lundi 18 octobre 2021

A jamais jeune femme

Aujourd’hui je vais mettre en avant une aïeule invisible qui a vécu moins de trois décennies.

Louise RICOLLEAU 
ancêtre de la 7ème génération ~ sosa 93.

- image d'illustration -

Louise fait partie des 12 aïeules (dont j’ai la date de naissance exacte) qui sont décédées avant l’âge de 30 ans. Son décès est survenu il y a exactement 212 ans.

Enfance

Louise est née le 30 novembre 1780, à la borderie (et bourrine) des Cloisons, quartier du grand marais, sur la paroisse du Perrier, au cœur du marais breton. Ses parents, Jean et Jeanne CROCHET, sont tous les deux âgés de 40 ans, ils sont bordiers dans ladite borderie (depuis septembre 1770) en limite, c’est un étier qui fait cette limite, de la paroisse voisine de Saint Jean de Monts. 


Louise est leur quatrième enfant. Avant elle, trois garçons ont vu le jour : 

  1. Jean (1769-1808), 
  2. Pierre (1771-1803), 
  3. et Denis (1774-1841).

Un an plus tard, une petite Louise Jeanne voit le jour, le 6 décembre 1781 exactement (cette dernière est décédée en bas âge à une date inconnue).

Puis au début de l’été 1782, le père de famille décède dans la borderie  à l’âge de 41 ans. Louise n’a pas encore 2 ans !

Jeanne, sa mère, ne se remarie pas et continue d’exploiter la borderie avec ses enfants, l’aîné a 13 ans…

Une décennie passe et les troubles vendéens sont là et c’est à cette époque, et donc à une date inconnue (entre le printemps 1793 et juillet 1795), que Jeanne meurt à environ 54 ans.

La fratrie RICOLLEAU continue de vivre aux Cloisons en communauté familiale. L’aîné, Jean s’est marié clandestinement (voir note plus bas) en juillet 1795 avec Renée DELAVAUD (1768-1840), native de la paroisse de Saint Hilaire de Riez mais domestique au Perrier depuis 3 ans. C’est le curé de Croix de Vie « desservant le marais » qui célèbre l’union. Les témoins de Jean sont Pierre, son frère et son oncle maternel Martin CROCHET (1744-1809), de la borderie voisine du Porteau. Lors de cette union, Louise est une adolescente de 14 ans.

Union & famille

Quelques années passent, et Louise convole en justes noces à 22 ans le 15 janvier 1803 (25 nivôse an XI) sur la commune de Notre Dame de Riez avec Jean MASSONNEAU, 29 ans, bordier de ladite commune. Il exploite depuis 1796 en communauté familiale avec son frère Pierre (1756-1815), sa belle-sœur, Jeanne DELAVAUD (1764-1827), épouse du précédent, et son père Pierre (1730-1820), la borderie des petites rues non loin du bourg de Notre Dame de Riez. Sa mère est décédée lorsqu'il n'avait que 15 ans, son père ne s'est jamais remarié. Les familles RICOLLEAU et MASSONNEAU se connaissent bien puisque Renée et Jeanne DELAVAUD sont sœurs, ce qui fait que les frères de Jean et Louise sont des beaux frères...

Louise change donc de lieu de vie et de communauté.

Ces changements engendrent quelques démarches avec son époux puis avec ses frères. Ces démarches sont actées devant le notaire MALESCOT de Croix de Vie au cours de l’année 1803 :

