lundi 18 mars 2019

La vie d'une maison à travers une famille - Epilogue

Voilà maintenant plus de deux ans que j'ai écrit le dernier épisode sur "la vie d'une maison à travers une famille", la famille de néné "LU", mon aïeule Marie JOURNOLLEAU (1839-1924). Il est donc temps, avec de nouvelles informations, de vous livrer l'épilogue de cette série de billets. 



Avant de lire cet épilogue, je vous conseille vivement de vous remémorer les autres billets, qui relatent la vie de la maison de néné "LU" sur 7 périodes :

  • Prologue
    • Dans ce billet, je plante le "décor" et vous présente "Néné Lu".
  • Episode 1
    • Je relate les périodes 1 & 2 qui se déroulent entre 1870 et 1884.
  • Episode 2
    • S'en suivent les périodes 3, 4 & 5, de 1884 à 1894.
  • Dernier épisode
    • Puis les périodes 6 & 7, de 1894 à 1915.

Après vous avoir remis en tête la vie de la maison sur l'Autise, je vais donc vous apporter les dernières informations sur ladite maison.


1884 : un inventaire après décès

Lorsque j'ai écrit les précédents billets, je n'avais pas encore retrouvé cet acte notarié qui fut rédigé quelques jours avant le remariage de néné "LU", et qui nous apporte une description des biens mobiliers qui existaient à cette époque dans la maison sur l'Autise et permet de mieux visualiser l'environnement quotidien. 
Un aperçu de cet inventaire dans un de mes #RDVAncestral que vous pouvez lire : Dans la peau d'un tiers en mai 1884.


1908 : une donation-partage

En 1908, néné "LU" se décide à faire une donation-partage entre ses trois enfants issus de son union avec Alexandre MARTIN (1841-1877) : Alexandre (1865-1924), mon aïeul, Aristide (1870-1947) et Marie (1872-1934). 
Par cette donation-partage, la maison sur l'Autise devient la propriété de son fils aîné, mais néné "LU" en garde la jouissance jusqu'à son décès !


Après 1915, les locataires

Comme vous avez pu le lire, néné "LU" repart vivre à la Garenne, chez sa fille Marie lorsque son gendre, François GACHIGNARD (1869-1943) est mobilisé et part au front en 1915. C'est donc à cette période qu'elle décide de mettre sa maison en location.
La famille CHABOT, Jean (1860-1922) et son épouse Alexandrine BOUHIER (1869-1943), et ses enfants Louis (1899-1965), Jeanne (1897-1976) et Charlotte (1906-1990), ainsi que la belle-mère, la veuve BOUHIER, s'installe donc dans la maison sur l'Autise vers 1915-1916.

Recensement de Population de St Sigismond pour l'année 1921


1922 : une union et un décès

En mai 1922, néné "LU" assiste au mariage de son arrière petite fille Marie POUVREAU (1905-1995) avec le fils de ses locataires, Louis CHABOT
Coïncidence ou pas, le lendemain de la noce, le père CHABOT décède dans la maison sur l'Autise, son domicile !

Acte de décès de Jean CHABOT, il est dit du bourg, comme souvent dans les recensements, on retrouve la maison sur l'Autise dans le bourg. Mon AGP, François POUVREAU (1877-1946), est l'autre déclarant, avec son gendre, le fils du défunt.


1924 : deux décès

En août 1924, néné "LU" meurt chez sa fille à la Garenne à l'âge de 85 ans. Son fils Alexandre devient donc le propriétaire à part entière de la maison sur l'Autise. Mais seulement quelques semaines plus tard, en novembre, il décède lui même chez lui à la Pointe à l'âne sur la commune voisine de Benet, à l'âge de 58 ans. 
Après une transaction familiale entre sœurs en avril 1925, Alexandrine MARTIN (1885-1974) épouse POUVREAU, mon arrière grand mère, la fille aînée d'Alexandre, devient l'unique propriétaire de la maison sur l'Autise. Elle continue de la louer à la famille de son gendre, la veuve CHABOT qui y vit avec son gendre et sa fille.

Les 2 Alexandrine, à gauche la propriétaire, mon AGM,
et à droite, la veuve CHABOT, la locataire.
Les deux grand'mères de ma cousine Marie Louise (1923-2013) qui m'a transmis cette photo.


1935 : la vente

Après dix ans, Alexandrine décide de vendre la maison sur l'Autise. 
Elle la vend à un couple de la région parisienne, Mr et Mr GOTHY, sans doute via l'intermédiaire du notaire pour un investissement financier, l'acheteur est représenté par un mandataire. La famille CHABOT continue de louer la maison encore quelques années. 
La vente est faite le 4 février 1935 pour la somme de 1500 francs (soit environ 118000 euros selon le convertisseur de l'INSEE).


Voici donc comment la maison de néné "LU", la maison sur l'Autise, aux Bourgnons de St Sigismond, est restée dans la famille de sa construction en 1870 jusqu'à sa vente en 1935. 

J'espère que cette histoire, ce lien entre une maison ancestrale et une famille, vous aura aussi donné l'envie de découvrir et d'en savoir plus sur les maisons de vos ancêtres.


4 commentaires:

  1. Super intéressant merci!Je n avais pas les premiers épisodes mais cela donne envie d'en faire autant...

    RépondreSupprimer
  2. C'est très intéressant et très beau travail. C'est toujours un plaisir de lire ton blog. Amicalement. Matthieu

    RépondreSupprimer
  3. Je plussoie !
    J'aimerais écrire l'histoire du mas cévenol toujours en possession de ma belle-famille, depuis sa construction vers 1869 à aujourd'hui...

    RépondreSupprimer
  4. Ma maison est très ancienne et ces billets me donnent envie de la raconter en la plaçant au centre des évènements qu'elle a abrités, comme un personnage et non seulement comme le décor.

    RépondreSupprimer