samedi 13 juillet 2019

Rose, une invisible vendéenne du XIXème siècle - Deuxième partie

Dans la première partie, nous avons pu voir le cheminement de vie de mon aïeule Rose MARTINEAU, entre sa naissance en 1831, dans le lieu-dit le moulin de la Chaussée de la commune vendéenne du Perrier, dans le marais breton, et l'année 1864, quelques années après son mariage, installée en communauté familiale dans sa belle famille, les PONTOIZEAU, dans une métairie neuve dite la métairie du Caillou Blanc dans le quartier des Chênes de Challans.

Tableau de Julien DUPRE (1851-1910)

Nous allons donc retrouver Rose, au printemps 1865, lorsqu'elle se rend compte de sa quatrième grossesse (hors fausses couches totalement impossible à quantifier sauf propos familiaux).

Le 10 septembre, vers 18 heures, Rose met au monde mon arrière grand père, Jean Baptiste, dans le logement de la métairie du Caillou Blanc. 
Baptiste va faire la déclaration à la mairie le lendemain matin avec Jean "Louis" PEROCHAUD, le fils de sa belle-mère, maintenant domestique au Caillou Blanc.



Peu après, Rose apprend que sa sœur aînée, Marie (1826-1870), épouse de Pierre BABU (1824-1877) depuis 1850 et qui vit sur la commune de Notre Dame de Riez à quelques kilomètres, a aussi accouchée le 10, mais quelques heures plus tôt, de son septième et dernier enfant, une petite Aimée Adélaïde.

Au Caillou Blanc, Rose voit que Louis, le fils de sa belle-mère et sa belle-sœur Henriette, se  sont rapprochés au fil des mois, depuis que ce dernier est venu en renfort à la métairie.

Ayant "fait pâques avant les rameaux", les deux tourtereaux se marient rapidement, avec l'accord parental, le matin du 29 janvier 1866 à Challans. A cette date, Henriette est enceinte de plus de six mois ! Malgré cette union, Louis ne reconnait pas le petit Pierre qui vient d'avoir 20 mois.

Lors du recensement de population de l'année 1866, effectué en juin, on peut s'apercevoir que la communauté familiale PONTOIZEAU au Caillou Blanc s’agrandit rapidement. 

Extrait du recensement de population Challans 1866.
Le petit Pierre, enfant naturel d'Henriette est nommé PEROCHAUD par erreur ...
Aparté : le patriarche du Caillou Blanc est dit cultivateur-colon lors des recensements suivants, vous trouverez une définition du colonage partiaire ici

Le petit Pierre, le fils naturel d'Henriette et neveu de Rose, meurt le 12 août de la même année à 27 mois. C'est le premier décès d'enfant en bas âge de la communauté familiale PONTOIZEAU. C'est Baptiste qui ira faire la déclaration du décès.

Rose s'installe dans la routine de son labeur au Caillou Blanc lorsque vient sa cinquième grossesse à l'automne 1867. Durant cette grossesse, en décembre, elle apprend le décès de son frère François à l'âge de 31 ans ! Ce dernier laisse une veuve et deux fillettes de 2 ans et 2 mois ...

La grossesse de Rose touche à sa fin, et le 5 avril 1868 en milieu d'après midi, François Victor voit le jour. Rose va avoir 37 ans dans quelques jours. Le lendemain, Baptiste et son beau-frère Louis PEROCHAUD se rendent à la mairie pour faire la déclaration officielle de la naissance.

Peu après cette naissance, le propriétaire de la métairie, Philippe YGNARD vient à mourir dans son logis des Chênes à l'âge de 74 ans. C'est maintenant, son fils Charles "Alfred" (1824-1889), qui devient le seul propriétaire et bailleur de la communauté familiale PONTOIZEAU. Ce dernier, par le biais d'une donation en 1865 et du décès de son frère cadet en 1867, était déjà propriétaire d'une partie des biens paternels.

Les jours et les saisons passent au fil des travaux agricoles et domestiques, Rose est maintenant une mère de famille comblée et à la fleur de l'âge.