Don mutuel entre époux le 13 mars (22 ventôse an XI).
  • "lesquels se sont volontairement, par les présentes, donné et donnent l'un à l'autre, par forme de don mutuel et au profit du survivant d'eux, tous et chacuns leurs biens meubles, effets mobiliers et immeubles de quelque espèce et nature qu'ils puissent être, qu'ils ont actuellement et pourront avoir à leurs décès, sans aucunes exceptions n'y réserves, pour, par le survivant jouir de tous les dits biens, en usufruit seulement, et s'en mettre en possession aussitôt le décès du prémourant..."
Le 18 mars (7 germinal an XI), sous l'autorité de son mari Louise donne quittance de portion de communauté entre Louise et la communauté RICOLLEAU à Cloison du Perrier.
  • "Entre lesquelles parties il a été reconnue par ces présentes que pour remplir lad. Louise RICOLLEAU, femme dudit Jean MASSONNEAU, de la cinquième partie au total, portion pour laquelle elle était fondée dans la communauté ou société qui était entr'elle et ledit Jean RICOLLEAU, son frère, la femme dudit RICOLLEAU, et lesdits Pierre et Denis RICOLLEAU, ses autres frères, il a été par expert convenus à l'amiable entr'elles fait estimation de tous les meubles et effets mobiliers, vifs et morts, composant la communauté dont il s'agit, d'après laquelle estimation et tous comptes et précomptes faits entre les parties qui se sont fait raison, ainsi que de droit, comme elles le reconnaissent, lad. cinquième partie de lad. communauté revenant à lad. Louise RICOLLEAU femme dudit Jean MASSONNEAU, s'est trouvé monter à la somme de deux cents cinquante francs, en conséquence ledit Jean MASSONNEAU et lad. RICOLLEAU sa femme, reconnaissent avoir enlevé et retiré en leur domicile, avant ces heures des meubles et effets mobiliers qui leur ont été délivrés par ledit Jean RICOLLEAU et audit nom, jusqu'à la concurrence de lad. somme de deux cents cinquante francs..."
    • Cet acte est passé chez eux à la borderie des petites rues. 
Le 20 novembre (28 brumaire an XII), partage avec la communauté RICOLLEAU suite au décès de son frère Pierre le 27 octobre précédent (3 jours avant ses 32 ans).
  • "lesquels ont par les présents reconnu avoir fait partage et division des meubles et effets mobiliers délaissés par feu Pierre RICOLLEAU, leur frère et beau frère, dans lesquels ils étaient fondés chacun pour un tiers et d'avoir enlevés et retirés chacun par-devant soi les meubles et effets mobiliers qui composaient leurs tiers dans ladite succession mobiliaire d'après l'estimation préalablement faite entr'eux desdits meubles et effets mobiliers par experts convenus à l'amiable entr'eux et après tous comptes et décomptes faits entr'eux (...), lesdits meubles et effets estimés cent francs."
  • "et par les mêmes présentes, lesdites parties ont aussi reconnu avoir fait partage et division des immeubles délaissé tant par ledit feu Pierre RICOLLEAU, leur frère et beau frère, que par feux Jean RICOLLEAU et Jeanne CROCHET, leur père & mère, beau père & belle mère, dans lesquelles elles sont aussi fondées chacune pour un tiers, l'effet duquel partage et pour y parvenir, elles reconnaissent pareillement avoir fait estimer lesdits biens immeubles par experts convenus à l'amiable entr'elles, et en ayant composé trois lots, les plus justes et les plus égaux qu'il leur a été possible qu'elles ont tiré au sort à la manière accoutumée..."
  • "le second desdits lots, est échu et demeure par l'évènement dudit sort audit Jean MASSONNEAU et à ladite Louise RICOLLEAU sa femme, du consentement des autres copartageants constituent dans le domaine qui suit :
    • les deux tiers à prendre au bout du midi de la pièce de terre labourable désignée et confrontée à l'article dernier du premier lot, auquel l'autre tiers de ladite pièce de terre est échue. Ce sont tous les domaines échus au second lot."
    • Cette pièce de terre, dont le tiers au nord fait partie du lot de Jean RICOLLEAU, est ainsi désignée dans ledit lot :
      • "pièce de terre labourable, d'environ trente ares (une demie charruie) située au quartier du grand champ, commune de Saint Jean de Monts, séparé des deux tiers échus au second lot, par une tranchée où il sera placé une borne, tenant ladite pièce en grand du levant terre de GUITTONNEAU de St Gilles, et du couchant à celle de Martin CROCHET (oncle maternel)."

Vient ensuite le temps des grossesses et des naissances :

1. Pierre, sosa 46, né le 16 février 1804, 
2. Jeanne Louise, née le 28 février 1806, 
3. Jean, né le 16 mars 1809 et décédé le 24 septembre 1809 à l'âge de 6 mois. 

Fin de vie et Succession

Seulement quelques semaines après la disparition de son fils, Louise s’éteint chez elle à la borderie des petites rues, le 18 octobre à « midy », près des siens, à l’âge de 28 ans, mais peu avant ses 29 ans.

Son époux et son beau-frère déclarent son décès le lendemain.

Jean MASSONNEAU, pourtant âgé de seulement 35 ans lors de son veuvage, ne se remarie jamais. Les deux jeunes enfants du couple sont pris en charge par Jeanne DELAVAUD, la belle-sœur de Jean, qui vit dans la communauté et qui n'a jamais pu enfanter.

La déclaration de succession de Louise est enregistrée le 7 avril 1810, ses deux enfants sont ses héritiers et son époux usufruitier de la moitié des biens en vertu du don mutuel :
  • "les meubles estimés cent francs"
  • "22 ares de terre labourable au grand champs à St Jean de Monts estimés deux cents francs"

Dès 1820, après la disparition de Pierre MASSONNEAU, le jeune, en 1815, et celle de Pierre, le père, Jean et sa belle-sœur vivent tous les deux jusqu'à leur décès à 4 jours d'écart en septembre 1827 !


Note : 
En juillet 1795, l'union fut célébré clandestinement car le prêtre était un prêtre réfractaire. Quelques explications données au début du 20ème siècle en avant de son registre clandestin :



Voici en quelques paragraphes la vie "reconstituée" de Louise, qui restera à jamais une jeune femme.



lundi 20 septembre 2021

La maison

-  Image d'illustration - 

La maison est un lieu commun et pourtant c’est un lieu où l’on se sent en sécurité, à l’abri des difficultés extérieures.

La maison est un lieu de vie, de transmission et d’éducation.

La maison est un lieu affectif et possessif.

La maison est un lieu à la fois matériel et immatériel aux travers des souvenirs, souvenirs d’un instant ou d’une vie entière.

La maison familiale ou parentale, maison d’une génération à plusieurs générations successives, lieu d’enfance et de vieillesse.

La maison est un lieu évolutif et pourtant intemporel.

La maison est un endroit où l’on met tout notre affect. 

La maison est un lieu de partages et d’échanges.

La maison, ce lieu, cet endroit que l’on rêve tous d’acquérir, de construire, d’hériter, de transmettre.


