison de sa femme (héritée de ses parents), dite de la Crulière, dont il est l'usufruitier, jusqu'à la majorité de ses derniers enfants. Pierre a eu avec son épouse huit enfants dont trois morts en bas âge et leur fils aîné décédé à 21 ans deux jours après sa mère. A cette date anniversaire, Pierre habite avec ses filles Rose 16 ans et Ernestine 14 ans, et ses fils Henri 9 ans et Louis 6 ans. En plus de son activité professionnelle, Pierre exploite, au delà de son jardin mitoyen de sa maison, quelques terres et vignes dont il est propriétaire (achats et héritages). De plus, Pierre est propriétaire en nue propriété en indivis avec sa sœur, de la maison maternelle et de son verger sur le village de la Forêt, commune de la Réorthe, depuis une donation partage de 1861 contre rente viagère en nature (argent, blé, vin, bois de chauffage). Sa mère, Marie HILLEAU, veuve depuis 1862, âgée de 68 ans y vit donc rentière. 


Pierre LARIGNON ~ sosa 54

Lors de ses 46 ans, le 8 octobre 1878, Pierre, est marchand de chevaux sur la commune de Liez. Cette activité professionnelle, qu'il partage avec ses six frères, a été développé depuis les années 1850. Marié depuis 1856 avec Marie Madeleine, fille naturelle, qu'il a connu lorsqu'elle fut servante chez le voisin de sa mère dans le village du Courtiou, village de ladite commune de Liez. Le couple, parents de neuf enfants, dont une seule décédée en bas âge, vivent en location dans une maison de la rue basse du bourg de Liez. A cette date anniversaire, seuls les derniers vivent avec eux : Eléonore 15 ans, Alexandrine 11 ans, Louis 9 ans, Frédéric 7 ans, Gustave 5 ans. Les trois aînés sont domestiques. La mère de Pierre, Louise CADET, âgée de 77 ans, veuve depuis 1852, vit dans sa maison du Courtiou (don de son père en 1865). Pierre n'est propriétaire d'aucun bien immobilier, sa mère et sa fratrie ayant déjà vendu tous les biens paternels dans les années qui ont suivi son décès.


Jean Louis ROYER ~ sosa 62

Le 7 février 1879, Jean a 46 ans, il mesure 1 mètre 58, et est propriétaire cultivateur sur la commune de Mervent. Marié en secondes noces depuis 1872 avec Marie GOIMARD, âgée de 41 ans, le couple vit dans la maison que Jean a fait bâtir peu avant sa première union en 1865 sur un terrain héritée de sa mère, dans le village de la Jamonière. D'ailleurs, Jean a fait quelques travaux sur sa maison suite à sa seconde union. De sa première épouse, Henriette BOUTIN, décédée en couches en mars 1871, Jean a deux filles, Eglantine 13 ans et Mélina 10 ans, qui vivent dans la maison avec leurs sœurs consanguines, Louise 5 ans et Germaine 20 mois, Honorine 14 ans et demi, fille naturelle de Marie, fait aussi partie de la famille recomposée. Outre le terrain sur lequel est construit sa maison et son pré mitoyen, Jean est propriétaire, en propre ou pour ses filles mineures, de nombreuses terres labourables et quelques prés. Jean possède aussi deux bœufs pour exploiter ses terres et une vache, ce cheptel se trouve dans l'écurie mitoyenne de la maison. Jean a toujours son père, Louis, âgé de 76 ans qui vit avec sa troisième épouse dans sa maison dans le village de la Chopinière à moins d'un kilomètre de la maison de Jean.


Note : les bourrines en photo ne sont que des images d'illustration et non les bourrines ancestrales disparues depuis fort longtemps...

J'espère que cette incursion dans ma sixième génération au cours du 19ème siècle vous aura plu !