En juin 1869, le 9, c'est la noce au Caillou Blanc. Le beau-frère de Rose, Auguste, a dit oui à sa fiancée Françoise VRIGNAUD (1840-1900), une domestique des Echarneaux de Challans, orpheline et âgée de 28 ans, qu'il fréquentait depuis peu. Lors de cette noce, Rose revoit ses anciens patrons, Jean HUGUET et son épouse. Ce dernier étant l'oncle et le témoin du marié !
Avec ce mariage, et la décision d'Auguste de quitter la métairie, la communauté familiale va être un peu chamboulée et les bras d'Auguste vont manquer. Le jeune couple s'installe sur la commune voisine de la Garnache.

Un nouveau deuil dans la "grande" fratrie de Rose : sa sœur Marie épouse BABU, décède prématurément le 15 mai 1870 chez elle aux Fillées des Rouches de la commune de Notre-Dame de Riez. Marie avait 44 ans.

La quarantaine 

L'horloge tourne, témoin du temps qui passe, Rose vient d'avoir 40 ans ce 25 avril 1871. Sait-elle qu'elle n'enfantera plus ?

Le retour à la ferme  - Julien DUPRE (1851-1910)

Quelques semaines plus tard, un mois après sa naissance, le quatrième enfant de sa belle-sœur Henriette meurt fin août. C'est le deuxième enfant qui meurt au Caillou Blanc ... 
Rose se sent chanceuse de n'avoir perdu aucun de ses cinq enfants, elle pense aussi à sa petite sœur Rosalie, qui vient de perdre ses 3 enfants en bas-âge en 3 ans ! De part cet état de fait, Rose relativise sans doute les soucis de ses fils. En effet, Auguste, 10 ans, souffre de bégaiements et Jean, qui n'a pas encore 6 ans, fait de l'épilepsie ...

En novembre, le 21 plus précisément, le bail à ferme pour la métairie est renouvelé par le propriétaire, Charles "Alfred" YGNARD, pour 6 années à compter du 29 septembre de l'année suivante, 1872. 



Ce bail est rédigé par Me HERBERT en son étude du bourg de Challans. Ce renouvellement de bail nous apprend, outre les conditions d'exploitation habituelles, que :
  • les preneurs exploiteront 53 hectares, surface comprenant bâtiments d'habitations et d'exploitations, cairoy, ruages, jardin, prés et terres labourables et prés marais.
  • défricheront le plus grand des deux prés de la Davière afin de pouvoir le mettre en culture, puis après deux récoltes, faire de même pour l'autre près de la Davière. Les preneurs seront obligés de bien niveler les terrains.
  • s'engagent à exercer la plus sévère surveillance sur leurs enfants, domestiques et bestiaux (!).
  • abandonneront au bailleur un hectare de terre à défricher pour y planter les plants et graines fournis par ledit bailleur.
  • abandonneront au bailleur 80 ares de terre pour y planter une vigne, à charge pour les preneurs de faire toutes les "guéritures" (travaux de la terre) nécessaires pour la plantation et fournir la moitié de la main d'oeuvre pour ladite plantation.
  • le bailleur se réserve "pour l'amélioration en grand de la propriété des Chênes la direction des eaux sur les terres de la métairie affermée".
  • le cheptel en bestiaux est d'une valeur de 500 francs.
  • le prix du fermage consenti et accepté est de 1000 francs par an, payable en deux termes, le 29 septembre et le 25 décembre. Le premier paiement au 29 septembre 1873.


Le fils aîné de Rose et Baptiste, Jean-Louis, est maintenant un adolescent de 14 ans et son aide à la métairie est précieuse pour son oncle, son père et son grand père, le patriarche PONTOIZEAU.

Recensement de population Challans 1872

L'année 1873 voit arriver un nouvel enfant au Caillou Blanc, en effet, Henriette donne naissance à son cinquième enfant en août. La communauté familiale compte maintenant huit enfants ! Les plus grands aident les plus petits, quand aux adolescents de Rose et Baptiste, les garçons Jean et Auguste, ils aident les hommes aux travaux agricoles de la ferme.