Pourquoi ce texte aujourd’hui ?

Vous connaissez tous mon intérêt particulier pour les maisons ancestrales*. 

Et aujourd’hui, dans la longue lignée de mes ancêtres, je suis dans la situation de beaucoup de mes aïeux avant moi, je vais « reprendre » la maison parentale.

Cette maison, acquise peu après le mariage de mes parents, modifiée, agrandie, entretenue par ces derniers, deviendra mienne.

Ainsi, de par l’affect que j’entretiens pour le lieu, au-delà, de mes souvenirs et de ceux de mes parents, je vais, comme nombre de mes aïeux, devenir propriétaire de ma maison d’enfance.

Jamais, avant l’évènement à la genèse de cette décision, je n’avais imaginé qu’un jour cela adviendrait.


* J'ai déjà consacré de nombreux billets à ces dernières, et depuis peu un premier tome d'un livre :


jeudi 16 septembre 2021

Une identité ~ deux prénoms

Ma mère, ma maman, se prénommait pour tout le monde Elise, et pourtant son prénom officiel à l’état civil était légèrement différent : Lise.


Pourquoi cette différence ?

Depuis ma naissance, et jusqu’à ce que je m’intéresse à la généalogie vers mes 12 ans, j’ai toujours entendu les personnes de notre entourage appeler ma mère Elise. 

Au début de mes recherches, en consultant le livret de famille de mes parents, j’ai donc appris qu’en fait ma mère se prénommait Lise. Interrogatif, ma mère me donna comme explication une erreur de son père lors de la déclaration à la mairie le lendemain de sa naissance avec les prénoms Lise Janine Françoise.

Evolution

Sur tous les documents non officiels, le prénom d’Elise apparaissait, à une époque où l’on pouvait verbalement donner son identité sans le justifier.

Puis, peu à peu, à partir des années 90, le prénom officiel devient la norme sur tous les documents de ma mère. Mais tout le monde continuait de l’appeler usuellement Elise.

Origine

Quelques années après le début de mes recherches généalogiques, j’ai fait la demande de l’acte de baptême de ma mère. Et là, j’ai eu la surprise de voir que pour la religion, ma mère se prénommait bien Elise, et plus précisément, Elise Jeanne Françoise, soit une différence avec l’état civil même avec son second prénom.

Epilogue

Lors de la cérémonie religieuse de la sépulture de ma mère, le prêtre utilisa son prénom officiel. Cela posa beaucoup d’interrogation pour les personnes n’ayant toujours connu ma mère que sous son prénom usuel.

Aujourd’hui, j’ai un regret, celui d’avoir fait inscrire son prénom officiel sur sa pierre tombale et non l’usuel…


vendredi 14 mai 2021

La mystérieuse troisième épouse... ou comme telle

Pour ce second billet du #généathème de mai sur les histoires de remariages, je vais vous exposer le cas particulier d’un aïeul qui a convolé en justes noces 4 fois ou presque…


Jacques GROUSSIN, mon sosa 2250 à la 12ème génération, a vécu au moins sa vie d’adulte sur la paroisse de Challans (aujourd’hui en Vendée).

Né vers 1590, il fut marchand de profession (je ne sais dans quel domaine).

Je trouve sa trace pour la première fois lors de son union avec Françoise CYTEAU le 6 octobre 1610 dans ladite paroisse de Challans.

"Octobre, le sixiesme jour dud moys ont receu ensemble le sainct sacrement de mariage Jacques GROUSSIN et Françoyse CYTEAU servante pour lors chez Jehan POTIN sieur de la Juisière leurs a administré les sacrements Mre Germain REGNAUDINEAU ptre et vicaire de Challans"

 Le couple engendre au moins 3 enfants :

  • Nicolas, le 22 juin 1611
  • Pierre, le 19 avril 1615
  • Et Jacques le 8 novembre 1617.

Malheureusement, entre 1618 et 1642, les registres paroissiaux sont lacunaires pour les baptêmes…

Françoise meurt le 4 octobre 1632 dans le village de Ponthabert, sans notion d’âge.

"Octobre 1632, le quatriesme jour dud moys décéda au vilage de Ponthabert Françoyse CYTEAU vivante femme de Jacques GROUSSIN son corps fut enssépulturé dans le cimetière de ce lieu de Challans"

Quelques mois plus tard, Jacques s’unit une seconde fois, le 19 janvier 1633 avec Mathurine SOURIT, mon aïeule.

"Janvier, le mercredi dix neuviesme jour dud moys Jacques GROUSSIN marchand et Mathurinne SOURIT fille de deffunct Dominique SOURIT et Marie BRUNEAU vivant conjoints ses père et mère ont ensemble recu les St sacrements de mariage en l'église de ce lieu de Challans par moy Germain REGNAUDINEAU ptre curé de ce lieu de Challans led GROUSSIN en segondes nopces lad SOURIT en premières nopces"

Le couple a au moins une fille, Louise, née vers 1634.

Puis, Mathurine décède à une date inconnue.

On retrouve Jacques pour une nouvelle union, le 15 janvier 1637, toujours à Challans avec Marie ROUSSEAU. Et c’est là que le prêtre écrit « ledit GROUSSIN en quatriesme nopces ou toutes filles estimées pour telles, et ladite ROUSSEAU en premières nopces qui fait la quatriesme ».

