dimanche 9 octobre 2016

Un des derniers anges, Ghyslaine

Demain, le 10 octobre, dans le calendrier chrétien nous fêterons les Ghyslaine.

Lorsque j'ai vu cela, j'ai décidé d'écrire quelques mots sur une petite fille, un bébé, qui porta l'espace de quelques semaines ce prénom.



Dans quasiment toutes les fratries depuis des siècles, de nombreux enfants mourraient. Cela à perdurait jusqu'il y a peu ...

Mes grand parents maternels, Fernand BOUCHET (1912-1970) et Louise POUVREAU (1916-1963) donc la fratrie de ma mère, sont les derniers de mon ascendance à avoir connus cet état de fait.

Fernand et Louise automne 1936

Le couple est marié depuis juin 1935, et à la fin de l’année 1938, Louise est enceinte de son troisième enfant. 

Ghyslaine, vient au monde le jeudi 29 juin 1939 au domicile de Louise et Fernand dans le bourg de Damvix (Vendée), elle est baptisée trois semaines plus tard le dimanche 23 juillet en l’église de Damvix, sous les prénoms Ghyslaine Marie-Louise Andrée, sa cousine Marie-Louise CHABOT, âgée de 16 ans est sa marraine. Cette dernière lui a tricoté un ensemble jaune pour l’occasion. 

Quelques semaines plus tard, au milieu d’été, l’Europe s’enflamme, la menace de guerre contre l’Allemagne est de plus en plus présente. L’invasion de la Pologne provoque les déclarations de guerre de la Grande-Bretagne et de la France le dimanche 3 septembre à respectivement 13 heures et 17 heures. 
Fernand n’est pas mobilisé de suite, étant marié et père de trois enfants. 

A l’automne, la famille déménage, elle s’installe à la Barbée de Damvix, elle loue une grande pièce dans une maison bourgeoise, les armoires servent de séparation entre les lits et le côté cuisine. Fernand est laitier et fait la collecte en « batai » dans le marais poitevin. 

Carte Postale du Port de Damvix, avec un laitier en "batai"

En novembre, le malheur touche Louise et Fernand : leur petite Ghyslaine, décède d’une maladie infantile le lundi 13 novembre à la Barbée à l’âge de 4 mois et demi. Louise habille sa fille défunte avec l’ensemble que sa marraine lui avait tricoté pour son baptême.


Voici donc en quelques lignes, le court destin de "notre" petite Ghyslaine

Vous pouvez aussi découvrir (ou redécouvrir) mon billet sur l'autre malheur parental du couple Louise et Fernand en 1955.

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