Vient ensuite 1874 ...
Le patriarche, Louis PONTOIZEAU, qui vient d'avoir 65 ans en juillet, sans doute malade, décide de faire venir le notaire, Me HERBERT, au Caillou Blanc pour faire une donation entre époux avec Marie-Anne le 3 août. Cette donation est faite en présence du propriétaire Charles "Alfred" YGNARD.
Moins d'un mois plus tard, à 6 heures du matin, le 1er septembre, le patriarche s'éteint.
Son fils Baptiste et son gendre PEROCHAUD déclarent le décès 3 heures plus tard !

Quelques jours passent et toute la famille PONTOIZEAU se rend chez Me HERBERT pour gérer les suites du décès du patriarche, qui entraîne la dissolution de la société agricole créée en janvier 1864, comme l'article 3 le mentionnait. Ce 20 septembre, alors que tous les hommes de la famille ainsi que la veuve du patriarche sont chez le notaire, Rose est resté au Caillou Blanc avec sa belle sœur Henriette sur le point d'accoucher de son sixième enfant !
Cet acte notarié gère donc la dissolution de la société de la manière suivante :
  • La veuve, Auguste PONTOIZEAU et Louis PEIGNE pour son épouse Marie-Rose PONTOIZEAU, cèdent leurs parts à Baptiste et Louis PEROCHAUD pour son épouse Henriette, pour moitié chacun.
  • la cession est consentie et acceptée moyennant :
    • pour Auguste : la somme de 214 francs et 80 centimes,
    • pour Louis PEIGNE : la somme de 9 francs 80 centimes,
    • pour la veuve : la somme de 151 francs et 70 centimes.
  • la cession est consentie à la charge pour les cessionnaires de payer le prix de la ferme de l'année courante ainsi que les autres charges et dettes.
  • la part des cédants est évaluée à 600 francs.

Un nouveau cycle

Par cet acte, Baptiste et son beau-frère deviennent tacitement et à part égale les exploitants du Caillou-Blanc. Rose, quant à elle, devient à moitié, et enfin, la patronne de la métairie !
Même si sa belle-mère reste vivre avec eux ...

La traite - Julien DUPRE (1851-1910)

Quelques jours plus tard, Henriette accouche donc au Caillou Blanc dans le milieu de la nuit du 28 au 29 d'un fils. Rose l'assiste pendant que les hommes de la métairie partent faire la déclaration officielle.

L'automne passe, l'hiver est là lorsque Louis, le beau-frère PEROCHAUD, va faire à l'administration la déclaration de succession de son beau-père, le 2 février 1875. Cette déclaration nous apprend que la métairie du Caillou Blanc compte un beau cheptel dont une bonne partie appartient à la société récemment dissoute :
  • Moutons et brebis pour une valeur estimée à 123 francs
  • Vaches pour une valeur estimée à 330 francs
  • Veaux pour une valeur estimée à 240 francs
  • Génisses et taureaux pour une valeur estimée à 320 francs
  • Bœufs pour une valeur estimée à 790 francs
  • truie et cochons pour une valeur estimée à 80 francs
    • soit un total de 1883 francs dont 500 francs pour le propriétaire
      • soit pour la société un cheptel de 1383 francs
  • les autres valeurs mobilières de la société (meubles, outils, matériels et instruments de travail, bois et récoltes) sont estimées à 1305 francs
  • toutes les valeurs de la société PONTOIZEAU sont donc estimées à 2688 francs
    • dont 4/16 pour le couple du patriarche défunt soit 672 francs
      • soit pour la succession du patriarche 336 francs

Au printemps, quelques jours après ses 44 ans,  Rose apprend que son frère aîné Jean, âgé de 55 ans, journalier de son état, vient de mourir dans le village homonyme de la métairie, le Caillou Blanc ! Il laisse une veuve avec trois filles de 16, 14 et 10 ans ...

En janvier 1876, la métairie est encore en deuil, deux décès successifs que Baptiste et son beau-frère Louis iront déclarer :
  • le 3, Joseph, le dernier fils d'Henriette et Louis, meurt à 15 mois, 
  • le 10, c'est un frère PEROCHAUD, Alexis, qui décède célibataire à l'âge 38 ans, il était domestique dans le village de Chambourg.
Avec ces décès, la doyenne du Caillou Blanc, Marie-Anne, veuve du patriarche, vient de perdre un petit fils et un fils !