"janvier 1637, le jeudi quinzièsme jour du moys de janvier an susdit Jacques GROUSSIN et Marie ROUSSEAU fille de desfunct Louis ROUSSEAU et Marie vivant ses père et mère ont (...) ensemble receu le sainct sacrement de mariage en l'église de ce lieu de Challans et ce par moy ptre recteur de ce lieu ledit GROUSSIN en quatriesme nopces ou toutes filles estimées pour telles, et ladite ROUSSEAU en premières nopces qui fait la quatriesme"

Alors que sous entend cette mystérieuse formulation ? Serez vous m’apporter une réponse ?

Toujours est il que je ne trouve nul part trace dans les unions entre 1633 et 1636 à Challans de Jacques avec une troisième épouse…

De sa 4ème union, Jacques aura au moins un fils né en 1643, Louis.

Puis il décède avant le 28 juillet 1654, date du mariage de sa fille Louise, mon aïeule.

"le 28è du mois de juillet 1654 furent espousés Guillaume fils de Pierre BOYSARD et de Jullienne MENUET et Louise fille de feu Jacques GROUSSIN et de defft Mathurine LA SOURIT par BRISSET ptre"

J'ai hâte d'avoir vos points de vue sur cette situation que je n'ai jamais rencontré hormis pour Jacques.



lundi 10 mai 2021

L'union des septuagénaires


Pour le #généathème de mai sur les histoires de remariages voici ce que je vous propose : 

Nous sommes au début de l’été 1876, plus exactement le 5 juillet.

Louis ROYER épouse en troisièmes noces, Marie Rose BONNET à Mervent (Vendée).


Louis et Marie Rose sont natifs tous les deux du mois d’août, Louis aura donc bientôt 74 ans et Marie Rose 71 ans…

Voici donc le mariage le plus tardif dans mon ascendance.

Cette union a été scellée par un contrat de mariage quelques jours plus tôt, je n’ai malheureusement pas encore récupéré ce dernier. Ce contrat doit contenir de nombreuses informations sur les conditions de cette union quelque peu atypique.

Les témoins sont :

  • Pour Louis : son beau frère, François DEPRE (frère de sa seconde épouse) et son fils Louis (premier enfant issu de sa seconde union).
  • Pour Marie Rose : son frère, Victor BONNET et son fils Alexis GOGNARD.

Louis est mon sosa 124 à la 7ème génération, il avait épousé tout d’abord mon aïeule Françoise GOUPIL en janvier 1826, soit 50 ans plus tôt. Veuf en janvier 1842 avec 5 enfants vivants (une petite fille étant décédée à l’âge de 6 ans), Louis s’unit ensuite en novembre 1843 avec Marie DESPRE. Cette dernière lui donne aussi 6 enfants. Les trois derniers enfants meurent respectivement à 6 semaines, 23 ans et 6 ans, avant le décès de leur mère en mai 1875 à l’âge de 66 ans.

Marie Rose, quant à elle, est aussi veuve deux fois avant cette union. Elle a tout d’abord épousé en 1827 Pierre GOGNARD. Ce dernier meurt après 37 ans de mariage et plusieurs enfants. Marie Rose s’unit, déjà à un âge avancé, en 1872 à 66 ans avec Henri MORISSET, qui décède après seulement 13 mois de mariage en juillet 1873 à l’âge de 68 ans.

Comment ces deux septuagénaires se sont rencontrés ?

Je ne connais pas la réponse, d’autant plus qu’ils ne vivaient pas dans la même commune, même si leurs lieux de vie n’étaient pas très éloignés. Louis vivait lors de son mariage dans sa maison à la Chopinière de Mervent (que son père décédé en mars 1874 à près de 93 ans lui avait laissé). Marie Rose vivait pour sa part dans le village de Puy de Serre à plus de 6 kilomètres au nord-est de la maison de Louis.


L’union durera un peu plus de 10 ans. 

Marie Rose décède la première en mars 1887 à 81 ans. Louis lui survit 2 ans et meurt en juin 1889 à l’âge de 86 ans. Ils sont tous les deux décédés dans la maison de la Chopinière.


Le petit plus de cette union tardive : Quelques mois après le décès de Marie Rose, en août 1887, Louis aura assisté au mariage de son petit-fils Valentin DUTAUD (1862-1927) avec la petite fille de Marie Rose, Marie MACOUIN (1866-1951)… 


mercredi 7 avril 2021

Cinq mariages et deux paires de jumeaux !

Grâce au généathème d’avril, relancé par l’équipe de @généatech_,  je vais mettre en avant un aïeul un peu particulier dans mon ascendance puisqu’il cumule 2 records : 

  • S’être uni pas moins de cinq fois,
  • Avoir engendré deux paires de jumeaux.

Cet ancêtre est Louis BERTHOME (BRETHOME), sosa 380.

Il est né le 28 juillet 1712 sur la paroisse vendéenne de Saint Hilaire de Riez, fils de Jean (1683-1719) et de Marie BERTHOME (1692-1759). Il est le 3ème enfant du couple, 3ème sur 5 du côté paternel, 3ème sur 10 du côté maternel.


