mercredi 18 octobre 2017

Le 2 avril 1871 : 100 mots pour une journée noire

Aujourd'hui je vais un peu détourner le Généathème d'octobre : "100 mots pour une vie" de la Gazette des Ancêtres, de Sophie BOUDAREL, avec mon "100 mots pour une journée noire" :

"Nous sommes le dimanche 2 avril 1871, à la Tonnelle de Commequiers en Vendée, 
dans le foyer de mon aïeul François « Joseph » RAFFIN
Son épouse, Marie « Eléonore » GUERINEAU accouche de son quatrième enfant à son domicile à 9 heures du matin, c’est malheureusement un enfant mort-né. 
Eléonore meurt des suites de son accouchement dans l'heure à l’âge de 32 ans. Après toutes ces émotions matinales, Joseph, leur fils, âgé de 4 ans meurt à son tour sur les 22 heures. 
Dans la journée, Joseph a donc perdu son épouse, un enfant mort-né et son fils unique..."

Extrait cadastral de la commune de Commequiers

Comme vous allez le voir, c'est Jean le frère aîné de Joseph qui va faire les déclarations en mairie.





Ce dernier se rend bizarrement deux fois à la mairie le 2 avril, la première à 15 heures pour l’enfant mort-né puis 2 heures plus tard pour le décès de sa belle-sœur, pourtant déjà décédée lors de la première déclaration ? Et le lendemain il retourne la mairie dès 8 heures pour le décès de son neveu.



4 commentaires:

  1. Une journée bien sombre, en effet... Quelle tristesse !

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  2. Cet article est passionnant et pose de nombreuses question auxquelles on peut proposer quelques hypothèses.
    - Où est le père (les pères en cas de malheur sont rarement absents des registres)? Trop Malheureux ? Absent? mourant lui aussi ? Inculpé ?
    - L'accouchement est-il la cause du décès ? S'agit-il d'une fausse-couche dans un contexte épidémique qui emporte aussi le petit garçon ? Peut-être une Agression ? Violence conjugale ? Accident ? intoxication ?
    - Retrouves-tu le père ? Y avait-il d'autres enfants ?
    Il faudra plus de 100 mots pour répondre ;)
    Amicalement.

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    1. je pense que le père est présent mais "absent" trop touché pour faire lui même les démarches administratifs ou peut etre lui même malade si il s'agit d'une épidémie, car on le retrouve dans le recensement de 1872, il se remarie 2 fois après et aura plusieurs autres enfants ... il meurt à la Tonnelle en 1913.

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  3. Plus de 100 larmes ont du couler des yeux de ce pauvre homme. On comprend qu'il ait été trop affecté pour aller déclarer ces décès successifs.

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