Lors du recensement de l'année 1876, plusieurs coquilles, l'agent a rajeunit Rose de 10 ans ! Outre les prénoms fluctuants comme depuis toujours, l'agent a aussi nommé la doyenne par le nom de son premier époux ...

Recensement de population Challans 1876
Durant cette année 1876, Henriette et Louis auront une petite fille, Rosalie qui ne vivra que 4 mois ...
Rose fut-elle sa marraine ?

L'année 1877 commence juste lorsque la grande faucheuse repasse par la métairie du Caillou Blanc. La doyenne, la veuve du patriarche, Marie-Anne JOLLY, s'éteint le 23 janvier à 23 heures à l'âge de 65 ans. C'est Baptiste, se disant son gendre (alors qu'il était son beau fils), qui déclare ledit décès à la mairie le lendemain dans la matinée. Quelques mois plus tard, pour l'administration de l'Enregistrement, la mairie de Challans établira un certificat de carence pour la succession.

Pour Rose, cette disparition lui permet de devenir la doyenne de la métairie, en a-t-elle conscience ?!

Rose est de nouveau endeuillée en avril : sa petite sœur Rosalie est morte à 31 ans sur la commune voisine de Soullans. Rosalie, après avoir enfantée cinq fois, laisse à son mari, Pierre JOUBERT (1841-1909) la charge d'un seul garçonnet de 5 ans (qui décédera à l'âge de 12 ans ...).

Au cœur de l'été, en pleine période de moissons, un peu de joie dans la métairie : un nouveau-né. 
Henriette, qui n'a pas encore 35 ans, vient d'être délivrée de sa huitième grossesse, un fils, Jean Pierre

Tableau de Julien DUPRE (1851-1910)

En novembre, les deux beaux frères, Baptiste PONTOIZEAU et Louis PEROCHAUD, ont rendez-vous avec le propriétaire, Charles "Alfred" YGNARD, chez le notaire Me HERBERT pour le renouvellement du bail de la métairie. Ce renouvellement est acté le 27. Cette fois, le bail est signé pour 4 années à compter du 29 septembre 1878. Aucune nouvelle condition d'exploitation, le prix du bail est toujours de 1000 francs par an, mais en un seul paiement annuel dont le premier paiement le 29 septembre 1879.



Les difficiles dernières années

Au printemps 1878, Rose et Baptiste, sont sans doute fier de leur fils aîné, Jean Louis 20 ans, qui a rendez-vous au conseil de révision dans le bourg. On y apprend qu'il mesure 1 mètre 69 centimètres, a les cheveux châtains clair et les yeux bleus et qu'il est "bon pour le service". Il sera donc incorporé à l'automne au régiment d'infanterie de la Roche sur Yon, le chef lieu du département de la Vendée, puis après ses "classes", il part au régiment d'artillerie de Vannes dans le Morbihan.

En 1879, au Caillou Blanc, le fils aîné parti au service, ses bras manquent pour les travaux agricoles. Même si les autres fils adolescents de Rose et Baptiste, Auguste 18 ans et Jean 13 ans, sont là pour prêter mains fortes aux métayers. Tandis que les cousines, Marie-Rose 16 ans et Marie 13 ans aident leurs mères. Les "petits", François 10 ans et Jean 9 ans, sont affectés à des tâches en adéquation avec leurs capacités. La communauté familiale gère tant bien que mal la métairie. 

Tableau de Julien DUPRE (1851-1910)

A l'automne, le fils de Rose revient de son service militaire.


Une nouvelle décennie est maintenant là et l'année 1880 apporte encore son lot de deuils pour Rose.
Tout d'abord, Henriette, sa belle sœur, sans doute épuisée par ses nombreuses grossesses, se meurt et décède le 20 mai peu après minuit à l'âge de 37 ans dans son lit au Caillou Blanc. 
Par ce décès, Rose devient la seule femme de la métairie, que de travail pour une seule femme !
La vie à la métairie est totalement différente avec ce deuil.
Quelques mois après, Rose apprend le décès de sa sœur cadette Marie. Cette dernière est morte le 2 septembre à l'âge de 40 ans dans le village des Landes. Elle laisse à son mari, Pierre Jean TOUZEAU (1838-1908), leur huit enfants dont le petit dernier, Théophile, n'a que 5 mois (ce dernier épousera en 1905 une petite fille de Rose !). Après ce décès, Pierre TOUZEAU et ses enfants s'installent dans la métairie des Rigonnières, proche de celle du Caillou Blanc.