Cinq unions

De sa première union avec Madeleine BABU (ca 1707-1747) en 1736, Louis aura 7 enfants dont 2 paires de jumeaux de sexe masculin ! (voir paragraphe suivant) :

  1. Marie (1737)
  2. Jacques (1738)
  3. Louis (1741-1794)
  4. Mathurin (1741-1796)
  5. Marie Madeleine (1743-1748)
  6. Jean  (1746-ca1796)
  7. Jacques Robert (1746-1805)

Madeleine était déjà mère de 3 fils, nés de sa précédente union avec Mathurin BERTHOME (1701-ca1735). Elle n'aura pas survécu a ses nombreux accouchements.

Louis se remarie en secondes noces en juin 1748 avec Marguerite BESSONNET (1709-1749), une « vieille fille » de 38 ans, qui décède 1 an jour pour jour après le mariage.

Pour ses troisièmes noces, Louis épouse en mai 1750 une femme de 31 ans, Marie ROUSSEAU (1718-1751), qui décède à son tour, sans doute d’une fausse couche, quelques mois après l’union.

Il faudra attendre le quatrième mariage de Louis à l’été 1751 avec Louise MASSONNEAU (1713-1766) pour qu’il engendre de nouveaux des enfants, mais tous décédés avant leur père :

  1. Marie-Anne (1752-1767)
  2. Marie (1755-1757)
  3. Louis (1757-1760)

Sa cinquième union se fera en 1768, le même jour que celle de son fils avec la fille de sa future, Ursule Véronique FOUQUET (ca 1720-1781), veuve de Mathurin BARDON (1719-1764) de la métairie de la petite Angibaudrie de la paroisse de Notre Dame de Riez, sosas 382 & 383.

Louis finira sa vie dans la métairie du grand Lacois dans sa paroisse natale, où il vivait en communauté familiale. Il y meurt en octobre 1780 à l'âge de 68 ans.


Deux paires de jumeaux

Louis a donc eu de sa première union avec Madeleine BABU (sosa 381) deux paires de jumeaux de sexe masculin, et qui de plus ont, les 4 garçons, survécu jusqu’à l’âge adulte. 

La première paire nait le 11 février 1741 à Saint Hilaire de Riez :


- Mathurin 

Il épouse Marie Marguerite MECHIN (1747-1791) en 1774, et meurt en 1796 (date exacte inconnue) vers 55 ans. Il a vécu toute sa vie sur Saint Hilaire de Riez.

Louis

Il se marie en 1767 avec Jeanne RABALLAN (1739-1799) et meurt en septembre 1794 à l'âge de 53 ans. Comme son jumeau, il n'a jamais quitté Saint Hilaire de Riez.


La seconde paire nait le 5 mars 1746 au même lieu :


- Jean, sosa 190.

Il se marie le même jour que son père (5ème union), le 13 janvier 1768 à Notre Dame de Riez, avec Marie BARDON (ca 1744-1816), sosa 191.

Il décède vers 1796 (entre le 15 septembre 1796 et le 3 avril de l’année suivante), dans le quartier des Jaries de Saint Hilaire de Riez à environ 50 ans.

- Jacques Robert

Célibataire, il meurt en novembre 1805 dans le bourg de Notre Dame de Riez à l'âge de 59 ans.





mardi 23 février 2021

Mes quadrisaïeux ont 46 ans !

Pour mon premier billet de l'année, j'ai décidé de réitérer l'exercice de transposer mon âge actuel à mes ascendants directs de sexe masculin. 

J'ai eu cette idée quelques semaines après mes 41 ans, j'avais alors utilisé cette idée pour mes ascendants de la seconde à la 4ème génération, puis pour mes 45 ans,  j'ai renouvelé l'expérience avec mes trisaïeux.

Aujourd'hui donc, je vais vous exposer l'existence de mes quadrisaïeux lors de leur 46 ans.

Normalement au nombre de 16, je n'ai que 14 quadrisaïeux ayant atteint cet âge. Tous vendéens, vous allez les retrouver entre 1830 et 1879.



Louis BIRON ~ sosa 44
Lors de ses 46 ans, le 19 janvier 1830, Louis, homme de 1 mètre 60, marié depuis 1807 avec Marie MARCHAIS, vit dans la maison natale de cette dernière à la petite Martinière sur la commune de St Hilaire de Riez. Louis a vu le jour sur ladite commune, alors paroisse. Il est meunier dans le moulin, situé à quelques dizaines de mètres de la maison, dont il est propriétaire à 50%. Père de six enfants vivants, seuls, l'aînée, Marie âgée de 21 ans, et les deux petits derniers, Jean-Louis presque 4 ans et Joséphine 1 an et demi, vivent encore à la Martinière, les trois autres sont placés comme domestique. A cette époque, Louis et Marie sont propriétaires de plusieurs terres labourables ainsi que quelques vignes dans les alentours (achats et héritages des parents de Marie). Ses voisins sont la sœur et le frère utérin de Marie, Louise MARCHAIS et François RIVIER.



Victor RAFFIN ~ sosa 36
Le 21 mars 1836, Victor a 46 ans, sabotier de profession, il vit dans la maison que sa femme Louise PATEAU a hérité en partie (lors d'un partage de 1813) et dont le couple a racheté les autres parts en indivision en 1832. Cette maison, dite la Tonnelle, d'une surface au sol de 70m², se situe sur la commune de Commequiers en périphérie du bourg et non loin du château ruiné de la commune. Victor est natif de ladite commune. Victor, ancien conscrit de 1810, mesure 1 mètre 58. Né posthume, Victor est orphelin de mère depuis plus de 20 ans. Le couple, marié depuis 1813, a déjà donné naissance à sept enfants mais seulement trois sont en vie lors de cet anniversaire dont l'aînée, Céleste 17 ans est déjà domestique, les deux autres, Esther 14 ans et Jean-Louis presque 9 ans vivent encore avec Victor et Louise. En plus de deux jardins près de la maison, le couple possède aussi une vigne mitoyenne d'un desdits jardins. La maison mitoyenne appartient en usufruit à la veuve remariée du grand père maternel de Louise et en nue propriété aux frères et sœur utérins de cette dernière. Ladite maison est en location depuis de nombreuses années.


Louis BOUCHET ~ sosa 48
Louis a 46 ans le 5 janvier 1842, marchand d'osiers et pêcheur, il mesure 1 mètre 55, il vit dans la maison qu'il a fait bâtir il y a une quinzaine d'années, et agrandie il y a environ 5 ans, sur un terrain hérité de sa mère, dans le bourg de Damvix. Située en bordure de la Sèvre Niortaise, Damvix est une commune du marais poitevin, Louis y est né. Outre le terrain où est construit sa maison, Louis a acquis le terrain mitoyen avec une grange s'y trouvant, de plus, Louis a droit à l'accès d'un port commun au nord de son terrain. Cet accès lui permet de parcourir les marais environnants avec son bateau. En effet, Louis possède de nombreuses parcelles de bois-marais, de bois ou encore motte de terre, où il cultive l'osier qu'il vend (d'ailleurs sa maison se trouve à l'adresse actuelle de l'impasse des oisiliers), en plus d'une activité complémentaire ancestrale de pêcheur. Non loin de là, il possède aussi un verger et un jardin. Lors de cet anniversaire, Louis vit avec sa seconde épouse Louise METHAYER 35 ans, unis depuis 1836, et ses enfants, François 16 ans, Louise 13 ans, Honoré 4 ans et demi et Henri 2 ans et demi, les deux premiers étant issus d'une première union. 

 

Louis MARTINEAU ~ sosa 34
Lors de ses 46 ans le 28 septembre 1842, Louis est en phase de déménagement. Bordier du petit Breuil (borderie appartenant à son oncle maternel) sur la commune de Challans depuis 8 ans, Louis a décidé de retourner vivre dans sa petite maison ancestrale de la Chaussée du moulin sur la commune du Perrier. Il a obtenu cette maison lors du partage des biens de sa mère en 1825, la maison mitoyenne appartient donc à sa sœur Marie, mais c'est sa nièce qui l'occupe à cette date. Il avait quitté ladite maison peu de temps avant sa seconde union en février 1835. En retournant vivre là bas, Louis va redevenir journalier. Le moulin à quelques mètres de sa maison appartenait jadis à ses ancêtres, il est, à cette date, la propriété du meunier MOUILLEAU. En plus de la maison, Louis possède à la Chaussée, un verger au midi de la maison, une terre labourable au nord de la maison, et un pré non loin. De ses deux unions, Louis a déjà eut onze enfants lors de cet anniversaire, mais avec ce déménagement, seuls les plus petits vont rester au foyer paternel. En effet, il ne lui reste à charge qu'un fils issu de son premier mariage, en 1817, avec Rose BODIN, Joseph âgé de 9 ans, et ses autres enfants nés de Marie ERAUD, François 6 ans, Jean 5 ans, Marie 2 ans et Auguste 7 mois. 


Pierre BURGAUD ~ sosa 42
Le 14 janvier 1845, Pierre a 46 ans, il est cultivateur-laboureur. Il vit en communauté de biens dans la propriété familiale du pré la Poëlière dans le village d'Orouët sur la commune de Saint Jean de Monts, où il est né. La communauté comprend ses parents Joseph 74 ans et Augustine CAIVEAU 68 ans, son frère cadet célibataire Louis 45 ans, ainsi que sa jeune épouse Rose DELAVAUD âgée de 24 ans, et leur fille Marie-Rose de 1 an. En effet, Pierre s'est marié tardivement il y a seulement deux ans. Le pré la Poëlière (venant du père CAIVEAU) se compose, outre la maison et sa cour, d'un jardin, d'un pré et de deux vignes, mais la famille possède aussi de nombreuses autres terres labourables en périphérie. 


Pierre MASSONNEAU ~ sosa 46
Pierre a 46 ans le 16 février 1850, il est journalier et vit dans sa bourrine qu'il a construit il y a une dizaine d'années sur un terrain hérité et divisé (en deux avec sa sœur unique Louise) sur sa commune natale de Notre Dame de Riez. Cette bourrine situé dans le quartier des combes est dite le Creux Jaune (en lien avec la couleur de nombreux ajoncs qui y poussent). Ce secteur n'est situé qu'à quelques centaines de mètres du bourg. Pierre y vit qu'avec sa femme Madeleine GUYON 47 ans, mariés depuis 17 ans. Leur fille unique Marie, âgée de 16 ans, est domestique dans le bourg de ladite commune depuis déjà plusieurs années. Le terrain mitoyen à la bourrine au nord, une terre végétale, lui appartient aussi, le reste de son terrain contient de la vigne.