L'année 1880 se termine, et 1881 commence ... Rose a maintenant 50 ans et sa charge de travail à la métairie depuis la disparition de sa belle-sœur l'épuise.

Tableau de Julien DUPRE (1851-1910)

C'est donc, sans aucun doute, usée par son labeur que Rose s'éteint le matin du 5 juillet vers les 7 heures.

Baptiste, après avoir perdu sa sœur Henriette, avec qui il a passé toute sa vie, vient maintenant de perdre Rose, son épouse depuis près de 25 ans. 



Ses enfants, Jean Louis 23 ans, Auguste 20 ans, Marie Rose 18 ans, Jean 15 ans et François 13 ans, accompagnent Rose jusqu'à sa dernière demeure.

Après le décès de Rose, la vie au Caillou Blanc devient très compliquée.
Le 1er octobre suivant, Me LAURENT, notaire de Challans, vient à la métairie pour y faire l'inventaire des biens "professionnels" de la communauté suite aux décès des épouses des métayers. Avec cet inventaire, on va pouvoir connaitre l'environnement professionnel de Rose avant sa disparition.
  • Cheptel :
    • deux grands bœufs
    • deux autres bœufs
    • deux bœufs de 3 ans
    • deux veaux de 2 ans
    • deux vaches
    • une génisse noire de 2 ans
    • un petit veau de 1 an
    • une petite génisse de 1 an
    • une génisse maraîchine et une petite génisse de l'année
    • cochons
    • coq, poules et poulets
      • on peut s'apercevoir que depuis 1875, ils se sont débarrassés des moutons.
  • Ustensiles aratoires et objets mobiliers :
    • une charrette garnie
    • un tombereau et une vieille roue
    • une petite charrette garnie
    • un vieux versoir
    • un autre versoir
    • une charrue et accessoires
    • deux petits versoirs
    • une meule à aiguiser
    • deux herses
    • deux mauvais versoirs
    • six béchoirs et deux fourches
    • trois socs et contre
    • jougs et courroies
    • un fauchet et un râteau
    • une petite scie à main en ferraille
    • un peigne à lin
    • une hache
    • un crible, un passeur et un tamis
    • pelles à four et travouil
    • une poêle à lessive et huit faucilles
    • trois crochets et un panier
    • un essuie main et un cor
    • un brancard et une pelle de fer

Cet acte m'apprend aussi que la communauté était endettée quasiment à la hauteur de l'actif. C'est pour cela que pour la succession de Rose, la mairie établira un certificat de carence au début de l'année 1882.
Après la rédaction de cet acte, Louis PEROCHAUD et ses enfants quittent le Caillou Blanc malgré le bail qui le lie à son propriétaire (d'ailleurs je ne retrouve pas sa famille lors du recensement de 1881) .

Recensement de population Challans 1881 - effectué entre décembre 1881 et janvier 1882, document non daté !

Baptiste y reste avec ses enfants encore quelques mois, jusqu'à la fin du bail en septembre 1882 ... avant de mourir à son tour en octobre de ladite année 1882 à l'hôpital de Challans. J'ai encore quelques actes notariés à découvrir sur cette période ...


Ainsi s'achève donc l'existence de mon aïeule Rose MARTINEAU, cette invisible vendéenne sortie des méandres du temps par le biais de mes recherches.

J'espère que ces deux billets vous auront donné l'envie de sortir vos invisibles de la pénombre  ...


2 commentaires:

  1. Le choix des tableaux de Julien Dupré est en parfaite harmonie avec le récit, j'aime beaucoup ; bravo Frédéric

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  2. Très agréable lecture que je viens de faire, ils reprennent tous vie au fur et à mesure de la lecture, quel plaisir !

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