André DUPOND ~ sosa 40
Lors de ses 46 ans, le 18 décembre 1852, André, homme de petite taille, (puisque dispensé lors de la conscription pour défaut de taille sans plus d'indication quant à cette dite taille, mais inférieur à 1 mètre 54 (loi de 1818)) et son épouse Marie MILCENT sont journaliers. Leur lieu d'habitation est une bourrine construite en 1843 non loin des moulins Neuf et  Rouge (appartenant aux cousins de Marie), sur la commune de Notre Dame de Riez. Le terrain sur lequel elle fut bâtie, a été acquis à un cousin de Marie cette même année 1843, et il le tenait de l'héritage de leur oncle commun Jean MILCENT (ancien maire de la commune). Ce dernier était aussi l'ancien employeur de André et Marie, c'est en effet à la métairie de Saint Ambroise sur la même commune, où Jean MILCENT était métayer, que le couple s'est rencontré alors tous les deux domestiques. Dans le foyer à cette date anniversaire, le couple n'a plus que leur fille aînée, Marie âgée de 13 ans, et les dernières, Adèle 9 ans, Eléonore 6 ans et Aimée 2 ans et demi. Leur fils unique, Alexandre 11 ans et demi, est déjà placé comme domestique de ferme. Par ailleurs, André et son épouse, ont  eu la peine de perdre un autre fils l'année passée à l'âge de six semaines. Outre le terrain d'habitation, d'une contenance de 23 ares, André et Marie ne possèdent aucun autre bien immobilier depuis la vente des biens hérités dudit oncle dès 1843 et 1844. 


Louis PONTOIZEAU ~ sosa 32
Le 15 juillet 1855, Louis a 46 ans. Cet homme, de 1 mètre 66, est métayer depuis près de deux ans au Ballon sur la commune de Challans. Ladite métairie est la propriété de Philippe YGNARD, avocat à Paris et propriétaire terrien sur la commune de Challans depuis une vingtaine d'années. Louis exploite cette métairie en famille avec sa seconde épouse, Rose ABILLARD 58 ans, mariés depuis 13 ans, et ses enfants issus de sa première union : ses fils ainés Baptiste 23 ans et Auguste 20 ans, ses filles Marie 16 ans et Henriette 12 ans, aident aussi à la métairie. Le cheptel de fer de la métairie est constitué de deux bœufs. Louis ne possède aucun bien immobilier, sa fonction de métayer ne lui laisse pas l'opportunité d'avoir ses propres terres. De sa première épouse, Marie-Anne HUGUET, Louis avait eu deux autres filles décédés l'une avant son épouse à 3 ans et l'autre peu après son épouse à l'âge de 4 ans.


François POUVREAU ~ sosa 56
François a 46 ans le 19 mai 1856, il est propriétaire cultivateur dans le village de Nessier de la commune de Benet. Il occupe avec sa famille la maison que sa femme, Françoise HILLAIRET, a hérité de ses parents quelques années avant le mariage du couple en 1838. Cette maison se compose d'une chambre basse avec grenier au-dessus, une écurie à côté avec grange à foin, d'une surface totale au sol de 70m², et sur le terrain séparé par le chemin un hangar, four et fournil, ces derniers bâtis depuis leur union. Les voisins proches sont : son frère et son épouse, qui n'est autre que la sœur de Françoise, mais aussi les cousins de Françoise dont François POUVREAU son homonyme ! Ce voisinage familial est lié au fait que le grand père maternel de son épouse fut l'un des deux membres fondateurs de cette partie sud du village à la fin du siècle précédent en venant défricher cette zone marécageuse de la commune de Benet. Le couple vit avec leur fils cadet Pierre 10 ans, et leur fille Marie 13 ans. Leur fils ainé François, 16 ans, est domestique de ferme dans la métairie d'Anzeau, non loin de là. François et son épouse possèdent (héritages et achats) plusieurs prés-marais, mottes et bois-marais périphériques à la maison. 



Jean CAQUINEAU ~ sosa 50

Lors de ses 46 ans, le 3 juin 1856, Jean, usuellement prénommé Jacques en famille, est garde rivière dans le bourg de Damvix. Cet homme de 1 mètre 70, ancien forgeron et scieur de long de la commune de Liez, est entré dans l'administration des Ponts et Chaussées en septembre 1852, et obtient son poste actuel au 1er janvier 1854. Avec son épouse, Véronique MITTARD 33 ans, mariés depuis 12 ans, et leurs enfants, ils se sont donc installé en location dans ledit bourg de Damvix. Les enfants de Jean et Véronique sont à cette date anniversaire : Alexandrine 11 ans, Augustine 9 ans, Clément 7 ans et demi, Marie 5 ans et la petite dernière Françoise 5 mois et demi, la première née à Damvix. Jean n'est, à cet âge, propriétaire d'aucun bien immobilier, il s'est séparé des biens obtenus à la succession de ses parents.


Jacques GIRARDEAU ~ sosa 58

Le 5 février 1870, Jacques a 46 ans, il mesure 1 mètre 68, et est propriétaire cultivateur sur la commune de Benet, Veuf depuis près de 4 ans de Louise REGNIER, Jacques vit dans sa maison qu'il a fait bâtir avec son épouse il y a environ 12 ans sur une parcelle acquise peu avant, près de la métairie que son beau père exploitait à l'époque, la métairie d'Anzeau. Cette maison, dite le Pré Paradis, se compose de deux chambres basses avec grenier au dessus. En plus des terres qu'il exploite, Jacques élève quelques brebis et agneaux, deux vaches, avec des génisses et des veaux. Au Pré Paradis, Jacques vit avec ses filles et ses enfants les plus jeunes : Françoise 18 ans, Marie 14 ans, Alphonse 12 ans et Alexandre près de 7 ans. Ses deux autres fils ainés sont domestique de ferme. Jacques a eu la peine de perdre son premier fils, Jacques, décédé en Algérie à l'âge de 22 ans au cours de l'année 1868 lors de son service militaire au 92ème régiment d'infanterie de ligne. Ses parents vivent toujours dans la maison natale de Jacques, à la Loge de Gorge Bataille, près du village de Nessier, à deux kilomètres du Pré Paradis.


Pierre MAJOU ~ sosa 52
Pierre a 46 ans le 11 février 1870, il est ouvrier maçon dans le village de la Vineuse de la commune du Simon La Vineuse. Veuf depuis près d'un an de Marie Rose GARNIER, il vit dans la maison de sa femme (héritée de ses parents), dite de la Crulière, dont il est l'usufruitier, jusqu'à la majorité de ses derniers enfants. Pierre a eu avec son épouse huit enfants dont trois morts en bas âge et leur fils aîné décédé à 21 ans deux jours après sa mère. A cette date anniversaire, Pierre habite avec ses filles Rose 16 ans et Ernestine 14 ans, et ses fils Henri 9 ans et Louis 6 ans. En plus de son activité professionnelle, Pierre exploite, au delà de son jardin mitoyen de sa maison, quelques terres et vignes dont il est propriétaire (achats et héritages). De plus, Pierre est propriétaire en nue propriété en indivis avec sa sœur, de la maison maternelle et de son verger sur le village de la Forêt, commune de la Réorthe, depuis une donation partage de 1861 contre rente viagère en nature (argent, blé, vin, bois de chauffage). Sa mère, Marie HILLEAU, veuve depuis 1862, âgée de 68 ans y vit donc rentière. 


Pierre LARIGNON ~ sosa 54

Lors de ses 46 ans, le 8 octobre 1878, Pierre, est marchand de chevaux sur la commune de Liez. Cette activité professionnelle, qu'il partage avec ses six frères, a été développé depuis les années 1850. Marié depuis 1856 avec Marie Madeleine, fille naturelle, qu'il a connu lorsqu'elle fut servante chez le voisin de sa mère dans le village du Courtiou, village de ladite commune de Liez. Le couple, parents de neuf enfants, dont une seule décédée en bas âge, vivent en location dans une maison de la rue basse du bourg de Liez. A cette date anniversaire, seuls les derniers vivent avec eux : Eléonore 15 ans, Alexandrine 11 ans, Louis 9 ans, Frédéric 7 ans, Gustave 5 ans. Les trois aînés sont domestiques. La mère de Pierre, Louise CADET, âgée de 77 ans, veuve depuis 1852, vit dans sa maison du Courtiou (don de son père en 1865). Pierre n'est propriétaire d'aucun bien immobilier, sa mère et sa fratrie ayant déjà vendu tous les biens paternels dans les années qui ont suivi son décès.


Jean Louis ROYER ~ sosa 62

Le 7 février 1879, Jean a 46 ans, il mesure 1 mètre 58, et est propriétaire cultivateur sur la commune de Mervent. Marié en secondes noces depuis 1872 avec Marie GOIMARD, âgée de 41 ans, le couple vit dans la maison que Jean a fait bâtir peu avant sa première union en 1865 sur un terrain héritée de sa mère, dans le village de la Jamonière. D'ailleurs, Jean a fait quelques travaux sur sa maison suite à sa seconde union. De sa première épouse, Henriette BOUTIN, décédée en couches en mars 1871, Jean a deux filles, Eglantine 13 ans et Mélina 10 ans, qui vivent dans la maison avec leurs sœurs consanguines, Louise 5 ans et Germaine 20 mois, Honorine 14 ans et demi, fille naturelle de Marie, fait aussi partie de la famille recomposée. Outre le terrain sur lequel est construit sa maison et son pré mitoyen, Jean est propriétaire, en propre ou pour ses filles mineures, de nombreuses terres labourables et quelques prés. Jean possède aussi deux bœufs pour exploiter ses terres et une vache, ce cheptel se trouve dans l'écurie mitoyenne de la maison. Jean a toujours son père, Louis, âgé de 76 ans qui vit avec sa troisième épouse dans sa maison dans le village de la Chopinière à moins d'un kilomètre de la maison de Jean.


Note : les bourrines en photo ne sont que des images d'illustration et non les bourrines ancestrales disparues depuis fort longtemps...

J'espère que cette incursion dans ma sixième génération au cours du 19ème siècle vous aura plu !